Dans son sermon du 12 novembre
1911, le pasteur Wilfred Monod, s'adressant aux paroissiens leur
disait : " un jour, ce n'est pas l'Oratoire qui prêchera
à la Clairière, c'est la Clairière qui interpellera
l'Oratoire ".
Aujourd'hui, 99 ans après, alors que tout a changé,
que le patronage protestant a rapidement fait place à l'un
des plus importants centre social de Paris, l'interpellation demeure.
Quels sont les liens qui nous attachent toujours à la
Clairière, qu'est-ce qui conduit la vingtaine de bénévoles
de la paroisse, à venir semaine après semaine faire
du soutien scolaire, donner des cours d'informatique, aider à
la création du site internet, former des auxiliaires familiales,
prendre une part active aux conseils d'administration de la Clairière,
ou des associations d'insertion. Qu'est-ce qui, année après
année conduit l'Entraide à donner une contribution
financière importante, contribution permettant d'envoyer
en vacances une vingtaine de familles ?
Tous les bénévoles que l'on interroge sur les
raisons qui les poussent sur le chemin de la Clairière
répondent en commun : le service du prochain. Leur présence
est un témoignage du sens qu'ils donnent au message de
l'Evangile avant d'être un témoignage d'appartenance
à l'Oratoire, une réponse à cette parole
du Christ : " Toutes les fois que vous avez fait ces choses
à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à
moi que vous les avez faites " Mat 25/40.
Et ce témoignage est reçu comme tel à La
Clairière, car la référence à l'Oratoire
est permanente non seulement auprès du personnel, que des
pouvoirs publics, mais aussi bien souvent auprès des gens,
démunis parmi les démunis, qui viennent y chercher
les moyens de se reconstruire.
Alors continuons d'être interpellés par la Clairière,
car il y a toujours de la place à son service.
François Lerch
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