Bénévole au sein
du Secours Populaire Français, Fédération
de Seine-Saint-Denis depuis 2 ans, en fait depuis que je suis
en France, je consacre en moyenne 14 à 28 heures par semaine
de mon temps à cette association humanitaire.
Mes attributions concernent principalement les secteurs suivants
:
" l'Accueil : standard, accueil physique - 1er accueil
-, distribution du courrier aux domiciliés, écoute
des bénéficiaires, aide aux rédactions pour
les documents administratifs
" le secteur Vacances : accueil des familles, montage des
dossiers vacances, entretien familles / enfants " et le secteur
Commission Monde : participation aux différentes réunions
sur les projets Monde dont ceux sur le Salvador et le Mali
C'est ainsi que je côtoie régulièrement
des enfants, des parents et des personnes confrontés à
divers problèmes. Souvent, devant le désarroi de
la plupart d'entre eux, je leur demande s'ils sont croyants ou
non. Question indiscrète peut-être mais indispensable
à mon avis pour pouvoir orienter ma communication. S'ils
ne croient pas, je ne les blâme pas ; s'ils sont croyants,
c'est une occasion pour moi de les aider à affermir encore
plus leur foi.
Le christianisme social est le reflet du christianisme spirituel
en nous-même: la croyance avec des engagements sur la vie
quotidienne, personnelle et familiale. Mon bénévolat
est donc né de cette conviction profonde.
Du bénévolat que j'assume avec foi et fierté
malgré ma situation qui n'est pas simple. Aujourd'hui,
je me débats dans des démarches administratives
pour pouvoir travailler légalement en France.
Du bénévolat qui est aussi la suite logique de mon
parcours familial : mes enfants avaient 6 et 9 ans quand je suis
devenue veuve. A cette époque, j'avais vécu à
Madagascar. Les aides matérielles étaient inexistantes
et la femme n'avait pas toujours une place privilégiée
dans la société quelles que soient ses compétences.
Entre plusieurs métiers à assumer en même
temps, puisqu'il en fallait plusieurs pour pouvoir vivre décemment,
l'éducation de mes enfants n'était pas en reste.
Les aider à voler de leurs propres ailes en privilégiant
leur réussite scolaire faisait partie de mes aspirations
profondes. Aujourd'hui, tous les deux sont diplômés
en études supérieures, l'une est entrée dans
la vie active, et l'autre est en phase de l'être. Ils sont
installés en France depuis 8 ans ; j'ai, par conséquent,
choisi de m'expatrier pour me rapprocher d'eux. Malgré
moult difficultés, je me suis battue seule pour élever
mes enfants, avec fermeté mais aussi avec amour et dévouement
et ce, grâce à ma foi.
Croire, c'est vivre à tout moment la parole de Dieu :
" Car je connais les projets que j'ai formés sur vous,
dit l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous
donner de l'avenir et de l'espérance. Vous m'invoquerez
et vous partirez ; vous me prierez et je vous exaucerai. Vous
me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout
votre cur ". Jérémie 29 : 11-12-13
Fleurette Rasoazanamavo
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