Ce livre contribue à la commémoration de l’attribution par l’Empire au culte réformé de cette chapelle royale où la Cour venait entendre prêcher les oratoriens au XVII° siècle : une occasion de rassembler des textes et des images qui proposent un bilan de deux siècles de protestantisme à Paris, de la Révolution à nos jours, dans le cadre d’un monument exceptionnel dont l’architecture a été reconsidérée.
De l’installation du Consistoire à la création des paroisses parisiennes, sont évoquées de grandes figures pastorales et les débats théologiques passionnés du XIX° siècle d’où sortit l’axe majeur du libéralisme cher à l’Oratoire.
L’ouvrage aborde tous les aspects de l’ouverture sur le monde qui, depuis le début du XIX° siècle, définissent les pratiques sociales de l’Oratoire.
C’est la création d’œuvres de soutien et de progrès pour les plus démunis, malades, orphelins et infirmes : l’œuvre exemplaire de la Clairière, fondée dans le quartier des Halles par le pasteur Wilfred Monod, et qui fête son centenaire en 2011.
C’est ensuite l’appui donné à la formation et à l’éducation des jeunes : l’enseignement primaire, qui doit tant à la paroisse de l’Oratoire au centre de Paris, inventé et développé grâce au ministère de François Guizot et à l’action civique de Ferdinand Buisson et de Félix Pécaut. Ce sont aussi les mouvements de jeunesse et en particulier le scoutisme.
La musique joue un rôle majeur dans la vie du protestantisme, de la Réforme à nos jours, et l’Oratoire, qui dispose d’une maîtrise et d’un orgue remarquables, accueille sous ses voûtes nombre de concerts de musique vocale ou symphonique.
Un accent particulier a été mis dans l’ouvrage sur les deux périodes de guerre qui ont laissé des traces émouvantes des épreuves traversées et du rôle joué par l’institution dans la résistance au nazisme.
Mais les derniers chapitres s’attachent au temps présent : l’Oratoire, qui accepte avec gratitude l’héritage du passé, replace l’évènement de 1811 dans une continuité dynamique jusqu’à nos jours : c’est sur le mot d’ »ouverture » que se ferme le livre.
Ouvrage publié sous la direction de Philippe Braunstein, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociale.
Avec les contributions d’une vingtaine d’auteurs : Philippe Braunstein, Patrick Cabanel, Gabrielle Cadier, Richard Cadoux, Frédérick Casadesus, Robert Descimon, André Encrevé, Nicolas Faucherre, Alexandre Gady, Laurent Gagnebin, Philippe Gaudin, Christiane Guttinger, Patrick Harismendy, Christiane Hureau, François Lerch, Jean-Dominique Pasquet, Marc Pernot, Raphaël Picon, Bernard Reymond, Jean-Charles Tenreiro, Edith Weber, James Woody.
Une publication illustrée des éditions « Labor et Fides ».
360 pages – Parution 13 octobre 2011 - Prix : 25 euros
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