L’Évangile console les affligés
et il afflige les trop confortables
(Luc 2:25 ; Ésaïe 40:1-8 ; Apocalypse 10:5-11)
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Culte du dimanche 30 novembre 2014
prédication du pasteur Marc Pernot
Oui, l’Évangile du Christ annonce vraiment une consolation. Une profonde, une vitale consolation. C’est ce qu’attend Siméon, et il la recevra finalement, même si ce n’est que comme un germe en tenant le bébé Jésus dans ses bras.
L’Évangile nous appelle aussi à être source de consolation, bien entendu, en écho à ce célèbre appel du prophète Ésaïe « Consolez, consolez mon peuple, dit notre Dieu. Parlez au cœur de la ville et criez lui Que sa servitude est finie… »
C’est l’expérience de bien des croyants, qu’il y a une vraie force, une douceur dans le fait de vivre avec Dieu en ce monde. Nous attendons cette douceur et nous la voulons pour ceux que nous aimons, et pour cette humanité, vivant en ce monde que Dieu aime.
Mais comme nous le dit Jean dans l’Apocalypse ce salut qui nous est offert n’est pas seulement doux. Il est doux en bouche mais amer aux entrailles. Curieuse consolation. Voudrons-nous attendre cela ?
Oui, car l’une comme l’autre, la douceur en bouche et l’amertume dans les entrailles composent le salut de Dieu. C’est ce que l’on voit bien souvent dans ce qu’apporte Jésus pour sauver la personne qu’il rencontre.
Le jeune homme aimé et attristé
Par exemple ce jeune homme riche qui va vers Jésus et qui lui demande que faire pour hériter la vie éternelle… cet homme connaît les commandements de base de la Loi de Moïse et il s’y applique mais il sent bien qu’il lui faut attendre autrement un salut qui transcende son existence… « Jésus l’ayant regardé, l’aima » nous dit le texte, puis il lui parla de telel façon que le jeune homme « affligé par sa parole, s’en alla tout triste » (Marc 10:17-27)
Il y a une douceur formidable décrite par ces quelques mots « Jésus l’ayant regardé, l’aima ». Il y a dans cet échange silencieux plus que dans n’importe quelle parole, et c’est peut-être comme cela que nous pouvons sentir Dieu, comme un regard qui s’intéresse à nous, à notre situation, à notre avenir, et un réel respect, un réel désir de nous voir aller le mieux possible. Il y a ici la douceur d’une consolation qui transforme notre regard sur Dieu, mais aussi nous-mêmes et sur notre prochain. Et le regarder enfin.
Il y a là une douceur, mais cet amour de Jésus se manifeste alors dans une parole qui a pour résultat d’affliger ce jeune homme. Il est, comme nous tous en réalité, riche de bien des choses, il est riche d’une véritable attente de consolation, riche des ses efforts même s’ils sont parfois mal dirigés, riche de son espérance en Christ, et peut-être aussi riche en moyens financiers bien que le texte ne soit pas clair là-dessus. Un regard de réel intérêt et de bienveillance est comme cet Evangile tendu par un ange. Jésus lui donne cette consolation-là, cette douceur, pour qu’il s’en nourrisse, qu’il prenne des forces pour la suite, pour la parole qui tord les boyaux.
Si Dieu nous aime tant, ne serait-il pas possible que son salut ne soit que douceur de miel ? Et bien non, ce n’est pas possible, car cette difficulté est inhérente à toute ouverture à la vie. C’est la difficulté que vit l’oisillon quand il se lance pour la première fois hors du nid pour voler, c’est la difficulté que nous connaissons adolescent quand nous ne reconnaissons pas tout à fait notre voix et notre visage et que nous buttons sur les marches d’escalier avec nos pieds trop grands. C’est la difficulté du 1er jour du 1er travail, ou celle de dire à une personne qui nous intéresse qu’on l’aime…
Cette difficulté, un athée qui se lance dans la recherche de la foi la connaît et son courage est un exemple.
Elle connaît aussi cette difficulté, la personne qui commence à mettre en question ce qu’on lui a toujours appris comme étant la vérité éternelle sur Dieu, sur le Christ et sur le salut. Cette personne ose quitter le nid construit par d’autres pour se lancer, porté par une grâce invisible, celle de la confiance en Dieu. C’est pourquoi il faut d’abord prendre et assimiler la douceur et l’énergie du miel pour pouvoir vivre ensuite la difficulté d’une vraie conversion. Celle où on abandonne un peu ses idoles, ses grigris, ses certitudes rassurantes.
Donc, oui , c’est difficile de vivre par la foi. Ce n’est pas que la théologie soit difficile à comprendre, c’est à la portée de tout le monde de se poser des questions en lisant la Bible et d’avoir sa propre interprétation. Mais ce qui est difficile c’est que les bonnes questions sont des questions qui nous tordent les boyaux. Par exemple ces paroles d’Ésaïe que nous avons entendues :
Toute chair est comme l’herbe,
Et tout son éclat comme la fleur des champs.
L’herbe sèche, la fleur tombe…
Certainement le peuple est comme l’herbe.
Il n’y a là rien de compliqué à comprendre, mais c’est une question difficile à entendre car elle remet en perspective bien des dimensions de notre être, de notre vie, de notre pensée et même de notre religion.
Les paroles que l’ange nous tend sont des paroles de cet ordre, des paroles qui sont difficiles à vivre en vérité, car elle nous disent que nous sommes prêts à nous lancer hors du nid, des paroles qui nous en donne la force et l’audace.
Certains athées disent que Dieu a été inventé par les hommes pour se rassurer, ceux qui disent cela ne savent pas de quoi ils parlent, comment le sauraient-ils ? La foi est toujours quelque chose qui n’a rien de rassurant, au contraire, elle déstabilise, elle tord les boyaux. C’est la religion, ce sont les rites, les croyances et la morale qui sont parfois rassurants. Mais la foi, non. La foi est dérangeante, elle est une audace, une remise en cause, un vertige hors du nid face à ce qui peut sembler un vide, mais qui est empli d’une grâce que nous n’expliquons pas, mais qui est là.
Et quand notre foi cesse de nous déranger, quand nous sommes par exemple trop d’accord avec les bonnes paroles dans notre église, quand nous sommes certains de notre théologie, du sens de notre vie, de la morale et de nos rites… c’est peut-être que nous nous sommes enterrés dans notre religion plus que de vivre non seulement la douceur de miel mais aussi l’amertume de la Parole de Dieu. Mais pour cela, il faut non pas seulement lire le livre, mais le manger, l’assimiler.
La femme adultère et ses accusateurs
Un autre exemple de cette consolation douce en bouche et amère aux entrailles peut se trouver dans le fameux épisode où des hommes amènent devant Jésus une femme adultère, ayant mérité selon la lettre de la Loi, d’être lapidée (Jean 8:3-11). Comme le jeune homme riche, ces hommes connaissent bien leur Bible et la lecture traditionnelle, ils ne doutent pas de sa pertinence. Sauf qu’apparaît ce Jésus, manifestement habité par quelque chose et qui pourtant les choque par sa liberté. Par rapport aux commandements de la Bible, même en ce qui concerne le sabbat. Et il passe son temps à manifester du respect pour les pécheurs et leur dire le pardon de Dieu, comme ça, gratuitement, sans coups de bâtons, ni pénitence, ni même de repentance particulière de la part du coupable. Cette attitude est déjà pour ces hommes quelque chose qui les trouble, puisqu’ils se déplacent vers Jésus pour le mettre à l’épreuve. Mais ce trouble va encore augmenter quand Jésus leur dit le fameux « Que celui de vous qui est sans péché jette lui jette la première pierre » et cette parole va leur faire voir les choses sous un autre angle, elle ne va pas tant changer leur théologie que leur façon de la vivre.
La consolation d’Israël… ils l’attendaient aussi, elle arrive d’une façon qui les perturbe, qui les fait se déplacer, non pas dans un mouvement de foule, non pas en obéissant à un ordre donné par quelqu’un d’autre ou par leur église, mais par leur propre conscience enfin éveillée. C’est alors qu’ils ne connaissent pas seulement la théorie de la miséricorde de Dieu, si douce comme pensée, mais ils sont pris aux tripes, ils vivent comme une torsion de leur façon d’être, mettant la miséricorde au-dessus du dogme.
La femme, elle, a l’occasion de vivre une parole douce comme du miel, lui faisant découvrir qu’il n’y a plus personne pour la condamner, pas même Dieu. Mais elle est aussitôt dérangée par une autre parole : « va » et « ne pèche plus » qui encourage à une dynamique et à une guérison. La consolation est bien plus compliquée à vivre que le fait de ne pas être condamnée. La consolation est plus qu’un changement d’humeur pour retrouver le moral, c’est le pouvoir d’évoluer soi-même dans le bon sens, de trouver de bons chemins, et d’avoir l’audace de se jeter hors du nid.
Le fils qui était aimé et qui ne le savait pas
Un dernier exemple de cette consolation douce amère qu’apporte le Christ est le personnage du frère aîné dans la parabole du fils prodigue (Luc 15:25-32), Jésus raconte l’histoire d’un fils cadet qui exige sa part d’héritage et qui dépense tout dans la débauche et revient tout piteux, il raconte la joie du père qui le prend dans ses bras et l’accueille comme un prince, ce qui provoque la colère du fils aîné qui n’a cessé de faire son devoir sagement, sans bouger. Lui aussi est perturbé par l’amour du Père qui perturbe sa logique. Jésus nous laisse en suspend à la fin de sa parabole sur cette colère du fils aîné, sur cette amertume, malgré l’amour que le Père lui manifeste à lui aussi, veillant sur lui, voyant sa colère, comprenant et pardonnant cette distance. Le Père sort pour aller le chercher, il le cherche encore en lui parlant, en lui expliquant son amour. Le fils va t-il finalement se laisser consoler lui aussi ? Jésus ne nous dit pas la suite de l’histoire, et par cette suspension il nous invite à nous mettre à la place de ce fils à qui l’amour de Dieu est à la fois source d’une douceur inouïe et d’une brûlure. Cette fin inachevée nous invite à répondre par notre propre vie : et toi, fils ou fille du Père, te laisseras-tu ressusciter et donc mettre en route par l’expérience de la foi, expérience si douce et si perturbante ?
L’histoire du jeune homme riche aussi est laissée inachevée dans l’évangile, et nous ne savons pas ce que va devenir la femme adultère. Mais ce que nous savons c’est que jamais le Père ne cessera ni d’attendre, ni de chercher, ni de nous envoyer des anges de toutes sortes nous tendant une parole douce en bouche et amère pour notre être profond.
L’Évangile console les affligés, et il afflige les trop confortables. Et nous sommes l’un et l’autre, évidemment.
Une consolation
L’Évangile du Christ est d’abord une consolation, comme le dit Ésaïe :
Parlez au cœur de Jérusalem, et criez lui
Que sa servitude est finie,
Que son iniquité est expiée,
Qu’elle a reçu de la main de l’Eternel
Au double de tous ses péchés.
C’est cet amour de Dieu que l’on voit affirmé par Jésus au jeune homme riche, à la femme adultère comme aux deux fils de sa parabole, et dans mille autres épisodes. Mais Ésaïe continue :
Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l’Éternel, Aplanissez dans les lieux arides
Une route pour notre Dieu.
Que toute vallée soit exhaussée,
Que toute montagne soit abaissée…
Et ça, c’est plus dérangeant car c’est notre être qui sera travaillé à l’appel du cri poussé par Dieu, notre tranquillité, notre humanité, notre monde. Ce sont nos adorations qui sont remises à leur place, ce sont nos failles qui sont ainsi travaillées en profondeur pour être comblées… Ce cri ne peut être entendu que « dans le désert », c’est à dire dans notre prière intime et solitaire, mais aussi quand nous nous impliquons en vérité dans une remise en question, au bord du nid. C’est pourquoi Jésus fait sans cesse appel à notre conscience personnelle comme pour le jeune home riche, la femme adultère mais aussi chaque personne individuelle dans la foule des accusateurs qui repartent un à un. C’est pourquoi Jésus enseigne parfois la foule mais il insiste pour que les exercices spirituels que nous choisirons d’avoir et notre prière soient faits librement porte fermée, dans le secret. Car c’est seulement là que nous pouvons entendre ce cri dans le désert, tendre la main et manger le livre que nous tend la main de Dieu, ce livre qui est si doux en bouche et si délicieusement amer aux tripes.
Mais pourquoi alors Jésus enseigne t-il la foule, pourquoi faisons nous un culte public comme aujourd’hui, et quelle est la place de la conscience personnelle dans cet exercice ?
Pour moi, un des plus grands moments du culte est dans ces premières secondes où, après le tonnerre de l’orgue, la grâce inconditionnelle de Dieu est annoncée simplement. Mais toute la première partie du culte est un peu comme ce cri qu’Ésaïe nous invite à pousser dans Jérusalem « Que sa servitude est finie, Que son iniquité est expiée, Qu’elle a reçu de la main de l’Eternel Au double de tous ses péchés. » Toute cette première partie et la bénédiction finale forment un petit peu ce livre qui est si doux en bouche. C’est la fin de tout chantage entre Dieu et moi. Même si ma théologie est vaseuse, ma vie un peu en vrac, même si ma foi est pleine de trous, Dieu est là pour moi. C’est ce qui peut permettre à l’oisillon de se lancer hors du nid et d’entrer dans une pensée personnelle, plus fluide et moins bétonnée, plus hardie, ouvrant sur des chemins neufs. C’est peut-être là que nous oserons peut-être prier pour la 1ère fois un Dieu dont nous ne savons rien, pas même s’il existe quand nous ne le prions plus.
La prédication, normalement, est nourrir un questionnement, et donc pour nous perturber. La diversité des participants aussi, d’âge, d’origines, de sensibilités… Et c’est en s’ouvrant à ce questionnement que l’amertume salutaire peut venir faire son effet pour nous consoler dans le sens de nous transformer.
Préparons ensemble un chemin pour l’Éternel notre Dieu, il nous console dans nos afflictions. Vraiment. Et il va joliment s’occuper de nos idoles.
Amen.
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Lecture de la Bible
Luc 2:25
Voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était sur lui.
Ésaïe 40:1-8
Consolez, consolez mon peuple,
Dit votre Dieu.
2 Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui
Que sa servitude est finie,
Que son iniquité est expiée,
Qu’elle a reçu de la main de l’Eternel
Au double de tous ses péchés.
3 Une voix crie:
Préparez au désert le chemin de l’Eternel,
Aplanissez dans les lieux arides
Une route pour notre Dieu.
4 Que toute vallée soit exhaussée,
Que toute montagne et toute colline soient abaissées!
Que les coteaux se changent en plaines,
Et les défilés étroits en vallons!
5 Alors la gloire de l’Eternel sera révélée,
Et au même instant toute chair la verra;
Car la bouche de l’Eternel a parlé.
6 Une voix dit: Crie! -
Et il répond: Que crierai-je?
Toute chair est comme l’herbe,
Et tout son éclat comme la fleur des champs.
7 L’herbe sèche, la fleur tombe,
Quand le vent de l’Eternel souffle dessus. -Certainement le peuple est comme l’herbe:
8 L’herbe sèche, la fleur tombe;
Mais la parole de notre Dieu
subsiste éternellement.
Apocalypse 10:5-11
L’ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, 6 et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui s’y trouve, la terre et ce qui s’y trouve et la mer et ce qui s’y trouve, qu’il n’y aurait plus de délai, 7 mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.
8 Et la voix, que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et dit: Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre.
9 Et j’allai vers l’ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit: Prends-le, et avale-le; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
10 Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je l’avalai; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume.
11 Puis on me dit: Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois.
Luc 15:25-32
Le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. 26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. 27 Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé. 28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer.
Son père sortit, et le pria d’entrer.
29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. 30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras!
31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi; 32 mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé.
Jean 8:3-11
Les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; 4 et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? 6 Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.
7 Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. 8 Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. 9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.
10 Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? 11 Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.
Marc 10:17-27
17 Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? 18 Jésus lui dit: Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul. 19 Tu connais les commandements: Tu ne commettras pas d’adultère; tu ne tueras pas; tu ne déroberas pas; tu ne diras pas de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit: Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse.
21 Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens.
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