Nous avons joué de la flûte
et vous n'avez pas dansé
Luc 7:32
Il ne faut jamais décevoir
un enfant car, comme l'a écrit Calvin à l'un de ses
correspondants, " les enfants sont des trésors de Dieu
". Le Christ nous dit que seuls les adultes qui seront comme
des enfants entreront dans le Royaume des cieux (Matthieu 19/14).
Ce n'est pas une invitation à un retour à l'enfance,
à cette forme de puérilité qui caractérise
parfois le monde des grandes personnes. Il s'agit de retrouver la
spontanéité, la fraîcheur d'âme et d'esprit,
la confiance du petit enfant pour ses parents.
L'égoïsme et la peur des responsabilités sont
à l'origine de la niaiserie et de la sénilité
précoce qui guettent le monde des adultes. L'évocation
parfaitement légitime de nos souvenirs d'enfance est un peu
comme un rayon de soleil qui vient éclairer notre vie. C'est
l'occasion d'exprinier à Dieu notre reconnaissance pour tout
ce que nous avons reçu. Mais sans doute ne faut-il pas chercher
dans ces souvenirs attendrissants et nostalgiques un refuge qui
nous couperait de la réalité quotidienne souvent mi
peu rude de l'existence.
La règle du jeu auquel Jésus fait allusion nous échappe
même si l'air de flûte évoque un joyeux cortège
de mariage. Nous sommes comparés à des enfants un
peu bougons qui refusent toutes les invitations à jouer que
leur proposent leurs petits camarades. Jésus est venu vers
nous en se mêlant amicalement à notre vie, en s'asseyant
à notre table. On lui a reproché d'être un bon
vivant comme un avait reproché a Jean-Baptiste d'être
trop austère.
L'appel du Christ ne nécessite pas seulement une réponse
du bout des lèvres, il doit entraîner une adhésion
réfléchie. Pour reprendre la comparaison de St Luc
ne s'agit-il pas " d'entrer dans la danse " ?
Philippe VASSAUX
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