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Feuille Rose N °781
de décembre 2009
sommaire


Traduire la Bible

 

Comment transmettre cette littérature si particulière ?

Traduire, c'est faire passer un message d'une langue à une autre. La traduction est le passage indispensable pour que des lecteurs rencontrent un texte écrit dans une autre langue que la leur. Or les langues ne sont pas superposables et les traductions ne peuvent pas prétendre à la conformité avec le texte qu'elles traitent. Elles en donnent des équivalences pour des contextes et des temps donnés, et il reste toujours des éléments plus ou moins intraduisibles quand on passe de la langue d'origine à celle de la traduction. Ainsi passage et rencontre ne se font pas sans difficultés. Traduire la Bible, c'est affronter ces difficultés de façon spécifique.
La Bible en effet constitue une littérature particulière et ce sont ces particularités qui rendent sa traduction plus complexe que celle de n'importe quel autre ouvrage. Rappelons les plus évidentes : la bibliothèque qui constitue la Bible contient de nombreux livres et comporte deux volumes, la bible hébraïque ou Ancien Testament et le Nouveau Testament. Elle est écrite en deux langues principales, l'hébreu et le grec - quelques textes en araméen s'y ajoutent dans l'Ancien Testament. Sa rédaction s'étale sur plusieurs siècles au cours desquels les langues d'écriture ont évolué. Les contextes de sa production tels que les enracinements culturels, les circonstances historiques, les visées de ses auteurs sont extrêmement variés. Les genres littéraires qui y apparaissent sont nombreux et diversifiés : récits, discours, proverbes, textes de lois, prières… rédigés en prose ou sous forme poétique. Les traducteurs doivent être attentifs à tous ces éléments qui les obligent à sans cesse adapter leurs méthodes et remettre en cause leurs résultats.

Diverse, la Bible est aussi une. Des communautés de croyants ont rassemblé les livres qui constituent les textes de référence pour leur foi. Ceux-ci mettent en scène les grandes questions de l'humanité aux prises avec la vie en commun sur terre et aux prises avec Dieu. Pour parler de Dieu et des humains, ils utilisent souvent un langage imagé, des symboles, des métaphores. Or rien n'est plus délicat à traduire : chaque culture et chaque langue a sa manière propre de créer et d'utiliser des images pour parler des relations avec les autres, avec le monde, et avec le tout Autre - qu'elles l'appellent Dieu ou lui donnent un autre nom.

Liés par la même quête, les textes bibliques présentent entre eux des jeux de relations évidents ou plus subtils : citations de l'Ancien Testament par le Nouveau Testament, d'un livre par un autre, mais aussi symbolique commune, reprises de thèmes, de personnages ou de récits, allusions et clins d'œil. Les traducteurs, nécessairement respectueux de la particularité de chaque texte, doivent veiller à harmoniser les formulations quand c'est nécessaire.

Par ailleurs la Bible a été et reste le livre le plus traduit dans le monde. De longues traditions de lectures et d'usages des textes peuvent marquer les traductions, des positions dogmatiques et ecclésiales peuvent les influencer. D'où la nécessité de ne pas se cantonner dans un travail solitaire même accompagné de ses propres remises en cause. Actuellement les traductions s'élaborent en équipe et sont soumises à des relectures critiques. Les équipes de traductions ont de plus en plus conscientes qu'elles ont en main des textes qui n'appartiennent pas exclusivement à leurs églises, mais sont un patrimoine de l'humanité.

La traduction de la Bible est un travail humble, soumis à la critique, toujours inachevé.
Dans son incarnation humaine, elle est la condition pour que la Bible vive et accède à l'universalité.

Christiane Dieterlé

 

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