... je vais vous préparer une place. (Jean
14 : 2)
Nous avons le souci d'obtenir
une " place au soleil " ; cela nous préoccupe
comme membres d'une famille, citoyens d'une nation, face au monde
dit travail ou avec les partenaires des loisirs, partout.
Une place qui puisse signifier pour nous sécurité
et reconnaissance, prospérité et plaisir, dignité,
protection ou influence; un lieu où se manifestent et s'épanouissent
nos qualités et nos talents.
Mais est-ce à ces seuls critères qu'il convient
de juger si nous l'avons trouvé, cette place tant convoitée
?
Ceux qui se posaient ainsi la question de la juste place, Jésus
les renvoyait à cette seule place qui soit la bonne : celle
où je me rends utile et où l'autre peut se féliciter
de m'avoir rencontré; celle où, m'entendant appeler
je réponds : , Oui, me voici ! "
Une question encore, tout naturellement, nous habite : - y a-t-il,
quelque part, une attire vie que celle-ci, et, alors, quelle puis-je
m'y assurer, et comment ? Les disciples aussi se pressaient pour
être le plus près du Maître, s'interrogeant
sur leurs prérogatives futures, espérant les meilleures
places, La plus simple des réponses, il la donne en forme
de promesse : " je vais vous préparer une place ".
De même qu'à suivre sa vocation, chacun de nous
: Zachée ou Pierre, - Marthe ou Marie, - Samaritaine ou
Centurion, a trouvé sa place dans la condition terrestre,
limitée et temporelle de l'existence, - ainsi, en pleine
confiance envers Jésus, mais aussi en étroit compagnonnage
avec Lui dès à présent, nous pouvons être
sûrs d'une place qui soit vraiment la nôtre, au-delà...
Il est en effet une dimension et une durée qui dépassent
l'espace et le temps, et où tout ce qui nous pèse
et nous blesse, tout ce qui enlaidit et divise fera place à
l'Amour enfin partagé et victorieux.
Pâques, l'Ascension, Pentecôte sont les fêtes,
les relais où nous pouvons prendre conscience de l'espérance
dont Christ ouvre la trace devant nous, de la place qu'il nous
fait, dès maintenant, à côté de Lui.
Jean-Jacques MAISON