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L'année nouvelle
Le nouvel agenda de la Cause
en poche, un calendrier accroché au mur de l'entrée
ou de la cuisine après le passage des postiers, des pompiers
ou des éboueurs, une Parole pour Tous sur notre table de
nuit ou sur notre bureau, nous voici prêts à affronter
avec courage et détermination l'année nouvelle. Sur
le plan spirituel l'année civile n'a pas la môme importance
que les grandes fêtes chrétiennes, Et pourtant notre
date de naissance est calculée en fonction de celle de Jésus
de Nazareth. Il s'agit là d'un point de repère qui
partage l'histoire de l'humanité en deux et qui domine notre
vie personnelle.
Au seuil de l'an nouveau nous sommes parfois pris de vertige. Si
nous regardons en arrière nous avons forcément le
sentiment de l'inachevé. Nous ne faisons pas toujours tout
ce que nous avions projeté d'entreprendre, Si nous regardons
en avant l'avenir nous inquiète inévitablement. Auprès
du Christ seul nous trouvons la bonne réponse : " A
chaque jour suffit sa peine et sa joie ". Là réside
le secret de la sérénité évangélique.
Pour oublier les difficultés de l'heure présente nos
contemporains seront tentés de manger force friandises, de
boire plus que de raison, de festoyer, de multiplier les souhaits,
les poignées de main, les cadeaux clinquants, de s'étourdir
en chantant.
Mais le réveil sera triste le lendemain matin pour celui
ou celle qui ne voit dans le renouvellement de l'année qu'un
divertissement. Seul l'Evangile de Jésus-Christ peut transformer
notre âme en sanctuaire. Seul il peut nous rassasier de paix
et de joie nous réconcilier avec les choses, avec les événements,
avec les hommes, avec nous-mêmes, avec Dieu. Seul il peut
nous apporter la vraie jeunesse du cur et de l'esprit.
A la clarté de l'Evangile notre vie retrouve sa dimension
véritable. Les vux que nous formulons ne sont plus
stéréotypés car ils procèdent d'une
pensée fidèle et persévérante qui fait
rompre même les vieilles glaces. Les invitations amicales
du début d'année deviennent des agapes fraternelles.
Que serions-nous devenus, le monde, l'Europe, la France, notre Eglise
de l'Oratoire, chacun de nous, si, comme le dit le prologue de l'Evangile
selon saint Jean, la Parole de Dieu n'était pas venue habiter
parmi les hommes .
Philippe Vassaux
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