Le semeur et le désespéré

(Luc 8:4-13 ; Luc 1:26-38)

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Culte du dimanche 4 décembre 2016
prédication du pasteur Marc Pernot

Deux personnages sont évoqués dans cette parabole.

Il y a le sympathique semeur « qui sort pour semer »

Et il y a l’homme figuré par le terrain. Avant d’ouvrir une espérance pour cet homme, l’évocation qu’en fait Jésus est celle d’un homme désespéré. Un homme piétiné par les sans-vergogne, par ceux qui passent en «écrasant son visage en marchant dessus avec leurs grosses chaussures, piétinant sa dignité, envahissant son espace, méprisant son point de vue, sa créativité, ses besoins et ses rêves. Le terrain, c’est aussi l’homme étouffé par mil catastrophes, angoisses et préoccupations. Le terrain, c’est encore l’homme qui trouve dans sa vie comme un désert de pierres où rien ne pousse. Mais le terrain n’est pas qu’un homme désespéré, c’est aussi la personne géniale que nous pourrions être et celui que nous sommes souvent, en réalité (même si notre modestie proverbiale nous empêche de le reconnaitre et encore plus de le dire). Nous sommes ce terrain qui projette à son tour une multitude de bons grains. Oui, Dieu est souvent fier de nous.

La question, du point de vue du semeur, c’est comment vais-je pouvoir faire pour aider ce désespéré ? C’est si difficile d’aider quelqu’un.

La question, du point de vue du désespéré, c’est comment vivre enfin. Est-ce que la vie, est-ce que ce monde, est-ce que ma vie n’a pas mieux à m’offrir ? Peut-elle rayonner, porter du fruit ? Est-ce enfin possible, est-ce encore possible ?

Oui, répond Jésus au monde et à chacun. Tu peux porter des épis qui donneront chacun 30, 60 et même 100 bons grains, ce qui tient du prodige. C’est le propre de la transcendance de faire ce qui nous semblait impossible.

Parfois même, c’est du cœur de ce désespoir que peut se vivre une résurrection. Quelle que soit la manière dont on est en droit de comprendre ce que l’on entend par résurrection du Christ, une chose est certaine c’est que les disciples de Jésus sont passés du plus grand désespoir à un enthousiasme extraordinairement fécond. Cela ne justifie pas les mauvaises choses qui nous arrivent, mais tant qu’à faire elles peuvent devenir le terreau pour de belles grandes choses.

Cela dit, rien ne nous oblige à avoir subi des catastrophes pour commencer à comprendre la vie et à vivre intensément. L’Évangile n’est pas que Pâques, c’est aussi Noël, l’annonce qu’une grâce inattendue peut venir combler une vie déjà belle. Et recevoir ainsi grâce sur grâces.

Quelle que soit notre situation du moment, qu’elle soit comblée ou meurtrie, le terrain de cette parabole de Jésus nous invite à prendre en compte les bons grains qui nous sont lancés, et à chercher qu’en faire ? Et avec cette parabole nous pouvons aussi chercher comment aider ceux que nous pourrions avoir à cœur d’aider. Comment d’abord sortir de notre bulle comme le semeur sort pour semer. Chercher aussi quelle semence de réconfort nous pourrions lancer pour faire avancer la vie ?

Quelles sont ces mystérieuses graines ?

Jésus est censé nous aider en donnant une explication de sa propre parabole. Il complique encore les choses. Il dit « La semence, c'est la parole de Dieu » (Luc 8:11) ou « la parole du Royaume » (Mat. 13:19).

Cette « explication » de Jésus peut aujourd’hui prêter à confusion. Ces grains de vie envoyés dans le monde par Dieu, en Christ seraient « la parole ». Comme s’il y avait des phrases magiques qu’il faudrait prononcer pour aider une personne en détresse, ou des doctrines à connaître pour que quelque chose se débloque en nous, que nos chaînes tombent et nos ennuis s’envolent ?

C’est une question de termes. Que ce soit l’un ou l’autre des mots grecs traduits dans les évangiles par « parole » dans (logos ou rhèma), ils traduisent en hébreu le même mot hébreu dabar qui signifie à la fois la parole et l’événement, la chose... l’hébreu est une langue souvent polysémique. Donc même si le mot logos veut dire parole en grec classique, dans le contexte de la Bible, le traducteur ne le traduit pas toujours ainsi. Par exemple quand l’ange annonce à Marie qu’elle sera enceinte, elle s’étonne, disant que ce n’est pas possible puisqu’elle ne couche pas avec un homme, l’ange lui dit alors, littéralement dans le texte grec « Il ne sera pas impossible, de la part de Dieu, toute parole » (Luc 1:37, voir aussi Genèse 18:14). Ce n’est traduit comme ça dans aucune Bible parce que la question ici n’est pas ce que Dieu dit mais ce qu’il peut faire ou non. Et c’est donc justement que nos Bibles rendent ici le mot « parole » par l’acte de Dieu en mettant par exemple « avec Dieu, tout est possible ».

Le grain, ce peut donc être une parole, mais aussi un acte, un événement, une chose qui arrive. C’est vrai qu’il y a des paroles qui peuvent faire un bien fou, un petit mot, parfois, peut changer la vie d’une personne. Mais quelle parole ? Comment ? Ce n’est pas facile. Je me souviens d’un collègue allemand qui m’avait demandé de l’héberger un temps pour fuir les paroles se voulant « encourageantes » dont sa femme et lui étaient assaillis à la naissance de leur enfant handicapé.

L’action parle souvent mieux que la parole.

Pourtant, c’est le mot générique « parole » qui est utilisé et non le mot plus précis d’action qui existe aussi en hébreu, comme en grec (maèsh du verbe assah, faire, traduit en grec par pragma). Cela veut dire que cette action est comme une parole adressée à quelqu’un. Une parole s’impose moins qu’un geste. Une parole s’écoute ou non, elle se discute, elle est plus ou moins acceptée ou contredite. L’acte que Dieu pose pour nous aider est ainsi, comme une graine lancée. Elle est modeste. Comme une proposition.

Mais encore, que peut-on dire sur cette graine, cet acte ?

Le récit de la rencontre entre l’ange Gabriel et Marie le montre bien. La parabole du semeur offre une généralisation de ce qui arrive à Marie, ou le récit de Marie est une illustration de la parabole du semeur, si l’on veut, une actualisation comme nous sommes amenés à le faire dans notre vie, soit en étant l’ange envoyé par Dieu auprès d’une personne, soit en étant la personne qui reçoit de Dieu une parole, ou un acte que Dieu nous propose.

L’ange dit à Marie « Je te salue toi à qui une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi ». (Luc 1:28)

La première chose que l’on peut dire de cette graine semée par le semeur est que ce doit être « une grâce faite pour l’autre ». C’est probablement le point essentiel, caractéristique des millions de paroles et de gestes possibles pour le semeur afin d’aider l’autre à dépasser toutes les négativités, les piétinement des sans vergogne, sa détresse devant mil soucis, et l’aridité pierreuse de son existence.

Une grâce a déjà été faite en s’intéressant vraiement à l’autre pour lui-même à l’autre, ou quand un autre s’intéresse à nous. Par un geste qui fait ce que dit Gabriel « le Seigneur est avec toi », il dans ton camp pour te soutenir et non contre toi, ni même devant toi pour te juger.

On retrouve cette grâce au tout début de la parabole quand Jésus dit « un semeur sortit pour semer ». Aucun mot n’est là simplement pour faire joli dans ces évangiles écrits avec une extrême minutie. Pourquoi Jésus nous dit-il que le semeur « sortit » pour semer ? Bien sûr qu’il sort de sa maison pour semer, il ne va pas lancer son grain à l’intérieur de sa maison, ni par la fenêtre ! Dans le texte biblique, quand un élément est bizarre c’est qu’il est important. C’est un principe d’interprétation bien connu déjà du temps de Jésus. L’accent est mis sur le fait de « sortir pour semer », pas seulement de semer. Le texte insiste même sur l’acte de sortir en le mettant en premier : « Il est sorti, le semant, pour semer ». Sortir de soi, sortir de sa bulle, sortir de la seule répétition du passé, s’intéresser à l’autre. Le semeur ne projette pas seulement des paroles et des actes, il se projette dans le monde, il donne de lui-même pour l’autre. C’est la grâce. C’est comme cela que Dieu manifeste en Christ qu’il est avec nous. Sortir pour donner de soi-même à un autre, c’est le contraire du piétinement de botte du sans vergogne qui écrase l’autre de sa supériorité, alors même peut-être qu’il pense l’aider

C’est la grâce qui sauve. C’est la grâce que nous mettrons qui sauvera peut-être la personne que nous voulons aider. Et cette parabole toute agricole de Jésus nous suggère que c’est quelque chose de très concret, très au raz de nos vies réelles. Une sorte de minuscule quelque chose, un geste, un regard, une parole, une présence, ou des années d’attention qui sauvera le désespéré de son désespoir, qui le libèrera d’une spirale infernale, peut-être, et qui l’ouvrira à une prodigieuse fécondité. Le petit geste produisant 100 fois plus que tout ce que l’on aurait été en droit d’espérer.

C’est comme cela que notre semeur compte sauver le monde. C’est toujours comme cela. C’est même sa nature, nous dit ici Jésus. En effet, il aurait pu commencer sa parabole bien plus simplement. C’est un peu lourd cette expression « un semeur sort pour semer ». Il aurait pu dire plus simplement « quelqu’un sort pour semer ». Mais on aurait pu imaginer alors que ce geste de semer était ponctuelle, qu’à un autre moment il dépierre le champ, brûle les ronces ou met un épouvantail contre les oiseaux. Alors que pour le semeur, l’action de semer est sa vocation, c’est quasiment sa nature.

Et effectivement, l’action que suggère Jésus avec cette histoire est cohérente avec la stratégie qu’est la grâce. Le semeur qu’est Jésus sait qu’il existe en ce monde cruel le piétinement des sans vergogne, le picorage du mal, l’étouffement par les soucis, et la sécheresse de la superficialité. En parlant de cela, Jésus dénonce notre méchanceté, nos faiblesses, nos manques de force, notre violence. Mais lui, « le semeur », n’a pas dans sa nature d’autres actions que celle de semer de la bonne graine dans le meilleur de ce que nous sommes, bien sûr, mais aussi sur nos moins bons côtés.

Il y a là une stratégie. Celle de la grâce.

En peu de temps, dans les derniers mois, j’ai entendu deux personnes parmi vous disant un peu cela. La première, une grand-mère, m’a dit : « depuis quelques années déjà, j’ai cessé de dire de méchancetés personnelles ». Le second, un paroissien plein de responsabilités m’a dit qu’il a décidé de se concentrer sur les actions positives plutôt que de lutter contre ce qui ne va pas.

Le semeur n’ignore pas les problèmes, il dénonce ce qui nous fait souffrir, physiquement, moralement, psychiquement, mais il continue à semer de bonnes graines. Il ne se laisse pas contaminer par ce mal en luttant contre le mal.

C’est comme cela que Dieu agit pour nous apporter la grâce. Il n’y a pas l’ombre d’une rancune en lui. Juste du positif. C’est comme cela que nous pouvons espérer aider quelqu’un.

C’est comme cela que nous pouvons recevoir l’aide de Dieu ou l’aide de quelqu’un : pas comme quelque chose qui nous mettrait en dette, mais avec simplicité, comme un cadeau tout naturel. Et recevoir une abondance de vie, comme un miracle, et voir les pierres se fendre et laisser sourdre un filet d’eau, voir les oiseaux s’abriter dans nos branches au lieu de nous dévorer vivant, et les soucis se faner et devenir un humus pour une croissance plus grande encore.

Et c’est comme cela que nous pouvons, dans notre bon fond, dans notre si bon fond, recevoir grâce sur grâce.

Ces grâces de Dieu sont de celles que l’on accueille dans la prière, d’abord, dans la prière régulière. Mais aussi en reconnaissant les grâces de la vie, telles qu’elles se présentent, en les assimilant comme la terre multiplie le grain. Mais les grâces viennent aussi de nos semblables qui sont plus souvent qu’on ne le pense des anges, malgré leur imperfections.

Dieu est LE semeur, certes, mais nous pouvons apprendre de lui cette stratégie profonde et vrai qu’est celle de la grâce. Y goûter nous-même, et choisir de la vivre. Sans naïveté, dire ce qui ne va pas mais agir pour le bien. Aller de l’avant, devenir semeur, rester semeur.

Christ est le grain, certes, minuscule grain d’humanité et de divinité jeté dans le monde, donnant sa vie mais ne gâchant pas sa vie, ne choisissant pas la mort mais quand elle s’impose malheureusement à lui, il fait face pour que la vie l’emporte, avec quelle prodigieuse fécondité. Et nous pouvons apprendre de Christ à nous donner un peu, pour être comme un grain, une semence de grâce, tournée vers l’avenir. Une semence jetée comme un combat pour plus de justice. Pour du réconfort pour les piétinés par la vie.

Nous sommes encore le terrain, le champ du monde. Prêt pour recevoir du bon grain. Il est là. Déjà mis en nous par notre Dieu, par notre frère le Christ, par des témoins modestes et bienveillants.

Qu’ils en soient tous remerciés.

Alors à notre tour nous produirons du grain. Ce grain ne sera pas la même parole de Dieu que nous avons reçue, parole de toute façon imprononçable et particulière que Dieu souffle à notre oreille, à notre cœur. Mais ce qui poussera dans notre vie sera notre fruit, notre propre fruit dont le monde a besoin. Notre fruit, il viendra en notre temps, et c’est maintenant. Ce sera un nouveau fruit par rapport à ce qui a été semé, un fruit marqué de notre personnalité mais avec cette même grâce, ce même souffle de vérité et de bienveillance, de bienfaisance.

C’est modestement que nous la jetterons dans le champ de ceux que nous avons à cœur de voir s’épanouir un peu plus. Et ce sera alors « une parole du Royaume », comme le dit Jésus. Même venant de nous.

Car le Royaume de Dieu est ainsi. Ce n’est pas un lieu spécial. Ce n’est pas un temps futur que des charlatans s’amusent à faire espérer à de pauvres gens, mais tout simplement notre temps quand la grâce y prend racine. « Voici », nous dit Jésus, que « le Royaume est au-dedans de vous » (Luc 17:21). Il n’est pas un fluide versé dans le vase d’argile de notre corps mais il est une manière d’être, il est notre vie quand quelque chose de cette semence de grâce de Dieu est reçue « Oui, Éternel, qu’il me soit fait selon ta Parole ». Alors tout est possible car Dieu est à l’œuvre. Nos pas jadis brutaux apprendront à ne pas piétiner les jeunes pousses, nos ronces formeront des haies pour les abriter du vent, les oiseaux y formeront leur nid. La grâce prenant racine en nous portera du fruit, l’offrant au passant qui a faim et soif, ne serait-ce qu’un fruit de grâce de la taille d’une fraise des bois.

Amen

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Pasteur dans la chaire de l'Oratoire du Louvre - © France2

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l'Oratoire du Louvre
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Lecture de la Bible

Luc 8:4-15

Une grande foule s'assembla, et des gens de diverses villes vinrent auprès de Jésus. Il dit cette parabole :

5 Le semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : elle fut piétinée, et les oiseaux du ciel la mangèrent. 6 Une autre partie tomba sur le roc ; quand elle poussa, elle sécha, parce qu'elle n'avait pas d'humidité. 7 Une autre partie tomba au milieu des épines ; les épines poussèrent avec elle et l'étouffèrent. 8 Une autre partie tomba dans la bonne terre ; quand elle poussa, elle donna du fruit au centuple. En disant cela, il s'écria : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

9 Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. 10Il répondit : Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils ne comprennent point.

11 Voici ce que signifie cette parabole : La semence, c'est la parole de Dieu. 12 Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient et enlève de leur cœur la parole afin qu'ils ne croient pas et ne soient pas sauvés. 13 Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont pas de racine, ils croient pour un temps et au moment de l'épreuve ils se retirent. 14 Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, après avoir entendu la parole, s'en vont, sont étouffés par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ne donnent pas de fruits mûrs. 15 Ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole avec un cœur bon et honnête, la retiennent et portent du fruit par la persévérance.

Luc 1:26-38

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, 27 chez une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; le nom de la vierge était Marie. 28 Il entra chez elle et dit : Je te salue toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi. 29 Troublée par cette parole, elle se demandait ce que signifiait une telle salutation. 30 L'ange lui dit : Sois sans crainte, Marie car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici : tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin. 34 Marie dit à l'ange : Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? 35 L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi, le saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36 Voici qu'Élisabeth ta parente a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. 37 Car rien n'est impossible à Dieu. 38 Marie dit : Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole.

(Cf. Traduction Colombe)

 

 

Vidéo de la partie centrale du culte (prédication à 09:02)

(début de la prédication à 09:02)

film réalisé bénévolement par Soo-Hyun Pernot

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