Je vis la Cité Sainte.
Apocalypse 21(2)
L'homme porte en son cur
une cité de rêve,
Cité de lumière, de joie vraie, de fraternel labeur.
On n'entend ni provocations, ni injures dans cette cité,
Ni cris de vengeance et de haine.
Les luttes de classes et de races y sont inconnues,
Car seuls y vivent les hommes de bonne volonté,
Attentifs aux exigences de la justice et de l'amour.
La pauvreté honteuse et la richesse provocante
Sont toutes deux bannies de cette cité.
Les droits de la personne y sont toujours respectés,
Le contrat de la solidarité humaine jamais rompu.
Souffrances et joies y sont, chaque jour, partagées.
Le plus adroit vient en aide au malhabile,
Le plus intelligent vient au secours de l'ignorant
Et le plus fort soutient fraternellement le plus faible.
Tout est ici clarté, harmonie, équilibre.
Ne croyez pas que cette cité de lumière
Soit la Cité d'une folle utopie.
Seuls ceux qui la portent en eux,
Seuls ceux qui veulent, avec le secours de l'Esprit,
Bâtir en leur âme un royaume de Dieu
Ne seront jamais ni désabusés, ni vaincus.
Même si la nuit est froide et obscure,
Ils demeurent les réalistes de la foi.
La Cité sainte est leur force et leur justification.
Leur gloire est de penser, d'agir, de vivre
Et même de mourir en fils de cette Cité,
En disciples de Celui qui jeta sur la terre
Les fondements d'un monde nouveau.
L'homme porte en son cur une cité de rêve,
Sainte Cité de justice et de paix.
Ce rêve vieux comme l'espoir du Monde,
Ce rêve jeune comme l'évangile de la Vie,
Deviendra-t-il un jour glorieuse réalité ?
Nous saluons dans l'espérance ce jour de lumière.
Notre foi l'attend de la fidélité de Dieu.
Son amour l'attend aussi de la fidélité des hommes.
René Château