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Hélène Duc entre cour et jardin
Sur une scène, quelle
soit de danse ou de théâtre, il y a toujours un côté
cour et un côté jardin, les deux termes correspondant
à la droite et à la gauche où se tient alternativement
le comédien. Cest entre cour et jardin que se situe
la vie dune comédienne de talent qui monta sur les
planches à trois ans dans sa bonne ville de Bergerac, en
Dordogne, là où fleurissent ses racines protestantes.
Une longue carrière, une vie de voyages et damitiés
et cette passion de communiquer la poésie de la vie. La France
entière la découvrit sur le petit écran, dans
les années 1970, dans le rôle quelle interpréta
de manière magnifique, un rôle à sa mesure.
Elle incarnait alors, dans « Les Rois maudits », Mahaut
dArtois, nièce de Saint-Louis, et tante du Comte dArtois.
Elle est la Comtesse Mahaut. Dans ses récentes « Mémoires », aux
éditions Pascal, elle exprime comme chacun des étapes
de vie, (moments dangoisse, temps de bonheur intense, etc.)
Elle se souvient aussi de lHistoire et notamment des dragonnades
qui sont lancrage dun protestantisme chevillé
au corps. Elle sait dire sa gratitude à la Providence et
se souvient quenfant, elle disait à sa mère
: « Le bonheur est une prière ! » Une phrase
spontanée car, dit-elle, dans tous les moments heureux, javais
envie de remercier Dieu de toute cette joie qui métait
donnée.
Terrienne, elle est cependant très sensible à la
mer qui représente pour elle lespace sans limite, la
liberté de lesprit et de lâme et la possibilité
dun cur comblé. En référence à
sa mère, dans la piété sans faille dune
fille de la Réforme, les paroles des cantiques sont souvent
son réconfort. La voilà qui sait par cur «
Mon Rocher ma forteresse, mon asile protecteur » !
Lâge venu, Hélène Duc, évoque
le temps de « léchéance », avec
humour et précision. Nous parlons ensemble de son attachement
à lOratoire. Le lieu de culte qui était le sien
dès son arrivée à Paris. Un temple qui, dit-elle,
la faisait rêver car tellement chargé dHistoire.
Et, puisquil faut disparaître un jour pourquoi ne pas
se rapprocher de cette maison des souvenirs, maison du rêve,
maison de Dieu ?
Il est temps pour celle qui rêvait de faire rêver,
elle qui écoutait les sermons des pasteurs de lOratoire,
de rêver à son tour, comme il se doit, que sa place
y est toujours restée marquée. Nous la retrouvons
avec joie comme lune des nôtres au sein de lAperol.
Werner Burki
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