Cela fait un bien formidable
de se ménager un temps de silence, un temps pour soi.
Cela fait du bien à ceux qui sont saturés d'informations,
de musiques, de paroles et de bruits. Cela fait du bien aussi
à ceux qui subissent une solitude qui leur pèse.
Dans tous les cas, il est bon, il est agréable, il est
salutaire de s'organiser pour avoir un vrai temps de silence.
Un silence que l'on a choisi, attendu, préparé,
aménagé dans notre agenda.
Il y a là comme un temps de sabbat pour notre existence.
Nous arrêtons pendant quelques instants d'être dans
un flux d'informations nouvelles et nous avons la surprise,
toujours nouvelle, de découvrir que nous existons encore,
nous découvrons même que nous existons bien plus
réellement que nous ne le pensions : nous avons une espérance
propre, une dignité propre, une sensibilité, un
point de vue légitime et original.
Mais ici, le prophète nous propose d'aller plus loin
encore, et sans doute d'en retirer un bénéfice
plus grand encore. Zacharie nous propose de faire silence "
devant l'Éternel ".
Le silence devant l'Éternel est la véritable louange
de l'Éternel plus que tout ce que nous ce que nous pourrions
dire. Quand nous bénissons notre Dieu notre âme
s'ouvre à lui, à cette silencieuse source d'évolution
et de vie qu'est le Créateur. Sans que les lèvres
ne forment un mot, avec notre lourdeur et nos doutes, mais aussi
notre capacité à évoluer et notre espérance,
notre être prie et " le souffle de Dieu lui-même
vient en aide à notre faiblesse, et prie en nous par
des soupirs inexprimables " (Romains 8:26)
Offrons-nous ces temps de silence devant l'Éternel. Réjouissons-nous
de ces rendez-vous avec Dieu. Il est là, lui aussi dans
le silence car sa Parole ne fait pas de bruit, mais il ouvre
un espace pour nous, un nouveau possible, une liberté
et une joie nouvelle.
Marc Pernot