Ulrich Zwingli
(1484-1531)
Vous trouverez ici quelques indications sur la vie du réformateur
Suisse. Pour une courte histoire du Protestantisme
Ulrich Zwingli est
né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très
religieuse. Tout jeune, il est confié à un oncle prêtre
qui lui enseigne les rudiments du latin.
Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne
et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle
où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A
22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très
bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris.
Un curé présent au monde
Contrairement à Luther, moine en son couvent,
Zwingli est très présent au monde. Particulièrement
actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend
le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également
à la vie de sa cité. Il participe en particulier,
comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux
célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan
(1515).
Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire
célèbre puis prédicateur et curé de
la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient
petit à petit un authentique réformateur.
Un chrétien à la recherche du pardon
du Christ
Durant toute ces années, Zwingli doit lutter
contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de
son salut et donc partir à sa recherche comme Luther, ce
qui marque le plus Zwingli c'est sa difficulté à
vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon
du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes
que Luther, mais indépendamment de lui, tout au moins au
début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à
sa vocation de réformateur.
Un théologien engagé
Zwingli s'intéresse à la vie publique
de la cité dont il est le curé. Il n'hésite
pas à intervenir par la prédication ou la plume.
Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de Luther,
sont aussi très intéressants.
Il est même élu au grand conseil de
la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement
à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction
des 67 Thèses qu'il rédige pour participer à
la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier
1523. Dans cet écrit très intéressant on
peut repérer les thèmes centraux de la pensée
théologique de Zwingli : la souveraineté absolue
de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement
à l'être humain d'une part et l'autorité de
la Bible d'autre part.
Un réformateur en action
Son choix étant fait, Zwingli va tout faire
pour que Zurich devienne une cité réformée
selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à
transformer progressivement les coeurs et les mentalités
de sa cité pour atteindre ce noble but. Il n'hésitera
pas à participer à plusieurs disputes célèbres
ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à
la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526.
Un réformateur oecuménique
L'un des souhaits de Zwingli demeurera toujours de
faire l'unité des diverses tendances de la Réforme.
Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre
avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich.
Il ne parviendra pas non plus, malgré une
évidente bonne volonté réciproque, à
se mettre d'accord avec Luther sur la doctrine eucharistique.
Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence
du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords
et désaccords.
Un texte comprenant 15 articles est publié
à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les
fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands
et les Suisses est total. Dans le 15e article, concernant la doctrine
eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de
points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode
de présence du Christ dans l'Eucharistie.
La mort tragique d'un réformateur
Un autre souhait de Zwingli est de convertir l'ensemble
de la Confédération Helvétique à la
foi évangélique. Sur ce point, non seulement il
ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a
bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération
toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques
attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de
Cappel en octobre 1531. Zwingli - aumônier des troupes zurichoises
- est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste
blessés et mourants.
Ces notes sont tirées du site www.protestants.org
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