Tout d’un coup, Dieu eut envie de tuer Moïse ?

( Exode 4 )

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Culte du dimanche 11 août 2013 à l'Oratoire du Louvre
prédication du pasteur Marc Pernot

L'épisode de Moïse au buisson-ardent est une leçon de pensée, de vie et de foi d’une profondeur jamais atteinte auparavant. Mais la 2nde partie de ce texte est assez dure. Très très dure, même, et cela forme un contraste saisissant avec la première partie si célèbre et si belle.

Dans la 1ère partie, Dieu se révèle comme un Dieu d’amour, comme la source de l’être, comme une fidélité qui transcende le temps et donne vie à notre temps. Dieu y est une impulsion décisive pour que le héros de l’histoire, Moïse et le lecteur avec lui, soit porteur du salut de l’Éternel pour les autres.

La 2nde partie est un choc, elle est même une suite de chocs pour le lecteur mis en confiance par la 1ère partie. Ce Dieu source de vie devient l’inverse :

  • Il endurcit le cœur de pharaon, l’empêchant de faire preuve de compassion pour ceux qu’il opprime.
  • Dieu punit ensuite le pharaon de n’avoir pas changé, c’est le comble après l’en avoir empêché. Il le punit en tuant les fils premier-nés de son peuple, des enfants qui sont encore moins responsables que le pharaon.
  • Quand Moïse accepte enfin de partir en mission comme Dieu le lui demande, dès la première étape et dans sommation, Dieu cherche à tuer Moïse, il est d’ailleurs curieux qu’ayant apparemment résolu de le tuer, Dieu n’y arrive pas.
  • C’est Tsiporah, la femme de Moïse qui sauve la donne. C’est quasiment une provocation dans ce contexte, elle qui est une femme, qui est étrangère et fille d’un prêtre d’un dieu païen, c’est elle qui se révèle non seulement être plus prophète que Moïse lui-même mais encore plus prêtre que Moïse et Aaron réunis.

Que vient donc faire cette incroyable saga dans notre magnifique passage du Buisson Ardent ?

Avant d’arracher en vitesse la page de ce chapitre 4 du livre de l’Exode, pour ne laisser que le chapitre 3, peut-être que nous pourrions nous pencher dessus ?

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À mon avis, la curieuse 2e partie de ce grand texte est là pour nous avertir des risques possibles d’effets secondaires néfastes si l’on abuse de la magnifique 1ère partie.

Au buisson-ardent, Dieu se révèle comme ayant résolu de sauver les hébreux alors qu’ils s’étaient mis eux-mêmes dans le pétrin. En effet, il est considéré comme normal dans la Bible d’aller en Égypte quand il y a une menace de famine, par exemple. L’Égypte évoque l’industrie humaine et la richesse, qui sont utiles pour vivre en ce monde, mais il est mauvais d’y investir son cœur. C’est ce que rappelle Jésus avec force quand il nous dit qu’il n’est pas possible d’adorer Dieu et Mammon en même temps, il faut choisir.( Mt 6:24) Les hébreux sont descendus avec Jacob en Égypte, très bien, ils y ont fait fortune avec Joseph, parfait. Il fallait alors remonter dans le lieu de la promesse et y demeurer. Comme Abraham, comme Marie et Joseph qui fuient en Égypte avec Jésus et rentrent dès la mort d’Hérode. Ces récits sont une invitation à gérer les affaires de ce monde dans un sens utilitaire, mais à ne pas y investir notre foi. Au contraire, dans le mouvement inverse, en replaçant notre cœur, notre être, notre espérance, et nos moyens matériels sous l’inspiration de Dieu. Être riche matériellement, tant mieux, mais vivant spirituellement.

Les hébreux sont donc en Égypte depuis plusieurs centaines d’années, ils sont maintenant esclaves de ce système, esclave du Pharaon. Cet esclavage est lu depuis des siècles comme une figure de l’esclavage de l’homme dans son propre péché, un esclavage dont il est d’autant plus difficile de sortir que c’est de nous-mêmes que nous-même sommes esclaves. Dans cette histoire, nous sommes à la fois et les hébreux et le pharaon.

Mais, nous dit l’Exode « Dieu a entendu leurs gémissements, Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, Dieu regarda les enfants d’Israël, et il comprit. »(Exode 2:24-25).

Le salut qui s’annonce est donc de la pure grâce, sans repentance de la part des pécheurs, sans même une prière d’appel à l’aide. Dieu est comme ça, nous dit ce texte. Et Jésus-Christ le montre.

Le pharaon est ainsi une figure de notre péché. Les hébreux sont une figure de notre meilleur nous-mêmes, de notre part de bonne créativité, notre personnalité profonde, l’enfant de Dieu qui aime, qui espère, qui avance et qui fait avancer. L’avantage de cette théologie mise en histoire est que cela nous laisse toute latitude pour l’approprier à nos propres difficultés et qualités.

Le Pharaon, le peuple hébreu, Moïse et Aaron sont ici des dimensions qui sont en chacun de nous.

C’est ce que dit la relecture chrétienne de cette histoire, dans la ligne d’une lecture très classique chez les rabbins depuis que l’on enseigne cette histoire et que l’on célèbre la Pâque pour l’intérioriser. C’est ce que fait par exemple Paul quand il nous dit que la mer rouge qui laisse passer les hébreux et noie les chevaliers du pharaon sont une figure de notre baptême, qui est lui-même le signe de la mort du péché en nous, libérant ce qui est de Christ en nous.

Mais cela ne se fait pas en un clin d’œil. Le salut de Dieu est comme une pédagogie pour nous, une psychanalyse, une guérison. Notre pharaon intérieur est habile, il est prêt à négocier, à se faufiler, à se faire passer comme pouvant progresser.

Dieu endurcit le cœur de pharaon. Il y a des choses en nous et dans l’humanité qu’il faut convertir, mais il y a des travers qu’il faut purement et simplement éliminer. Dieu durcit nos travers pharaoniques afin qu’ils montrent leurs vrais visages, afin que nous démasquions comme tyranniques et que Dieu puisse alors nous en sauver. Les enfants de ce qui est Pharaon sont les conséquences de nos préoccupations inutiles et néfastes, de ces mauvaises adorations qui nous empoisonnent. Aucun remords de supprimer purement et simplement ce qui s’apparente à ulcères existentiels, spirituels et moraux pour nous.

Il est impossible de lire ce récit de l’Exode au sens littéral, comme si Dieu pouvait endurcir le cœur de telle personne afin de l’empêcher d’avoir compassion. Jamais de la vie. Et Dieu ne peut pas en vouloir à quelqu’un qui a du mal à changer. Évidemment. Et Dieu ne tue pas les enfants. Pas même un seul. Lire ce texte à la lettre est de la mauvaise théologie, et une mauvaise théologie engendre une mauvaise idée de ce qui est juste, une mauvaise éthique. Cela engendre même une mauvaise prière, encore troublée par une certaine crainte d’un Dieu potentiellement arbitraire et cruel… Alors que tout est déjà donné par grâce. Il n’y a qu’à aller chercher Moïse, réveiller le Moïse qui sommeille en chacun et qu’il mette en œuvre le salut de l’Éternel très concrètement dans nos existences.

Justement, Dieu appelle Moïse. Il représente notre foi, notre force, notre dynamisme, notre désir de nous engager pour plus de justice. Mais au début, en Moïse comme en nous, ce bon fond est un peu comme un cheval sauvage. Dieu va tout faire pour l’élever au meilleur de sa forme.

Dieu se révèle comme étant celui qui s’appelle « Je suis et je serai » c’est en un seul mot (en hébreu Éheyéh hyha) une théologie de la grâce et de la fidélité. Dieu est et restera en toute circonstance la source de l’être. C’est une garantie qu’il ne nous tuera pas, ni personne. Qu’il luttera sans cesse contre le mal par le bien, contre la souffrance et la mort par un supplément d’être. Dieu se révèle même comme celui qui dit « je suis et je serai avec toi » (3:12), reprenant la promesse faite à Abraham, Isaac et Jacob, et à nous aujourd’hui.

Moïse hésite. Quand il dit que les hébreux ne le croiront pas, c’est Moïse qui doute aussi. C’est normal. Même le plus grand des croyants peine à se figurer l’infini de cette source de vie qui parle au fond de nous-mêmes comme du creux d’un simple buisson.

Dieu donne alors à Moïse le signe du bâton-serpent (4 :2-5), qui va avoir un rôle tout au long de cette histoire, Dieu lui disant de bien le garder en main dans son voyage (4 :17, 20) , de méditer sur le signe qu’est ce bâton tout au long de son itinéraire (4 :21), de l’utiliser face au Pharaon (4 :21) avec les hébreux pour les mobiliser (4 :30). Ce bâton est le « bâton de Dieu » nous dit le texte, il est une figure de Dieu dans la main de Moïse. Il est le bâton qui aide à cheminer et qui nous accompagne, comme Dieu le fait, avec cette incroyable humilité dans le service de ses enfants. Ce bâton est l’Éternel avec nous, comme dans cette histoire, pour rassembler ce qui est enfant de Dieu en nous tous, pour durcir puis éliminer nos pharaons intérieurs, pour aider notre Moïse à ouvrir devant nous la mer rouge et balayer comme avec une chasse d’eau les choses anciennes qui nous retenaient prisonnières (Ex 14:16). Ce bâton est ce Dieu qui nous aide à avancer dans nos déserts, et qui nous y ouvre des sources inconnues (Nu 20:11).

Voilà donc Moïse qui s’est mis en marche, enfin enseigné de la meilleure des théologies, fort de son expérience de Dieu, équipé de son bâton-serpent accompagné de sa femme Tsiporah de leurs deux fils, de leur âne, et ravi de faire bientôt équipe avec son frère Aaron.

À la première étape, nous dit le texte, « Dieu rejoignit Moïse et chercha à le faire mourir »

Comme le curieux bâton-serpent en est le signe, le Dieu qui soutient devient tout d’un coup le Dieu qui menace de nous tuer, puis redevient le Dieu qui nous sauve et nous rassemble.

Le signe du bâton qui devient serpent puis qui redevient un bâton n’était donc pas simplement un tour de passe-passe pour épater la galerie. Mais c’est une leçon de théologie, ou plutôt le mode d’emploi du Dieu qui s’appelle « Je suis avec toi ».

C’est pourquoi, Dieu a bien conseillé à Moïse de garder en tête et de méditer sur ce signe qu’il avait dans la main tout au long de son itinéraire. Soit pour éviter la chute, soit pour comprendre ce qui nous arrive quand vient la chute.

Le bâton est bien connu pour dire le secours de Dieu, comme dans le Psaume 23, par exemple. Le serpent est encore plus connu grâce au récit de la Genèse, est l’image de la tentation que nous avons tous plus ou moins inconsciemment de nous prendre nous-mêmes pour Dieu. Peut-être pas dans une supposée toute-puissance, mais en voyant l’univers comme s’il tournait autour de notre nombril. La Genèse nous dit qu’au milieu du jardin d’Éden, il y a un arbre qui est à la fois l’arbre de la vie éternelle et l’arbre de mon-désir-de-l’instant-décide-ce-qui-est-bien-ou-mal. Il y a un seul arbre soit de vie soit de mort pour nous. Il y a un seul dieu, soit c’est Dieu qui est dieu pour moi, soit c’est moi qui me prend pour dieu. Il y a un seul bâton de Dieu, soit bâton de salut soit serpent qui nous menace. Il y a une seule adoration, soit de Dieu soit de Mammon. C’est un peu schématique, mais pas tant que cela, car le système de notre élan personnel de vie a tendance à basculer soit d’un côté soit de l’autre, l’entre-deux est difficilement tenable, nous fait remarquer Jésus.

Cette histoire nous dit qu’il y a un risque à trop totalement intégrer cette découverte du Dieu qui n’est que source de vie éternelle pour nous.

Moïse a reçu de Dieu le pouvoir de faire des prodiges (et nous aussi pouvons en faire). Dieu lui permet de parler en son nom (comme nous, en annonçant l’Évangile du Christ). Dieu le charge de sauver son peuple en son nom (comme nous sommes appelés à aider comme nous le pouvons notre prochain au nom du Christ). L’Éternel annonce à Moïse que pour Aaron il « tiendra la place de Dieu » ! Moïse et son peuple est appelé fils premier né, fils chéri, héritier de Dieu, et nous le sommes. Moïse a senti toute la grâce et le pardon de Dieu, un pardon sans même un mot de reproche. Il a senti son incroyable dignité aux yeux de Dieu.

Tout est donné, déjà donné, par la simple passion de Dieu pour nous (passion dans les deux sens du terme). Pourquoi s’en faire ?

Moïse se dit alors, tiens, et si on faisait une petite étape dans cette auberge sympathique ! À peine parti, déjà la pause, comme les enfants en montagne. C’est comme je veux. Je suis libre, autant en profiter. Moïse pense que tout va bien, mais on régresse dès que l’on cesse d’avancer pas dans le domaine de la réflexion et de la foi, comme d’ailleurs dans le domaine de l’espérance et de l’amour. Pendant ce temps-là, le peuple souffre et le pharaon rigole. Le bâton devient serpent. C’est par la tentation de Moïse de se prendre pour Dieu qui fait que l’Éternel devient source de mort pour lui.

Moïse ne voit même pas le problème. C’est Tsiporah qui voit et qui réagit. A chaque page de ce début du livre de l’Exode, il y a une femme géniale et qui apporte une impulsion décisive pour le salut de tous. Ces femmes évoquent notre dimension sensible, qui aime, qui pardonne, qui réconcilie. Alors que Moïse évoque notre force physique, notre désir de faire justice. Dieu a également ici ces deux côtés, quand il s’appelle Dieu Élohim, il est le Dieu fort. Quand il s’appelle l’Éternel « Je suis, je serai », il est le Dieu qui pardonne et sauve comme une maman. Et c’est un seul et même Dieu.

Tsiporah va circoncire alors de son fils (en général) et touche avec le prépuce encore ensanglanté le sexe de Moïse, comme pour une deuxième circoncision, une vraie, celle du cœur et de la foi, celle de notre foi et de nos actes. Il est impossible que Dieu ait voulu tuer Moïse parce qu’il aurait oublié de circoncire son fils, Dieu le lui aurait dit, quand même. La question n’est pas là, ce texte est dans une tout autre logique, bien plus profonde qu’une question de rite. C’est une question de foi. La circoncision est le symbole d’une attitude juste face à Dieu. Renoncer à un petit bout de  sa puissance personnelle de plaisir et de fécondation et faire place à une collaboration avec Dieu pour être heureux et pour être source de vie. Et le serpent devient bâton. Cela nous fait saigner un peu de renoncer à être à soi tout seul la source de tout. Mais c’est ainsi que nous épousons Dieu, que nous entrons dans cette alliance vraiment féconde avec lui. Par cette circoncision du cœur, nous sommes l’époux de sang de l’Éternel et nous sommes l’épouse de Dieu.

Amen.

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Pasteur dans la chaire de l'Oratoire du Louvre - © France2

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Lecture de la Bible

Exode 4:1-31

1 Moïse répondit, et dit: Voici, ils ne me croiront pas, et ils n’écouteront pas ma voix. Mais ils diront: L’Eternel ne t’est pas apparu.

2 L’Eternel lui dit: Qu’y a-t-il dans ta main? Il répondit: Un bâton.

3 L’Eternel dit: Jette-le par terre. Il le jeta par terre, et il devint un serpent. Moïse fuyait devant lui.

4 L’Eternel dit à Moïse: Etends ta main, et saisis-le par la queue. Il étendit la main et le saisit; et le serpent redevint un bâton dans sa main.

5 C’est là, dit l’Eternel, ce que tu feras, afin qu’ils croient que l’Eternel, le Dieu de leurs pères, t’est apparu, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.

10 Moïse dit à l’Eternel: Ah! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n’est ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j’ai la bouche et la langue embarrassées.

11 L’Eternel lui dit: Qui a fait la bouche de l’homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N’est-ce pas moi, l’Eternel? 12 Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire.

13 Moïse dit: Ah! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer.

14 Alors la colère de l’Eternel s’enflamma contre Moïse, et il dit: N’y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite? Je sais qu’il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi; et, quand il te verra, il se réjouira dans son coeur. 15 Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire. 16 Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu. 17 Prends dans ta main ce bâton, avec laquelle tu feras les signes.

18 Moïse s’en alla; et de retour auprès de Jéthro, son beau-père, il lui dit: Laisse-moi, je te prie, aller rejoindre mes frères qui sont en Egypte, afin que je voie s’ils sont encore vivants. Jéthro dit à Moïse: Va en paix.

19 L’Eternel dit à Moïse, en Madian: Va, retourne en Egypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts.

20 Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur l’âne, et retourna dans le pays d’Egypte. Il prit le bâton de Dieu dans sa main.

21 L’Eternel dit à Moïse: En avançant dans ton retour vers l’Égypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main. Tu les feras devant Pharaon, et moi, j’endurcirai son cœur, et il ne laissera pas aller le peuple. 22 Tu diras alors au Pharaon: « Ainsi parle l’Eternel: Israël est mon fils, mon premier-né. 23 Je t’ai dis: Laisse partir mon fils pour qu’il me serve; et puisque tu as refusé de le laisser aller, voici, moi, je tue ton fils premier-né. »

24 Moïse étant en chemin en un lieu où il passait la nuit, l’Eternel le rejoignit et chercha à le faire mourir.

25 Tsiporah prit un silex, coupa le prépuce de son fils et toucha les pieds de Moïse, en disant: Tu es un époux de sang pour moi ! 26 Alors (l’Éternel) le laissa. quand elle dit: Epoux de sang, à cause de la circoncision.

27 L’Eternel dit à Aaron: Va dans le désert au-devant de Moïse. Aaron partit; il rencontra Moïse à la montagne de Dieu, et il l’embrassa. 28 Moïse fit connaître à Aaron toutes les paroles de l’Eternel qui l’avait envoyé, et tous les signes qu’il lui avait ordonné de faire.

29 Moïse et Aaron poursuivirent leur chemin, et ils assemblèrent tous les anciens des enfants d’Israël. 30 Aaron rapporta toutes les paroles que l’Eternel avait dites à Moïse, et il exécuta les signes aux yeux du peuple. 31 Et le peuple crut. Ils apprirent que l’Eternel avait visité les enfants d’Israël, qu’il avait vu leur souffrance; et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.