Prédication sur Deutéronome(Deutéronome 11:18-32) (écouter l'enregistrement) (voir la vidéo) Culte du dimanche 6 mars 2011 à l'Oratoire du Louvre Le Deutéronome dont un des passages majeurs nous est proposé à la lecture ce matin est un livre charnière. Charnière parce que pour ainsi dire il permet de fermer la porte de ce grand ensemble, socle de la foi d’Israël, la Torah, le Pentateuque pour les exégètes, socle qui depuis des millénaires est commenté par le peuple juif et l’Eglise. Il est comme une conclusion d’une histoire, celle de la création d’un monde et de la création d’un peuple. Il est aussi le bilan d’une vie, celle de Moïse puisque ce livre se présente comme le Testament de celui qui, médiateur religieux, mais aussi dirigeant politique a donné corps à une alliance et en même temps à une promesse qui au fil des temps s’incarne et connaît ici un achèvement. Mais nous le savons, l’histoire de la promesse ne sera achevée vraiment que bien plus tard ; et même aujourd’hui malgré un accomplissement majeur, voire unique, en la personne de Jésus, une tension demeure entre ce Royaume attendu toujours, et les étapes qui ponctuent dans la durée sa présence parmi nous. Une présence certaine, parfois glorieuse, parfois discrète mais toujours marquée par le combat entre le oui que nous pouvons donner à ce qui nous a été offert et le non mortel qui toujours nous menace. Aussi le Deutéronome illustre bien cette tension ; car s’il clôture un temps, s’il ferme une porte, c’est pour en ouvrir une autre ; celle des démêlés d’un peuple qui s’installe sur un territoire et qui sans cesse va hésiter et souvent être déchiré, écartelé entre une visée, un chant de base cantus firmus, pour reprendre une image musicale chère à Dietrich BONHOEFFER, et les variations parfois dissonantes d’un contrepoint qui veut ménager dans un pragmatisme réaliste, les consensus, les modes et les contraintes du temps présent. Le Deutéronome nous ouvre à cette histoire qui de la rive du Jourdain à la Babylone de l’exil, se déploie, se tord entre une espérance chevillée au corps, les convictions qui s’y enracinent, et les contorsions de la realpolitik, des compromis consentis et des trahisons bues jusqu’à la lie. Si le Deutéronome est charnière (transition) dans un positionnement physique qu’il occupe dans le corpus biblique, il est aussi charnière dans sa constitution propre ; comme beaucoup de textes rassemblés dans la Bible, il est lui-même dans sa mise en forme définitive tardive, l’agrégation d’au moins trois strates rédigées à des temps eux-mêmes charnières dans l’histoire du royaume de Juda et d’Israël ; On pense qu’une première rédaction issue du monde des Lévites du Royaume du Nord, s’est forgée alors que ceux-ci après la chute de Samarie se réfugient dans le Royaume de Juda et en particulier à Jérusalem. Une deuxième strate correspondrait à ce temps par ailleurs raconté dans le livre des Rois, où Josias, alors que la chute de Jérusalem se profile à l’horizon, met en place une réforme majeure, religieuse, politique et sociale du Royaume. La troisième, se situe pendant ce temps de l’exil ou le peuple ayant tout perdu, son territoire, son temple, son Roi, tente de se refaire une identité, une identité portative pour ainsi dire renouvelée, réexaminée, réévaluée, mais nécessaire pour sauvegarder l’espérance, que la petite musique persistante du cantus firmus de la fidélité de Dieu à sa promesse et à son alliance, fait toujours entendre. Ainsi trois strates qui chacune d’elles illustre trois manières dont Dieu use pour parler au peuple dans une situation particulière.
1er : l’avertissement, et notre texte du jour en est un excellent témoignage. Samarie vient de tomber aux mains des Assyriens ; les rescapés réfugiés à Jérusalem se sentent le devoir d’avertir leurs frères, bien que séparés, des causes du désastre. Dans une Royauté qui s’est stabilisée autour d’une dynastie davidique, ils constatent l’écart entre ce qu’ils avaient retenu, mémorisé, de la Loi transmise par le Père fondateur et la réalité qui visiblement ne choque plus personne dans le Royaume de Juda : Les Dieux innombrables sont adorés, introduits par les commerçants qui entre temps ont fait fortune, par la cour royale qui multiplie les alliances avec les peuples païens ; l’injustice gagne du terrain ; la dépravation morale se démultiplie, la jeunesse est sacrifiée, le sort de la veuve, de l’orphelin et de l’immigré fait l’objet d’un mépris grandissant. Et bien ces Lévites du Nord, ces frères qui sont devenus des étrangers suite aux péripéties trop humaines des ambitions, des dynasties, et des petits chefs de clans, ont ce sursaut qui les conduit à ouvrir les yeux du peuple de Juda : aujourd’hui l’écart est immense, insondable entre le projet qui était né de l’alliance et de la promesse et la réalité du temps présent ; un projet commun qui d’une multitude sans identité et sans nom avait suscité un peuple soucieux, après avoir échappé à l’esclavage, de mettre au monde un bonheur du vivre ensemble ; donc tout d’abord un avertissement : ouvrez les yeux ! Ne vous grisez plus d’illusion, soyez lucides. Il y a un fossé, plus grand que le Jourdain, plus inquiétant que le désert, plus marécageux que la Mer Rouge, entre ce que vous aviez projeté de vivre et le temps présent. Ne vous voilez pas la face vous travestissez la réalité derrière des mots qui ne sont que des mensonges et en plus vous ne vous en rendez pas compte. 2° Après l’avertissement, nous pouvons entendre aussi l’éclaircissement, une explication qui peut-être va susciter un changement de comportement ; nous sommes à une autre époque. Les Lévites du Nord se sont fondus au sein du peuple ; quelques prophètes ont pris le relais, mais aujourd’hui la chute de Samarie est loin, c’est Jérusalem qui sera bientôt menacée par une autre puissance ; cet écart dénoncé il y a plus d’un siècle par les fuyards du Nord a été oublié. Et c’est ici qu’un livre, un autre, celui des Rois nous raconte une bien étrange histoire : le Roi Josias, un peu meilleur que les autres alors que se multipliaient les autels et lieux sacrés en l’honneur de tous ces faux dieux revenus en force, s’était inquiété de l’état de dégradation dans lequel était tombé progressivement le Temple de Jérusalem. Il s’était donné les moyens de mettre en œuvre un certain nombre de réparations indispensables. Etait-ce notre texte ou un autre, on ne le sait pas vraiment ; ce qui est sûr c’est qu’un vieux texte a été trouvé dans un recoin du temple, un texte qui rappelait curieusement les exhortations à la lucidité entendues il y a bien des lustres et oubliées depuis ; et ce texte va résonner dans le cœur et la tête du Roi, non pas comme un avertissement inquiétant, non pas comme une menace, mais comme un éclaircissement lumineux : l’histoire qui se profile à l’horizon n’est pas un destin, elle n’est pas inscrite dans on ne sait quelle nécessité aveugle incontournable dont Mme Thatcher se faisait d’ailleurs l’écho encore lorsqu’elle répétait sans cesse :« there is no alternativ » - on ne peut pas faire autrement. Bien des peuples nous montrent aujourd’hui avec éclat le contraire ; elle n’est pas plus dans une décision divine préétablie. L’histoire qui vient c’est celle de votre choix. Le choix de dire oui ou non à l’offre de vie, à l’offre de bénédiction, à l’espérance contenue dans ce texte soudain surgi d’un oubli un peu léger et désinvolte ; alors bien sûr tout s’explique, s’il ne s’agit pas de se plonger dans la culpabilité, de se pétrifier dans la peur de la punition d’un Dieu jaloux et trahi, s’il ne s’agit pas de marchander un avenir radieux contre une rigueur morale retrouvée, s’il ne s’agit pas de continuer à s’enliser encore plus dans la dissimulation, l’hypocrisie et le spectacle (donné à voir), il s’agit par contre simplement de modifier sa route, de changer de comportement et surtout de ne pas se déchirer à nouveau dans un sauve qui peut, égoïste en cherchant les boucs émissaires des fautes et erreurs d’un passé encombrant et d’un présent compliqué. Il s’agit dans l’humilité d’une prise de conscience, d’assumer une nouvelle liberté, une nouvelle libération, celle de dire oui à la promesse, oui à la bénédiction. Il s’agit ici de consentir au don de Dieu sans cesse renouvelé : un consentement qui quelque soit les péripéties du temps qui passe ouvre sans cesse à la vie pour peu qu’on veuille bien la partager. Car ici, et c’est ce qui va se passer, ce petit Roi Josias va entraîner le peuple, ses proches, comme ses lointains dans un changement de vie qui avec le recul apparaît être une véritable révolution. Lui qui voulait simplement procéder à une restauration modeste, au budget serré, d’un monument historique, le voilà entraîné, par une mémoire bien involontaire, mais à laquelle il se soumet finalement, à un grand chambardement social, politique et religieux. C’est parfois en luttant contre l’oubli des origines que se forgent les avenirs lumineux ; au passage notons-le, la royauté elle-même se réforme en profondeur puisque elle est appelée elle-même à demeurer dans la sobriété et à renoncer à l’orgueil de se croire au-dessus des autres ; en temps de crise les élites doivent retrouver les vertus qu’elles ont bradées. Ainsi notre texte, car il s’agit en fait du même, illustre la capacité qui nous est donnée de choisir la vie là où le néant menace ; de choisir l’avenir ouvert là où les étouffements se répandent. 3° Et puis parfois l’abîme s’ouvre sous nos pieds, le sol se dérobe et l’obscurité se répand. Il est aussi des temps où les avertissements n’ont plus de sens, il est des temps où les explications ne servent à rien, où l’inexplicable et son douloureux mystère domine ; il est des temps où l’absurdité et le chaos culminent ; c’est ce temps qu’Israël traverse maintenant dans cet exil, un exil qu’il avait pu voir venir, un exil dont on a su bien expliquer les causes. Mais voilà maintenant cet exil est là dans sa réalité brutale, dans une sorte de mutisme frontal contre lequel à vues humaines, plus personne ne peut plus rien. Le silence et l’absence du Dieu de la promesse et de l’alliance ont fait fondre le courage des uns et des autres ; et pourtant on le sait c’est à cette période que se consolide définitivement le livre, c’est à cette période que sont écrits et insérés les versets que nous avons lu aujourd’hui ; des versets qui illustrent que c’est au cœur même des plus grands désastres que peuvent se dire les plus belles paroles d’espérance. Dieu ici inspire des hommes et des femmes pour que surgissent les encouragements qui permettront à Israël de franchir cette redoutable crise. C’est quand il n’y a plus rien que tout advient. Ce fut le courage de ceux-là mêmes qui dans le malheur qui les frappait surent encore et malgré tout encourager leurs frères pour que la vie aie la victoire. Et au fond pour résumer un peu tout cela, j’ai envie de dire que le texte du Deutéronome, cette nouvelle loi, signe d’alliance qui maintenant est réoffert à Israël pour être le vade-mecum d’un pèlerinage sans assise, d’un chemin sans abri, d’une route sans barrières de sécurité, le texte du Deutéronome est un peu en quelque sorte une pédagogie pour temps de crise, et peut-être une pédagogie de sortie de crise. Et ici, je voudrais attirer votre attention sur l’événement central autour duquel s’est noué ce texte ; cette réforme, cette révolution conduite par le haut d’ailleurs, c’est-à-dire par celui qui se trouvait être le gardien de la promesse, le Roi est accompagné d’un geste fort : En préambule à ce bouleversement, il nous est dit que le Roi après avoir lu publiquement ce texte fondateur, ce texte rénovateur au fond cette nouvelle constitution, convoque le peuple pour célébrer Pâques. Une Pâques comme on n’en avait jamais célébré en Israël ; ainsi ce temps charnière, ce temps de transition voir de révolution, devient temps de passage : temps de clôture à tous les passés néfastes ensevelis dorénavant, mais aussi temps d’ouverture, ouverture à tous les avenirs possibles, il devient temps de Pâques ; temps de résurrection avant l’heure, d’une histoire en impasse, qui retrouve sa marche en avant. Cette célébration solennelle, du temps originel, où s’était fait le passage de l’esclavage à l’émancipation, rupture avec la tyrannie du temps présent, comme toutes les Pâques qui se célébreront ensuite, jusqu’à nous aujourd’hui, cette célébration vient conforter les convictions, les espérances et les audaces pour un avenir heureux à construire. Cette célébration reprend à son compte l’effort de lucidité, la prise de conscience en face des forces obscures qui toujours éloignent de la promesse et de sa mémoire ; elle provoque le ferme désir de changement, l’humilité d’une rupture sincère, le retour au oui, au consentement confiant au projet de Dieu et enfin la certitude, d’un don renouvelé, d’un pardon véritable sur lequel la grâce d’une vie nouvelle permet de se reconstruire et de rebâtir. Cette célébration est l’inauguration recommencée d’un monde restauré ou à l’écoute du Dieu unique, l’honneur de Dieu, et la protection des plus fragiles tissent la tunique sans rupture et sans couture d’un peuple en marche vers l’abondance de la vie sans mesure. En célébrant cette Pâques, Josias et le peuple redeviennent pour toutes les nations les témoins de celui qui a créé le monde pour qu’il soit libre, bon et même très bon. Alors frères et sœurs, je pense qu’en filigrane cette pédagogie pour temps de crise, vous en avez déjà perçu les enseignements qui nous concernent ; mais tout d’abord, un petit détail ou plutôt une remarque ; je réalise qu’au fond ce texte qui on le sait a profondément modifié pour un temps la vie du Royaume de Juda, en commençant par bousculer le confort de ceux qui constituaient la nomenclature, l’establishment du moment, ce texte aurait pu faire l’objet d’un black-out, d’un secret d’Etat, voire d’un secret défense, tant il mettait en cause, non seulement la vie religieuse, mais aussi la vie sociale avec ses compromis, ses petits arrangements avec la vérité et la justice, mais encore le régime des alliances stratégiques et commerciales avec les peuples voisins ; après tout ils n’étaient pas nombreux ceux qui connaissaient son existence, et éventuellement les trop bavards pouvaient être facilement réduits au silence ; et bien non, le grand Roi Josias, grand par son courage et son audace décide de relire publiquement ce texte, sans en omettre une ligne, même ce qui fâche, même ce qui dérange et même ce qui remet en cause les petits et les grands privilèges, du courtisan jusque-là choyé au petit peuple ignoré et personne dans le peuple ne murmure. Pourtant les murmures, Israël ça le connaît, un peuple rétif, à la nuque raide, à qui on n’en raconte pas ! Moïse en sait quelque chose, le désert fut une épreuve pour lui ; on dit même que les murmures ont commencé alors même qu’ils s’apprêtaient à franchir la mer Rouge dont Moïse venait de séparer les eaux alors même que la liberté s’approchait ! Une rumeur se serait élevée sourdement du peuple en marche, provoquant la première grande colère de Moïse : « c’est boueux » ! Aurait dit certains récalcitrants (réactionnaires), hésitant à avancer plus loin ; rassurez-vous ce n’est pas biblique, c’est un commentaire rabbinique de la Torah. Donc ici devant la levée du secret, pas un murmure, comme quoi l’opinion publique est parfois plus généreuse et plus ouverte qu’on peut et qu’on veut le penser et surtout, elle sait donner son adhésion à un projet de justice, de partage et d’accueil, qui forge son unité, reconstruit sa dignité et honore sa générosité. Ce texte nous dit à nous aujourd’hui, trois choses : 1°) Tout d’abord il nous avertit solennellement de ne pas nous laisser égarer par les fausses évidences, les opinions convenues, par les consensus confortables, les peurs mortifères ; il nous alerte sur le sérieux d’une vérité qui ne peut demeurer cachée, encore moins battue en brèche par des mensonges complices. Il nous exhorte à la lucidité, c’est-à-dire la mise au grand jour, à la lumière, des travers d’un monde qui s’est confié à toutes sortes d’idoles, fussent-elles sécularisées : les frontières, l’argent, l’identité, la croissance, la nation, le marché, l’énumération peut être longue L’histoire d’Israël n’est pas unique, elle est le prototype de toutes nos histoires, et les aveuglements du Royaume de Juda sont l’anticipation de nos propres aveuglements et ce que nous dit ce texte et à sa suite l’évangile c’est que le voile peut être levé, la vérité peut éclater ; il est permis de voir autre chose que ce qui s’impose à nous, il est possible de mesurer l’écart entre ce monde qui passe et l’horizon de nos espérances ! 2°) Ensuite ce que le passage que nous avons lu aujourd’hui pointe très directement, c’est que cette lucidité peut nous conduire à des décisions, des décisions en faveur de la vie ; il est possible d’avoir un sursaut, il est possible d’ouvrir une brèche dans les assujettissements, les enlisements qui se font de plus en plus insistants ; il n’est pas besoin de chercher des coupables, des boucs émissaires, des fautifs ; de même que Josias a fait partager à tous la lumière de ce qu’il avait trouvé, de même tous nous pouvons sans déchirement, sans déchaînement chaotique de la violence, opter pour un nouveau chemin, et délaissant ce qui menace de nous mener au désastre, nous rassembler dans l’accueil d’une nouveauté toujours promise pourvu qu’on veuille bien la recevoir. Si notre monde souffre d’enlisement malgré les tours qu’il construit toujours plus hautes, si notre monde meurt pétrifié à force de toujours accélérer, il peut renaître s’il accepte de se risquer, par delà les sables mouvants de la Mer des Roseaux, par delà les brûlures du désert, à aller vers une terre, jamais acquise, mais toujours promise ; ou sans nostalgie du passé, sans amertume pour le présent et sans peur de l’avenir, une fraternité heureuse, se construit humblement et solidairement ; un peu de lucidité, de repentir, beaucoup d’espérance, alors nos chemins peuvent se redresser, se croiser, s’entremêler, s’épanouir dans une commune allégresse ou l’orgueil des hommes s’efface devant la reconnaissance de ce qui a été reçu et qui n’a de sens que s’il est partagé. 3°) Le troisième enseignement de ce texte (et c’est par là que je conclurais) c’est qu’il faudra toujours remettre sur le métier ce projet ; jusqu’à la fin nous vivrons toujours sous le double signe de la sagesse des hommes, une sagesse qui est notre péché partagé, pour qui il n’y a jamais rien de nouveau, sous le soleil, tout se répète de manière désespérante, et le signe de la folie de Dieu par qui désormais toutes choses sont faites nouvelles. Nous le savons c’est la folie de l’Evangile qui a le dernier mot ; c’est cette folie qui est notre sécurité, notre assurance et notre justification ; une folie qui comme le dit encore le Deutéronome n’est pas à chercher au-delà des mers, ni là-haut dans le ciel, elle est là toute proche, présente, inscrite dans notre cœur, gravée dans notre bouche ; elle est, comme le rappelle l’apôtre Paul, l’esprit de celui qui nous sauve de toutes nos méfiances, de toutes nos peurs, de toutes nos prudences pour que sans délai nous accompagnions la construction de ce monde ou la vie heureuse n’aura pas de fin. Elle est ce Cantus firmus dont nous parlions, cette commune allégresse, cette communion joyeuse, cet unisson fondamental qui inaugure un printemps pour tous les peuples qui traverse, toute notre histoire, toutes nos histoires et qui ainsi ouvre le passage pour la Pâques éternelle à laquelle nous sommes tous invités. Amen ! Vous pouvez réagir sur le blog de l'Oratoire |
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