Raviver sa foi, sa vie et son espérance,

la méthode très simple d’Ézéchias

( 2 Chroniques 29 )

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Culte du dimanche 31 octobre 2010 à l'Oratoire du Louvre
prédication du pasteur Marc Pernot

Le dernier dimanche d’octobre, bien des églises protestantes fêtent la « réformation », avec une petite pensée pour le 31 octobre 1517 où Martin Luther aurait affiché 95 thèses pour réformer l’église chrétienne. Cette commémoration n’a pas pour but de nous rappeler la pensée de Luther, ni celle de Calvin (je dois reconnaître à ma honte que je n’ai jamais lu en entier un  seul livre de Luther ni de Calvin, mais c’est vrai que nous ne sommes pas luthériens ou calvinistes, mais chrétiens avant tout, quand même) mais cette commémoration est comme un rendez-vous marqué dans notre agenda avec cette mention « penser à me réformer », c’est comme un appel à ne pas nous endormir sur nos lauriers.

Oui, il y a déjà de bien bonnes choses dans notre théologie, dans notre façon de vivre et d’espérer… Mais il y a une marge de progression !

Pour penser à nous réformer, et chercher quelques idées pour cela, j’ai cherché dans la Bible, justement, et non pas dans un sermon de Martin Luther ou de Jean Calvin, j’ai cherché dans la Bible ce qui pouvait nous donner des pistes pour nous réformer. Et j’ai trouvé dans le récit de ce que fait le roi Ézéchias qui réforme son pays et restaure le temple de Jérusalem.

Le récit commence en précisant qu'il parle d'un homme qui fait ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, et qu’il fait en tout point ce qu’il est juste de faire. Suivons donc point par point ce récit pour y retrouver une méthode qui nous est proposée, en 6 points très simples pour nous réformer, pour raviver et purifier notre foi, notre espérance, et notre façon d’aimer.

1) Avant toute chose

La première indication qui nous est donnée est qu’Ézéchias entreprend cette réforme « la première année de son règne, au premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l’Eternel, et il les répara. »

Et donc pour réformer son royaume, pour avancer, pour réformer notre vie, comme un préalable, il nous dit qu’il est bon de remettre sur pied notre foi. C’est également ce que nous propose l’Évangile selon Jean quand il ouvre son livre ainsi : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, en elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »

C’est un conseil très pratique, finalement, qui demande juste, comme à Ézéchias, un peu d’organisation, un peu de méthode. Nous voulons mettre un peu d’ordre dans notre vie, nous voulons réfléchir, prendre de bonnes résolutions, repartir d’un meilleur pied… l’urgence c’est d’abord de réformer notre foi, de repartir d’une vraie nouvelle recherche de Dieu, et c’est extrêmement fécond.

2) La 2e piste, c’est d’ouvrir et de réparer les portes

C’est un peu étrange car c’est une peu secondaire, les portes, nous voudrions commencer par travailler sur le cœur de notre foi, de notre théologie… et bien non. Cette recherche, cette réforme de notre foi, elle passe d’abord par une ouverture et une réparation des portes de notre temple intérieur. Il faut s’ouvrir l’esprit pour se réformer, aérer nos idées, faire prendre l’air à notre théologie, à nos convictions. C’est également ce que propose l’Évangile selon Jean quand Jésus se compare à une porte. Il explique : cette porte permet d’entrer en présence de Dieu, mais pas seulement, la porte nous dit Jésus, c’est aussi pour nous donner la liberté d’entrer et de sortir, d’entrer en présence de Dieu et de sortir dans le monde. Et c’est cette respiration qui est le souffle nouveau dans notre vie.

Ouvrir et réparer les portes de notre temple intérieur, le conseil que nous donne ce livre est très pragmatique, très simple, très concret. Ce n’est pas la peine d’avoir la foi pour cela, il suffit d’avoir le désir d’avoir la foi. Il faut d’abord travailler sur les portes d’entrée, les portes qui mènent en présence de Dieu. Rien qu'en attrapant sa Bible, ou en sortant de sa couette le dimanche matin pour aller au culte, on ouvre déjà un peu les portes de notre temple intérieur. On verra ce qui arrivera après, mais déjà là, il y a comme un désir de réforme et un désir de foi, et il y a là déjà la foi. Même si en lisant sa Bible on tombe sur un livre difficile comme les Chroniques, ou si le métro est en panne et qu’e nous n’arrivons pas jusqu’à l’Oratoire, même si dans notre prière « nous ne sentons rien »… tant pis, rien que ces gestes, on commence à dérouiller les gonds de la porte de notre temple intérieur. Pendant une seconde, l’esprit s’est tendu vers Dieu, notre esprit s’est ouvert à la bonne action de Dieu dans notre vie.

Mais, comme nous le dit Jésus, la porte ne sert pas qu’à entrer en présence de Dieu, elle sert aussi à aussi sortir. Nous avons toujours un besoin vital de sortir pour aérer notre foi et pour la mettre en pratique, sortir dans le monde avec notre théologie, nos convictions et les confronter à la réalité, les discuter avec d’autres, avec d’autres chrétiens, avec d’autres croyances, avec la science, la philosophie, avec l’actualité la plus ordinaire et la grande histoire. Bien des idées théologiques ou éthiques, « éternels », « magnifiques » ne résistent pas quand on les confronte avec un peu de bon sens à la réalité. Sortir pour vivre aussi notre foi et nos idées.

Ézéchias n’ouvre pas seulement une unique porte mais il ouvre des portes, nous dit le texte, comme pour se ménager de multiples moyens d’entrer en présence de Dieu, et se ménager de multiples moyens d’ouverture vers le monde.

Dans cette ouverture des portes de notre temple intérieur, nous avons une première piste pour être dans une dynamique de réforme.

Ézéchias ouvre les portes, c’est bien, donc, mais tant qu’à faire, nous nous disons qu’il aurait pu les démonter pour que jamais plus elles ne se ferment ? Et bien non. Ézéchias nous conseille de réparer ces portes, pas de les démonter. Il y a un temps pour l’ouverture des portes, nous dirait l’Ecclésiaste, et un temps pour la fermeture des portes. C’est utile de savoir fermer la porte, savoir nous obliger nous-mêmes à un peu plus de recherche de Dieu quand nous avons trop vite envie de passer à l’action ou de rester à la surface des choses. C’est utile aussi de savoir de temps en temps de fermer cette porte de notre temple intérieur et nous obliger à rester dans le monde quand le spirituel ne serait qu’une fuite ou un confort à bon compte. Il y a des moments où il faut nous contrôler un peu nous-mêmes et savoir fermer ces portes selon ce qui est plus juste à un moment donné.

3) Faire du ménage

Une fois ces moyens mis en place par les ouvertures entre la contemplation et l’action en ce monde, Ézéchias rassemble les prêtres & lévites et les met au travail pour donner un bon coup de ménage dans le temple : ils débarrassent les ordures qui l'encombrent, ils arrangent le reste, réparent le mobilier et le placent devant l'autel de l'Éternel.

C’est le travail des prêtres du temple, c’est-à-dire que c’est le travail de la théologie et de la prière en nous. Il y a certainement du ménage à faire dans notre vie, dans notre église, dans nos préoccupations, dans notre prière et dans nos convictions théologiques, dans nos agendas. Mais Ézéchias ne met finalement pas grand-chose à la poubelle, il est surtout question ici de nettoyer, de réparer et de mettre les choses à leur place. Et leur place, c’est d’être disposé devant l’autel de l’Éternel.

Effetcivement, le simple fait de placer les éléments de notre vie, les différentes facettes d enotre personnalité, de notre vie quotidienne devant Dieu cela change tout, cela permet de les réordonner, cela permet de relativiser tout un tas de choses dont nous faisions une montagne et qui sont finalement peu de choses. Placer devant Dieu nos rancœurs et nos attachements, notre passé, notre espérance et nos agendas. Pour une purification et une remise en place.

Cela est très fécond, peut-être pas instantanément, il faut 2 fois 8 jours à Ézéchias et à son équipe pour arriver à mettre de l’ordre dans ce chantier. Parfois il nous faut même un peu plus de temps que cela pour remettre de l'ordre dans notre foi, mais c'est un travail qui produit du fruit bien plus vite qu’on le pense. (v. 36)

4) Une convocation

Le premier geste de réforme est ainsi une purification et une mise en ordre dans notre foi, dans notre espérance et dans notre amour.

Ensuite, on voit Ézéchias se lever de bonne heure, rassembler tout le monde, plus seulement les prêtres mais tout le monde, et de monter au Temple pour sacrifier toutes sortes de bétail (v.20-24).

Pour nous, à la suite du Christ, la question n'est pas de faire des actes religieux extraordinaires. Ce sont plutôt les deux étapes précédentes qui sont de l’ordre de la pratique religieuse : celle du travail sur les portes de notre temple intérieur et celle de sa remise en ordre.

Mais ici, nous voyons que ce ne sont plus les prêtres qui sont appelés, mais tout le peuple. Ce n’est plus seulement l’être de foi et de prière qui est là mais c’est notre être tout entier, dans ses multiples dimensions, qui est ici convoqué pour qu’il bénéficie de cet élan de réforme, de croissance, de résurrection et de vie qui a été initié dans les premières étapes. C’est en nous le consommateur et le citoyen qui est appelé, c’est l’ami que nous sommes, c’est le père ou la mère, c’est le fils ou la fille que nous sommes, c’est toutes les facettes de notre être qui sont comme appelées et mise en mouvement par la foi ravivée.

5) Un peu de repentance et beaucoup de louange

Notre tendance naturelle serait plutôt l’inverse, de nous voir nous-mêmes négativement et d’être très amères, très critiques vis-à-vis des autres et de notre monde. Sans cesse, l’Évangile nous appelle à plus de bienveillance et de joie. Alors oui, de la repentance, et ici nous avons 7 bœufs offerts pour la repentance, pour l’autocritique, pour regretter devant Dieu de ce qui ne va pas. Mais il y a 70 bœufs sacrifiés, dix fois plus, pour la louange, et Ézéchias ajoute encore 600 autres bœufs dans un extraordinaire élan de reconnaissance et de joie. Alors oui, un peu de repentance et beaucoup de reconnaissance et de louange, c’est dans cet équilibre finalement que l’on cva pouvoir avancer dans notre existence, et aussi parfois aider quelqu’un à avancer.

Après le travail intérieur sur le temple, Ézéchias nous passe aux opérations lourdes avec des sacrifices de toutes sortes de bestiaux qui partent en fumée vers l’Éternel.

Comment traduire ces sacrifices de bestiaux pour nous ? J’y verrais un appel au geste concret. Le travail intérieur, c’est la base, mais il faut qu’il s’incarne, ne serait-ce que par un petit geste gratuit. Un petit geste dans la vie, c’est comme une graine jetée en terre. Nous avons besoin de faire un geste pour progresser et pour faire progresser, ne serait-ce qu’un geste symbolique, selon nos forces, mais un geste qui nous coûte.

Tout le peuple est appelé à faire un geste, selon ses moyens, que ce soit un bœuf ou un pigeon. Nous pouvons ainsi convoquer toutes les dimensions de notre existence pour qu’elles participent par un geste de repentance vraie, un geste qui marque la fin de la négligence et la prise en main de notre vie., avec l’aide de Dieu.

  • Un geste vers celui que l’on a blessé, cela ne peut tout effacer et tout réparer, mais nous avons besoin de faire ce geste et l’autre en a besoin. Nous n’avons pas toujours les forces, mais c’est pour ça qu’il faut sans cesse suivre ce mouvement de réforme.
  • Nous pourrions avoir un geste pour notre corps, pour notre santé
  • Nous pourrions avoir un geste pour améliorer notre connaissance, pour savoir plus de choses et pour mieux savoir, un geste pour réformer notre intelligence,
  • Nous pouvons avoir un geste pour que la solidarité ne soit pas seulement une belle idée…

Ézéchias nous propose de consacrer un peu de temps pour avoir des gestes concrets selon ce que notre foi nous inspirera, car c’est elle qui est à la source de ce début de réforme. Et le miracle qui consiste à pouvoir faire le moindre geste vient de Dieu.

C’est pourquoi Ézéchias accompagne le geste concret de repentance par un chant, et n’importe pas quel chant : « le chant de l’Éternel », ce chant bien connu que chante Moïse avant de mourir (Deut. 32), et qui est son testament. Il y remet en perspective le salut que Dieu donne avec l’histoire des générations passées et notre propre histoire. C’est un chant de mémoire et de responsabilité, un chant qui dit que nous pouvons vraiment compter sur l’aide de Dieu mais qu’il ne peut pas nous délivrer malgré nous.

Et donc ce texte nous propose un travail sur notre foi, puis un petit geste après l’autre. Un petit geste comme offert à Dieu, comme un geste gratuit mais qui marque un engagement de notre personne dans un mouvement d’élévation vers Dieu.

6) Et beaucoup de louange

Mais le plus important, c’est la dernière étape. Pour une part de repentance, Ézéchias ajoute dix, voire cent part de louange et de reconnaissance. C’est ce que nous dit l’apôtre Paul en disant « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; soyez reconnaissants. ».(Php 4:4, 1Th 5:16).

La louange, la reconnaissance est bien la clef de voûte de cette démarche de résurrection que nous propose la Bible. C'est la joie de pouvoir ouvrir les yeux sur le monde et de savoir y chercher ce qui est bon, le voir et s'en réjouir, de le penser, de le ruminer, de le dire, de le chanter et le prier.

Être reconnaissant, cela s'éduque, cela s'entraîne comme un muscle, par le regard, la réflexion et de petits gestes, ou plutôt : un petit geste de repentance et dix, cent de louange.

Et rendre gloire à Dieu, encore et toujours, car il est la source. Ça fait un bien fou.

Amen.

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Pasteur dans la chaire de l'Oratoire du Louvre - © France2

Pasteur dans la chaire de
l'Oratoire du Louvre
© France2

Lecture de la Bible

2 Chroniques 29

Ezéchias devint roi à l’âge de vingt-cinq ans, et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Abija, fille de Zacharie. 2 Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, entièrement comme avait fait David, son père.

3 La première année de son règne, au premier mois, il ouvrit les portes de la maison de l’Eternel, et il les répara.

4 Il fit venir les sacrificateurs et les Lévites, qu’il assembla dans la place orientale, 5 et il leur dit: Ecoutez-moi, Lévites! Maintenant sanctifiez-vous, sanctifiez la maison de l’Eternel, le Dieu de vos pères, et mettez ce qui est impur hors du sanctuaire. 6 Car nos pères ont péché, ils ont fait ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, notre Dieu, ils l’ont abandonné, ils ont détourné leurs regards du tabernacle de l’Eternel et lui ont tourné le dos. 7 Ils ont même fermé les portes du portique et éteint les lampes, et ils n’ont offert au Dieu d’Israël ni parfums ni holocaustes dans le sanctuaire. 8 Aussi la colère de l’Eternel a-t-elle été sur Juda et sur Jérusalem, et il les a livrés au trouble, à la désolation et à la moquerie, comme vous le voyez de vos yeux. 9 Et voici, à cause de cela nos pères sont tombés par l’épée, et nos fils, nos filles et nos femmes sont en captivité.

10 J’ai donc l’intention de faire alliance avec l’Eternel, le Dieu d’Israël, pour que son ardente colère se détourne de nous. 11 Maintenant, mes fils, cessez d’être négligents; car vous avez été choisis par l’Eternel pour vous tenir à son service devant lui, pour être ses serviteurs, et pour lui offrir des parfums.

12 Et les Lévites se levèrent: Machath, fils d’Amasaï, Joël, fils d’Azaria, des fils des Kehathites; et des fils des Merarites, Kis, fils d’Abdi, Azaria, fils de Jehalléleel; et des Guerschonites, Joach, fils de Zimma, Eden, fils de Joach; 13 et des fils d’Elitsaphan, Schimri et Jeïel; et des fils d’Asaph, Zacharie et Matthania; 14 et des fils d’Héman, Jehiel et Schimeï; et des fils de Jeduthun, Schemaeja et Uzziel.

15 Ils réunirent leurs frères, et, après s’être sanctifiés, ils vinrent pour purifier la maison de l’Eternel, selon l’ordre du roi et d’après les paroles de l’Eternel. 16 Les sacrificateurs entrèrent dans l’intérieur de la maison de l’Eternel pour la purifier; ils sortirent toutes les impuretés qu’ils trouvèrent dans le temple de l’Eternel et les mirent dans le parvis de la maison de l’Eternel, où les Lévites les reçurent pour les emporter dehors au torrent de Cédron.

17 Ils commencèrent ces purifications le premier jour du premier mois; le huitième jour du mois, ils entrèrent dans le portique de l’Eternel, et ils mirent huit jours à purifier la maison de l’Eternel; le seizième jour du premier mois, ils avaient achevé.

18 Ils se rendirent ensuite chez le roi Ezéchias, et dirent: Nous avons purifié toute la maison de l’Eternel, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, et la table des pains de proposition et tous ses ustensiles. 19 Nous avons remis en état et purifié tous les ustensiles que le roi Achaz avait profanés pendant son règne, lors de ses transgressions: ils sont devant l’autel de l’Eternel.

20 Le roi Ezéchias se leva de bon matin, assembla les chefs de la ville, et monta à la maison de l’Eternel. 21 Ils offrirent sept taureaux, sept béliers, sept agneaux et sept boucs, en sacrifice d’expiation pour le royaume, pour le sanctuaire, et pour Juda. Le roi ordonna aux sacrificateurs, fils d’Aaron, de les offrir sur l’autel de l’Eternel. 22 Les sacrificateurs égorgèrent les boeufs, et reçurent le sang, qu’ils répandirent sur l’autel; ils égorgèrent les béliers, et répandirent le sang sur l’autel; ils égorgèrent les agneaux, et répandirent le sang sur l’autel. 23 On amena ensuite les boucs expiatoires devant le roi et devant l’assemblée, qui posèrent leurs mains sur eux. 24 Les sacrificateurs les égorgèrent, et répandirent leur sang au pied de l’autel en expiation pour les péchés de tout Israël; car c’était pour tout Israël que le roi avait ordonné l’holocauste et le sacrifice d’expiation.

25 Il fit placer les Lévites dans la maison de l’Eternel avec des cymbales, des luths et des harpes, selon l’ordre de David, de Gad, le voyant du roi, et de Nathan, le prophète; car c’était un ordre de l’Eternel, transmis par ses prophètes. 26 Les Lévites prirent place avec les instruments de David, et les sacrificateurs avec les trompettes. 27 Ezéchias ordonna d’offrir l’holocauste sur l’autel; et au moment où commença l’holocauste, commença aussi le chant de l’Eternel, au son des trompettes et avec accompagnement des instruments de David, roi d’Israël. 28 Toute l’assemblée se prosterna, on chanta le cantique, et l’on sonna des trompettes, le tout jusqu’à ce que l’holocauste soit achevé. 29 Et quand on eut achevé d’offrir l’holocauste, le roi et tous ceux qui étaient avec lui fléchirent le genou et se prosternèrent.

30 Puis le roi Ezéchias et les chefs dirent aux Lévites de célébrer l’Eternel avec les paroles de David et du prophète Asaph; et ils le célébrèrent avec des transports de joie, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.

31 Ezéchias prit alors la parole et dit: Maintenant que vous êtes consacrés à l’Eternel, approchez-vous, amenez des victimes et offrez en sacrifices d’actions de grâces à la maison de l’Eternel. Et l’assemblée amena des victimes et offrit des sacrifices d’actions de grâces, et tous ceux dont le coeur était bien disposé offrirent des holocaustes. 32 Le nombre des holocaustes offerts par l’assemblée fut de soixante-dix boeufs, cent béliers, et deux cents agneaux; toutes ces victimes furent immolées en holocauste à l’Eternel. 33 Et l’on consacra encore six cents boeufs et trois mille brebis. 34 Mais les sacrificateurs étaient en petit nombre, et ils ne purent dépouiller tous les holocaustes; leurs frères, les Lévites, les aidèrent jusqu’à ce que l’ouvrage soit fini, et jusqu’à ce que les autres sacrificateurs se soient sanctifiés, car les Lévites avaient eu plus à coeur de se sanctifier que les sacrificateurs. 35 Il y avait d’ailleurs beaucoup d’holocaustes, avec les graisses des sacrifices d’actions de grâces, et avec les libations des holocaustes. Ainsi fut rétabli le service de la maison de l’Eternel.

36 Ezéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait bien disposé le peuple, car la chose se fit subitement.