« Dieu habiterait-il vraiment
sur la terre ? »

( 1 Rois 8:1-30 ; 9:1-3 ; Jean 2:13-22 )

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Culte du 4 juillet 2009 à l'Oratoire du Louvre
prédication du pasteur Marc Pernot

Encore une fois, Salomon demande quelque chose à Dieu. La première fois, l'initiative venait de Dieu qui lui avait proposé de lui donner ce qu'il voulait. Salomon avait répondu sagement, il avait demandé à Dieu d’avoir « un cœur qui écoute » (1 Rois 3) et Dieu lui avait donné, en plus, la sagesse et l’intelligence. Cette fois-ci, la demande vient des hommes, de David, puis de son fils Salomon qui viennent vers Dieu avec une demande complètement folle, dans ce contexte : Ils demandent à Dieu de venir habiter entre quatre murs pour qu’ils l’aient sous la main quand ils auront besoin d’un coup de main de Dieu !

Dans sa prière, Salomon reconnaît que sa demande est extrêmement bizarre. Comment est-ce que l'Éternel, le créateur de l'univers, le Dieu du ciel et de toute vie pourrait venir habiter dans une maison ? C’est fou, c’est même injurieux pour Dieu, cela risque de le réduire à une de ces divinités domestique que l’on tenait dans un coin du salon pour protéger la famille. Mais ce n’est pas l’idée de Salomon. Il sait très bien que Dieu n'habitera pas physiquement en ce lieu. Salomon voit son temple avec un certain humour, comme un symbole pour aider les hommes à penser à Dieu en se rappelant sa promesse de les accompagner. C’est ce que Salomon dit à haute voix et à plusieurs reprises devant tous en priant Dieu ainsi : Éternel, Exauce, s'il te plait, la prière de ton serviteur et de ton peuple d'Israël lorsqu'ils prieront vers ce lieu (du temple) ! Exauce leur prière du lieu que tu habites, dans les cieux, exauce-les et pardonne-leur, ramène-les, convertis-les, protège-les ! (1 Rois 8:30,32,34…,49)

Salomon sait donc très bien que le temple n’est qu’un symbole pour aider les hommes à penser à Dieu, à compter sur lui, mais que Dieu est une réalité spirituelle qui dépasse infiniment les dimensions du temple, et même celles de l’univers. C’est la première réserve que fait Salomon vis-à-vis de son temple, il en ajoute une seconde en insistant sur le caractère transportable du coffre de Moïse, ce contraste avec le caractère massif du temple. Salomon dit qu’il faut garder les barres servant à transporter le coffre d’alliance, il fait en sorte que ces barres restent visibles en permanence. Le peuple ne voit même que ces barres, comme un rappel de la marche des hébreux dans le désert grâce à l’aide de Dieu. Le coffre et le temple sont ainsi deux symboles de la présence de Dieu qui se complètent, se corrigent, et se relativisent mutuellement. Salomon veut en même temps marquer le caractère immuable de la fidélité de Dieu avec son lourd temple en pierre, mais il conserve l’idée de mobilité avec le coffre et ses barres de transport.

À ces deux réserves faites par Salomon pour relativiser l’importance du temple, Jésus en ajoute une troisième. Selon le texte de l’Évangile que nous avons entendu, le véritable temple de la présence de Dieu ce n’est ni un coffre en bois d’acacia, ni un tas de pierres quelque part, mais c’est le corps de l’être humain, simple créature, matérielle et fragile, mais que Dieu vient habiter par son souffle ! Pour Jésus également, le temple de Jérusalem est un symbole et il l’utilise en tant que tel. Quand Jésus agit avec force dans le temple de Jérusalem pour qu’il redevienne un lieu de prière et non un lieu de commerce, c’est notre temple intérieur, c’est notre relation à Dieu personnelle qu’il espère purifier de tout marchandage pour qu’elle redevienne une vraie prière, à l’écoute du souffle de la présence de Dieu au plus profond de notre être.

Salomon ose donc créer ce symbole de la présence de Dieu qu’est le temple, symbole facile puisque très courant dans les autres religions, symbole utile mais également risqué, pour nous qui sommes toujours entre le risque d’oublier Dieu et le risque de penser le tenir entre nos mains.

Là où Salomon est sage, c’est à la fois d’oser construire ce temple et de faire ces réserves essentielles ; en les publiant très clairement alors même qu’il inaugure ce temple dont il a de quoi être fier. Quelle sagesse et quelle humilité !

Comme le montre Salomon en construisant ce temple, nous avons besoin de symboles pour servir de signes visibles aux réalités spirituelles. Nous en avons besoin car nous ne sommes pas de purs esprits, mais nous sommes à la fois corps et esprit. Le temple n’est qu’un symbole, ce n’est même qu’un symbole qui complète, ou qui en corrige d’autres, ajoutant à la mobilité du coffre de Moïse une dimension de force, de stabilité, de magnificence.

Sans doute nous faut-il faire comme Salomon et utiliser nos symboles courants pour dire les réalités spirituelles, nous devons même parfois, comme lui, chercher de nouveaux symboles pour corriger ou compléter des symboles plus anciens, quand c’est nécessaire. Salomon ose compléter et corriger un symbole établi par Moïse lui-même ! Et en remarquant que Dieu est trop grand pour entrer dans son temple, Salomon relativise le temple mais il relativise aussi le coffre de Moïse ! Il faut dire qu’un certain culte, devenu un peu païen, devenu même un peu idolâtre, existait autour de ce coffre et du bâton de Moïse, ce bâton qui avait ouvert la mer et fait couler des sources… Cette attitude de Salomon peut nous encourager à nous réformer sans cesse, à reprendre ce que nous ont légué les générations précédentes, les prophètes qui nous ont précédés (Mt 5:12), et a être, à notre tour, prophétique. L’essentiel de la Réforme, c’est avant tout cela, c’est se sentir appelés à nous réformer sans cesse. À nous réformer personnellement, mais aussi à nous réformer collectivement, à purifier nos idées, nos cultes, réformer nos symboles et nos rites et les remettre à leur juste place.

C’est ainsi que Salomon est fidèle à l’esprit de Moïse, en étant mobile autrement, en transformant ce que Moïse a transmis pour le compléter et tenir compte d’un nouveau contexte. Nous retrouvons quelque chose de ce génie de Salomon en Jean Calvin, dont nous fêtons aujourd’hui presque jour pour jour les 500 ans puisqu’il est né le 10 juillet 1509.

Nous pourrions avoir cette sagesse de Salomon qui associe étroitement l’usage de symboles religieux et de sérieuses réserves qui permettent de ne pas confondre le symbole et la réalité spirituelle qu’il désigne.

Faire de la théologie, c’est essayer de penser et de dire quelque chose sur Dieu, c’est un peu comme construire un temple pour son nom. C’est utile, comme le temple de Salomon est utile, cela nous aide à prier et cela nous aide aussi à rendre témoignage. Mais le risque est le même qu’au temps de Salomon, le risque de devenir idolâtre en confondant notre idée de Dieu avec Dieu lui-même, comme certains intégristes auraient pu penser que Dieu était plus dans le temple de Jérusalem qu’ailleurs. Il nous faut donc la même détermination que Salomon, la même énergie collective pour bâtir notre théologie, en complétant et réformant ce que nous ont légué les Moïse qui nous ont précédés. Et il nous faut aussi la même sagesse, voire le même humour vis-à-vis de notre théologie et de nos rites que Salomon en avait pour son temple.

Par exemple, quand nous disons « Dieu est amour », c’est très biblique, c’est très beau et dans un certain sens c’est profondément vrai. Mais en même temps, chaque mot de cette courte confession de foi est piégé, lourd de mille malentendus possibles. Nous avons besoin de ces mots tirés de notre vocabulaire courant pour penser Dieu et pour dire Dieu autour de nous, mais il est bon de faire comme Salomon : de construire nos temples, nos théologies, nos rites, notre éthique avec détermination mais aussi avec sagesse.

Cela pourrait être avec un orgueil fou que Salomon construit une maison pour que Dieu vienne l’habiter. Mais en réalité il le fait avec une saine humilité.

Il construit très concrètement une place dans son existence pour rendre un culte à Dieu et pour rappeler cette présence à tous, juifs comme étrangers. Pour cela, il part de ce que lui ont légué ses pères, Moïse et David, il le reprend, il le réforme et il ajoute sa pierre (sic).

Ce qui est bien aussi, c'est que Salomon ne se contente pas de construire une maison pour Dieu, il demande ensuite à Dieu de venir l’habiter, il lègue ce temple avec son mode d’emploi, des réserves qui le relativisent comme un simple moyen pour aider à prier l’Éternel, Dieu qui est là-haut, dans les cieux.

Pour ce qui est de notre théologie, de nos rites et de notre éthique, nous pourrions utiliser le même mode d’emploi. Ils ne marcheront que par la prière. Ce ne sont que de simples outils pour nous aider à penser à Dieu, pour nous rappeler son alliance, ses promesses et sa grâce. Mais Dieu n’habite pas vraiment dans notre théologie, il est plus grand que nos rites… C'est pourquoi nous rappelons toujours à l'occasion d'un baptême que « Dieu nous a aimé le premier », pour que l'on ne pense pas qu'en mettant de l'eau sur le front de quelqu'un on fait descendre la bénédiction de Dieu sur lui. L'eau est un signe de cette bénédiction de Dieu pour nous aider à en vivre. C'est par prudence aussi que nous ne célébrons pas la Sainte Cène chaque dimanche, pour nous rappeler qu’il n’y a là que ce qu’il y avait avec le temple de Jérusalem, un signe de la présence réelle de Dieu, un signe parmi d’autres.

Mais si nous restons conscients que ce sont des symboles, il est bien utile d'évoquer de façon visible l'invisible présence de Dieu. Cela peut nous aider à nous rappeler sa présence comme quelque chose de très concret. Cela nous aide à nous rassembler aussi autour de ces symboles comme Dieu nous rassemble en offrant son salut à tous.

Salomon construit donc un temple immense dans lequel il dépose le coffre d'alliance. Le coffre et ses barres de transport est un appel à cheminer, comme Abraham a été mis en route par Dieu, comme Moïse et le peuple hébreu ont été guidés par la colonne de nuée dans le désert. Mais le temple, bien solide et dépassant les autres constructions est un beau symbole de la grandeur de Dieu, et ce temple peut nous mettre en garde contre un nomadisme spirituel où nous passerions d'une conviction à une autre au gré de notre humeur et des influences de l’instant. Salomon invite à prier face à cette double réalité de l’aide de Dieu, un solide enracinement et une mobilité.

Le Christ reprend lui aussi cette symbolique du temple mais il la spiritualise un peu plus. Son temple, c'est son corps, habité par la présence de Dieu. Il nous apprend à prier ainsi, comme rentrant à l’intérieur de nous-mêmes, et en priant notre père qui est là, dans le secret.

Le temple n’est alors plus une solidité de pierre, mais celle de notre être que Dieu garde, que Dieu ressuscite si on vient à le détruire. Il y a dans cette notion-là de temple une promesse de vie éternelle par la seule grâce de Dieu. Cette certitude joyeuse de la grâce de Dieu est une des intuitions lumineuses que Jean Calvin nous a offertes.

Mais si le temple devient le symbole du salut par la seule grâce de Dieu, la mobilité du coffre de Moïse appelle à la conversion, à la réforme permanente par la foi. La vie est donnée par grâce, mais la vie est dans cette mobilité, dans ce cheminement qu’est le Christ. C’est justement la connaissance de la grâce de Dieu qui donne à l’humain une vraie liberté dans la conduite de sa vie, Dieu a promis de l'accompagner sur la route qu’il choisira de prendre, à lui pardonner et à l’aider à revenir si cette route n’est pas trop bonne.

On comprend, dans un sens, la colère des intégristes de l'époque de Jésus, mais aussi des intégristes de toute époque contre cette annonce de la grâce et de la liberté qu’elle nous donne par la foi.

Mais, comme Moïse et Salomon, nous ne pouvons pas faire totalement l'économie de symboles pour évoquer la présence de Dieu, pour nous aider à en vivre, pour en parler ensemble comme nous le faisons ce matin et pour en témoigner autour de nous. Utilisons dons nos mots, nos rites, nos symboles, mais, comme Salomon, utilisons ces symboles avec humour et humilité, utilisons-les pour nous aider à prier, et prions pour demander à Dieu qu’ils soient source non de mort, mais de vie.

À Dieu seul soit la gloire.

Amen

Voir aussi la prédication du dimanche précédent, avec la 1e demande de Salomon

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Pasteur dans la chaire de l'Oratoire du Louvre - © France2

Pasteur dans la chaire de
l'Oratoire du Louvre
© France2

Lecture de la Bible

1 Rois 8:1-30 ; 9:1-3

Le roi Salomon assembla près de lui à Jérusalem les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, les chefs de famille des enfants d’Israël, pour transporter de la cité de David, qui est Sion, l’arche de l’alliance de l’Eternel.
2 Tous les hommes d’Israël se réunirent auprès du roi Salomon, au mois d’Ethanim, qui est le septième mois, pendant la fête.
3 Lorsque tous les anciens d’Israël furent arrivés, les sacrificateurs portèrent l’arche.
4 Ils transportèrent l’arche de l’Eternel, la tente d’assignation, et tous les ustensiles sacrés qui étaient dans la tente: ce furent les sacrificateurs et les Lévites qui les transportèrent.
5 Le roi Salomon et toute l’assemblée d’Israël convoquée auprès de lui se tinrent devant l’arche. Ils sacrifièrent des brebis et des boeufs, qui ne purent être ni comptés, ni dénombrés, à cause de leur multitude.
6 Les sacrificateurs portèrent l’arche de l’alliance de l’Eternel à sa place, dans le sanctuaire de la maison, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins.
7 Car les chérubins avaient les ailes étendues sur la place de l’arche, et ils couvraient l’arche et ses barres par-dessus.
8 On avait donné aux barres une longueur telle que leurs extrémités se voyaient du lieu saint devant le sanctuaire, mais ne se voyaient point du dehors. Elles ont été là jusqu’à ce jour.
9 Il n’y avait dans l’arche que les deux tables de pierre, que Moïse y déposa en Horeb, lorsque l’Eternel fit alliance avec les enfants d’Israël, à leur sortie du pays d’Egypte.
10 Au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée remplit la maison de l’Eternel.
11 Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée; car la gloire de l’Eternel remplissait la maison de l’Eternel.
12 Alors Salomon dit: L’Eternel veut habiter dans l’obscurité!
13 J’ai bâti une maison qui sera ta demeure, un lieu où tu résideras éternellement!
14 Le roi tourna son visage, et bénit toute l’assemblée d’Israël; et toute l’assemblée d’Israël était debout.
15 Et il dit: Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui a parlé de sa bouche à David, mon père, et qui accomplit par sa puissance ce qu’il avait déclaré en disant:
16 Depuis le jour où j’ai fait sortir d’Egypte mon peuple d’Israël, je n’ai point choisi de ville parmi toutes les tribus d’Israël pour qu’on y bâtisse une maison où réside mon nom, mais j’ai choisi David pour qu’il règne sur mon peuple d’Israël!
17 David, mon père, avait l’intention de bâtir une maison au nom de l’Eternel, le Dieu d’Israël.
18 Et l’Eternel dit à David, mon père: Puisque tu as eu l’intention de bâtir une maison à mon nom, tu as bien fait d’avoir eu cette intention.
19 Seulement, ce ne sera pas toi qui bâtiras la maison; mais ce sera ton fils, sorti de tes entrailles, qui bâtira la maison à mon nom.
20 L’Eternel a accompli la parole qu’il avait prononcée. Je me suis élevé à la place de David, mon père, et je me suis assis sur le trône d’Israël, comme l’avait annoncé l’Eternel, et j’ai bâti la maison au nom de l’Eternel, le Dieu d’Israël.
21 J’y ai disposé un lieu pour l’arche où est l’alliance de l’Eternel, l’alliance qu’il a faite avec nos pères quand il les fit sortir du pays d’Egypte.
22 Salomon se plaça devant l’autel de l’Eternel, en face de toute l’assemblée d’Israël. Il étendit ses mains vers le ciel, et il dit:
23 O Eternel, Dieu d’Israël! Il n’y a point de Dieu semblable à toi, ni en haut dans les cieux, ni en bas sur la terre: tu gardes l’alliance et la miséricorde envers tes serviteurs qui marchent en ta présence de tout leur coeur!
24 Ainsi tu as tenu parole à ton serviteur David, mon père; et ce que tu as déclaré de ta bouche, tu l’accomplis en ce jour par ta puissance.
25 Maintenant, Eternel, Dieu d’Israël, observe la promesse que tu as faite à David, mon père, en disant: Tu ne manqueras jamais devant moi d’un successeur assis sur le trône d’Israël, pourvu que tes fils prennent garde à leur voie et qu’ils marchent en ma présence comme tu as marché en ma présence.
26 Oh! qu’elle s’accomplisse, Dieu d’Israël, la promesse que tu as faite à ton serviteur David, mon père!
27 Mais quoi! Dieu habiterait-il véritablement sur la terre? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir: combien moins cette maison que je t’ai bâtie!
28 Toutefois, Eternel, mon Dieu, sois attentif à la prière de ton serviteur et à sa supplication; écoute le cri et la prière que t’adresse aujourd’hui ton serviteur.
29 Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison, sur le lieu dont tu as dit: Là sera mon nom! Ecoute la prière que ton serviteur fait en ce lieu.
30 Daigne exaucer la supplication de ton serviteur et de ton peuple d’Israël, lorsqu’ils prieront en ce lieu! Exauce du lieu de ta demeure, des cieux, exauce et pardonne!”
...
9:1 Lorsque Salomon eut achevé de bâtir la maison de l’Eternel, la maison du roi, et tout ce qu’il lui plut de faire,
2 l’Eternel apparut à Salomon une seconde fois, comme il lui était apparu à Gabaon.
3 Et l’Eternel lui dit: J’exauce ta prière et ta supplication que tu m’as adressées, je sanctifie cette maison que tu as bâtie pour y mettre à jamais mon nom, et j’aurai toujours là mes yeux et mon coeur.”

 

Évangile selon Jean 2:13-22

La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14 Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.
15 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables;
16 et il dit aux vendeurs de pigeons: Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.
17 Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore.
18 Les Juifs, prenant la parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte?
19 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
20 Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras!
21 Mais il parlait du temple de son corps.