De nombreux historiens d'art
parlant de ce tableau disent que Van Gogh y exprimerait son rejet
de la foi pour adopter une philosophie du plaisir, comme s'il
passait de la Bible au livre de Zola la joie de vivre. Au contraire,
Van Gogh est resté jusqu'au bout un véritable lecteur
de la Bible, elle est d'ailleurs ici largement ouverte, elle est
placée au dessus du livre la joie de vivre qui est fermé
et un peu usé, et le passage représenté (Ésaïe
53) annonce la venue du Messie et du salut de Dieu. Ce tableau
témoignerait donc plutôt de l'importance de la Bible
quand elle est mise en relation avec notre temps, notre vie quotidienne,
nos relations, et notre joie de vivre.
Marc Pernot
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