La visite à l'hôpital
Qui est-il, ce visiteur d'hôpital,
peut-on se demander parfois ?
En nous regardant les uns et les autres, nous sommes tous différents,
mais les malades, eux aussi, sont différents les uns des
autres, en dépit de toutes les explications que l'on peut
apporter sur les différentes façons d'accepter la
maladie, de lutter pour la guérison, de s'enfermer dans le
désespoir ou la résignation.
Eh bien! Nous devons nous rappeler que chacun d'entre nous, malade
ou bien portant, visiteur ou visité est unique en son genre,
et que le Seigneur aime chacun du même amour.
Le visiteur qui visite les malades isolés, qui est conscient
de cet amour, tout en respectant le règlement de ne faire
aucune propagande religieuse, a malgré tout une qualité
d'écoute que le malade peut très bien percevoir.
L'aumônier, lui, a une étiquette, que le malade recherche
ou refuse, sa position est très différente.
Le malade hospitalisé, dans sa fragilité, dans son
angoisse, a parfois besoin d'un vis-à-vis qui n'a pas d'étiquette
et qui l'écoute, il se sent alors, en quelque sorte plus
libre. C'est pourquoi il est nécessaire qu'il y ait des visiteurs
à côté des aumôniers, avec un statut bien
distinct et qui ne puissent en aucun cas être pris pour des
aumôniers ou des assistants d'aumônerie.
Un visiteur a, bien sûr le devoir de répondre clairement
aux questions que le malade pourrait lui poser sur des problèmes
religieux, et qui seraient amenées par la qualité
de son amitié, mais il ne doit en aucun cas les provoquer.
Il est aussi tout à fait qualifié pour dire à
un aumônier (de quelque culte que ce soit qu'un malade désire
sa visite, ou pour visiter un malade à la suggestion à
un aumônier.
Si un visiteur doit s'abstenir de lire la Bible à un malade
qui n'en manifeste pas explicitement le désir, il ne doit
cependant jamais refuser de le faire quand le malade le demande.
Cette prudence peut paraître parfois exagérée,
mais il ne faut pas oublier que certaines sectes cherchent parfois
à s'infiltrer dans les milieux hospitaliers et prennent sur
les malades parfois une influence regrettable qui peut aller jusqu'à
beaucoup les énerver ou leur conseiller entre autres, de
refuser une transfusion ou de faire disparaître les médicaments,
ce qui pourrait être à l'origine de véritables
drames. Il ne faudrait pas qu'un visiteur trop zélé
risque d'être confondu avec ces personnes trop fanatiques,
car cela entraînerait des mesures qui risquerait de compromettre
la possibilité des visites.
Ces cas sont exceptionnels, bien sûr, et l'affection et le
bon sens doivent être les meilleurs garants du confort moral
du malade.
L'Aumônerie et la Visite à l'Hôpital ont des
spécificités distinctes, et cependant complémentaires,
qui se retrouvent l'une et l'autre dans ce verset sur lequel s'ouvre
notre, livret: " Seigneur, celui que tu aimes est malade. "
La Visite à l'hôpital
www.ordredesaintjean.fr
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