L’alliance nouvelle

( Genèse 9:11 ; Psaume 12:2 ; Jean 1:11-12 ; Jean 15:15 )

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Culte du 20 juin 2010 à l'Oratoire du Louvre
prédication d'Olivier Abel
professeur de philosophie à la Faculté de Théologie Protestante de Paris

Qui dira l’interminable impact dans nos vies et nos sociétés de l’idée d’alliance, de nouvelle alliance, de pacte ? Elle dit le recommencement, la reprise, la refondation, la réforme de nos vies individuelles et collectives, personnelles et communautaires. N’est-ce pas ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui : de retrouver ensemble nos pactes fondateurs ? Mais qu’est ce qui nous contraint ainsi à reprendre à nouveaux frais le pacte de notre vivre-ensemble, de notre parler ensemble, de notre écouter ensemble, de notre agir ensemble, de notre sentir ensemble, de notre habiter ensemble ?

Pourquoi ce thème ? Quel est le problème

Ce peut-être parce que les pactes du passé, les vieilles tables de la loi et de l’évangile, les vieilles tables de valeurs comme aurait dit Nietzsche, nous sont devenues comme des dettes absurdes, des promesses difficiles à porter, à réinterpréter, à rapporter à nos petites vies actuelles. Et c’est bien le cas : une grande partie de nos contemporains n’a plus la force de porter ce poids du passé, d’assumer l’héritage de siècles de la veille Europe.

Ce peut être aussi parce que l’arrivée en masse de trop nombreux nouveaux venus nous oblige à élargir le pacte, à le repenser avec eux. Et là aussi c’est bien le cas : que ce soit pour la vieille et chère laïcité française, ou que ce soit pour notre chère et vieille église, il est bon parfois de reprendre les termes du contrat, de les rénover, de les répéter simplement, de les rouvrir ensemble pour vérifier si c’est bien là encore ce que nous voulons.

Cette idée de nouvelle alliance évoque donc entre autres le dénuement des nouveaux venus, de ces migrants qui viennent comme de nulle part, comme s’il avait tout fallu perdre pour débarquer dans un monde nouveau. Et ces arrivages prennent une densité terrible aujourd’hui avec les rescapés des catastrophes, naturelles ou sociétales. Ne sommes nous pas massivement à l’époque des populations déplacées ? Partout et de plus en plus nous avons affaire à des rescapés. Ce « rescapé », le Déluge de la mondialisation et de la crise, la Tempête de la vie et de l’histoire, l’a arraché à son enfance et jeté sur les rivages d’un autre monde.

Est-ce une île, un autre continent, est-ce la même ville ou la même vie vues soudain sous un tout autre jour? Deviendra-t-il pirate, jettera-t-il les plans d'une utopie, s’effacera-t-il avec bonheur dans la langue de sa terre d’accueil ? Il ne sait rien encore de ce qui l’attend. A tâtons il se relève, il ne reconnaît plus rien, même les vieilles choses familières n’ont pas la même couleur, il ne se reconnaît plus. Et pourtant il lui faudra bien se réinventer quand même un habitat qui lui fasse de quoi vivre, et qui redispose les traces et les emplacements invisibles de son habitat antérieur.

Mais tout est plus compliqué. Il n’y a pas que les déplacements catastrophiques et en masse vers des camps de réfugiés. Il y a aussi le déplacement furtif et généralisé, de notre vie ultra-moderne, qui fait de chacun de nous, sans cesse, une personne déplacée, jamais tout à fait où elle est, et qui défait peu à peu nos attachements à tous, qui ruine les fidélités. Car il est là aussi, notre problème : l’évanouissement des fidélités. Aujourd’hui il faut aller vite, savoir choisir les connexions les plus lointaines, les liens les plus efficaces, les plus précieux, et laisser tomber les autres. Et nous voici tous détachés, soi-disant émancipés, mais solitaires, vides de toute fidélité.

Nous sommes ici au cœur de notre problème, l’évanouissement de la fidélité. Ecoutez le psaume 12 : il n'y a plus qu'une poignée de ce genre d’hommes, fidèle, de ceux qui acceptent de vivre en prenant avec gratitude ce qu’ils ont reçu, en donnant à leur tour. Le psaume le dit : « ils disparaissent, ceux de la confiance ». Comme le remarquait Françoise Smyth dans son commentaire paru dans le journal Réforme la semaine dernière, dans l’hébreu fassu emounim, on entend ce scandale, cet évanouissement sifflant de la parole qui naguère était tendue par la promesse de la fidélité de Dieu (emet, racine amen, est exactement le mot qui dit la corde tendue — ce qui fait la solidarité en quelque sorte dynamique de la caravane). On touche ici à la logique de base de l’alliance royale, si bien exprimée en Esaïe 7, 9 : « Si vous ne vous tenez pas vous ne serez pas tenus ». Car c’est cela l’alliance, le pacte : il faut être deux à tenir, on se tient mutuellement.

Tout donc est plus compliqué, et le malheur du déplacement général, de la Tempête, est universel, qui défait toutes les solidarités. Certes, donc, il est question d’exil, de dépaysement, d’arrachement. Mais ce dépaysement est général : il faut dire aussi le « dépaysement chez soi » de ceux qui étaient déjà là et ont vu leur quartier submergé par des inconnus, des comportements, des langages qu’ils ne comprennent pas. Et ceux qui sont partis ont au moins un pays perdu, dont ils ne sont pas certains qu’ils le reverront un jour, mais dont ils peuvent rêver. Mais ceux qui sont restés chez eux ne reconnaissent plus rien et ne savent où se mettre, où aller, ils ne rêvent que du passé.

Quand je dis cela vous voyez bien que je mélange tout, que je désigne aussi bien le superbe Valois, cette vieille Ile de France qui fut l’un des cœurs battants de notre pays et qui, bien plus que la Corse, la Bretagne ou l’Ardèche, est écrasé par les banlieues de notre métropole. Mais je désigne aussi bien les faubourgs de Jérusalem écrasés par les bulldozers des nouveaux colons. Où que nous allions, c’est bien un peu partout pareil.

Tout se complique encore, parce que les nouveaux venus ne sont pas seulement les étrangers qui débarquent, un par un, chaque jour, dans nos ports et nos aéroports. Ce sont aussi les nouveaux nés qui viennent au monde, et qui comme les étrangers demandent à être accueillis, hébergés, instruits, avant qu’à leur tour nous attendions d’eux de donner à leur tour, de montrer tout ce dont ils sont capables. Mais les nouveaux nés aussi, quand ils grandissent sans gratitude ni responsabilité, comme si on leur devait tout, sont souvent eux-mêmes des barbares, qui se croient partout chez eux et ne respectent rien.

Une idée superbe : le droit de partir

Est-ce cela la nouvelle alliance ? Le droit de jeter aux oubliettes tout ce qui est ancien ? Le droit de donner un coup de bulldozer et de tout recommencer ? Au départ pourtant l’idée était superbe. On nous avait dit : tu quitteras père et mère, tu quitteras ton pays pour celui que je te montrerai. On avait repris le geste de Calvin, et déplié méthodiquement le droit de partir.  Car la Réforme, pour les protestants français notamment, a commencé par un exode, et persévéré dans l’exil, dans le déplacement ailleurs, par le recommencement dans de colonies neuves, qui osaient repartir de rien, de presque rien, d’un livre qui racontait leur histoire et les appelaient à se lever.

Ainsi on avait cru à la possibilité toujours d’aller ailleurs, de tout recommencer sur d’autres plages du monde. Il s’agissait de sortir de la servitude, de la minorité pour accéder enfin à la liberté adulte. On avait compris qu’il n’y avait pas de nouvelle alliance sans rupture.  On a vu que le mot hébreu pour dire la fidélité était la corde tendue, mais pour dire que l’on contracte une alliance, curieusement c’est le mot qui dit aussi couper, trancher. Un peu comme on tranche le ruban inaugural, on « tranche » une alliance. Il n’y a pas de lien libre et véritable sans possibilité de se délier. Des deux côtés.

Cette idée libératrice, cette idée d’un exode libérateur, cette idée qu’il faut larguer les amarres et se délier, comme Robinson Crusoë quitte sa famille, pour vraiment recommencer, pour vraiment commencer, est au cœur de la modernité protestante. C’est ce qui fait que les églises protestantes ressemblent davantage à l’archipel des colonies grecques qu’à la continuité continentale et apostolique de la fondation romaine.

Mais n’est ce pas d’ailleurs un caractère central de la foi chrétienne que la possibilité d’abjurer — et l’histoire entière de l’Occident est marquée par le déploiement de cette possibilité qui était inscrite sur le programme de départ. Le « droit » de rompre, l’autorisation proprement théologique de se délier d’un vœu, d’une promesse qu’on ne veut plus tenir, c’est là pour moi une des formes essentielles du pardon, et peut-être ce qui donne à toute promesse sa véritable force.

Abjurer, me direz-vous, mais c’est trahir ! Et vous voulez nous parler de fidélité et d’alliance ! Mais les apôtres n’ont-ils pas tous été des « traîtres » ? N’y a-t-il pas un point à partir duquel la fidélité comprend la trahison, si elle veut être une fidélité vive ? En tous cas, et plutôt que de passer l’abjuration par pertes et profits de la mauvaise conscience, nous devons faire ensemble l’éloge de ce « droit de sortir » sans lequel le droit d’entrer perd son sens, de libre don de soi. Et nous devons comprendre que l’invention ecclésiologique de ce droit de partir, au moment de la Réforme, à été à l’origine d’une prodigieuse libération, et qu’elle a obligé à inventer des formes de conjugalité, d’Etat, d’Eglises absolument inédites — des formes de libre-alliances.

Toute alliance véritable n’est-elle pas une nouvelle alliance, une alliance renouée ? Tout mariage véritable n’est-il pas un re-mariage ? Après tout, pour pouvoir se marier il a fallu quitter son père et sa mère, il a fallu rompre, il a fallu partir. Comment se lier si l’on ne s’est jamais délié ? Et ce que je viens de dire de l’Eglise et de l’abjuration, ce que je viens de dire du mariage et du divorce, n’est-ce pas encore le cœur de l’idée démocratique de pacte. Là encore c’était la belle idée de l’immense poète puritain et flamboyant du Paradis perdu, John Milton, qui nous avait ouvert l’espace d’une épopée océanique. Et plus tard c’est encore celle d’Emerson, qui affirmait la possibilité, pratiquée par Thoreau, de nous retirer dans notre cabane, de faire sécession d’avec une société injuste. Et de recommencer autrement.

Les conséquences néfastes

L’idée était donc superbe, mais il nous faut maintenant le reconnaître, les effets ont souvent été néfastes, et peu à peu des questions se sont levées. Nous avons d’abord découvert que l’alliance ne se faisait pas sur une tabula rasa, comme si nos colonies s’étaient implantées dans un monde vierge. Il nous faut donc repenser l’idée de « colonie », puisqu’au sens écologique il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais que des colonies qui cohabitent, se succèdent (parfois par la violence mais pas toujours), ou fusionnent (le plus souvent par mariage), dans un interminable enveloppement mutuel. Aucune colonie n’est autochtone, et il y avait toujours déjà des habitants antérieurs. Les uns ou les autres, il faudra donc bien se pousser un peu pour faire place à nos co-habitants.

Ensuite nous avons découvert que notre monde était désormais fini. Ainsi s’effondre le rêve de croire qu’on peut toujours aller ailleurs — je veux dire par exemple polluer un golfe, une rivière, un paysage, et aller recommencer ailleurs sur une plage vierge. Nous ne pouvons partir en vacances de plus en plus loin, nous évader dans un déplacement perpétuel : il nous faudra bien revenir à nous, à ce qui est à portée de nos mains, car nous n’avons pas de monde de rechange.

Et puis nous avons aussi découvert que le sujet nouveau, fut-il born again, ne pouvait se construire sur le vide sans fabriquer des petits individus amorphes, capables de tout oublier et de tout apprendre, de se délester de tout ce qui leur pèse et de prendre n’importe quelle forme.  Que c’était cela même qui avait fait le lit des totalitarismes, toujours prêts à revenir demain plus puissants que jamais. Le rêve du « nouvel homme » a justifié toutes les répressions, tous les lavages de cerveau ! On peut certes comprendre que pour survivre le rescapé ait besoin de se délester, de jeter de lui même tout ce qui l’alourdit : c’est un geste vital, un geste de salut. Mais cela peut devenir une addiction : imaginez quelqu’un qui serait « born again » 28 fois ! Il y a un moment où il faut chercher non à répéter l’événement mais à « vivre avec », tout simplement, à l’interpréter dans nos vies ordinaires.

Pour conclure notre déception, notre hantise était l’esclavage, le servage, la servitude, mais aussi la minorité, la mise en tutelle, l’infantilisation. Nous voulions l’émancipation. Mais l’émancipation suppose de défaire tous les attachements. Ce que nous avons découvert, au fond, c’est qu’en nous dégageant des servitudes nous avions inventé un nouveau malheur, l’exclusion, et qu’il nous fallait non seulement penser la possibilité de partir mais réapprendre les fidélités, la reconnaissance de nos attachements, le libre attachement.

Oui, au fond, nous avions oublié le second terme : il n’y pas de rupture significative, si elle n’est destinée à refaire une alliance nouvelle, qui fasse place ensemble à tous ceux qui sont là, nouveaux venus ou pas, déracinés ou pas, exilés ou pas.

Oui, ce que la crise réveille, aujourd’hui, c’est tout simplement l’importance des solidarités, conjugales, familiales, amicales, mais aussi sociétales de toutes sortes : nous n’existons que par un prodigieux endettement mutuel. Nous avons découvert que le problème n’était pas tant d’arriver à nouer des liens que de tenir les attachements, les engagements : en amour comme en amitié, en église comme en politique, comment rester ensemble alors qu’on pourrait rompre et partir ?

Recommencer tranquillement

Face à ces nouveaux défis, dans quelles directions chercher ? Il s’agira d’abord de repenser notre théologie de l’alliance. La surprise est qu’il n’y a pas de nouvelle alliance qui ne remanie d’anciennes alliances toujours déjà là, n’en propose une réinterprétation, comme si les ruptures mêmes étaient comprises dans une fidélité plus vive. Cela Calvin l’avait très bien vu, qui ne voyait la nouvelle alliance de l’Evangile que comme l’élargissement, la radicalisation, mais toujours dans la continuité de l’ancienne alliance.

Pour le dire autrement encore, il y a certes alliance là où il y avait conflit, dispute et même différend.  Mais si chacune de ces alliances surmonte un différend qui aurait pu être mortel, il ne faut pas que telle alliance occulte toutes les autres, comme s’il n’y avait jamais eu à la face du monde qu’un seul conflit, un seul différend qui prétendrait faire taire tous les autres, par son caractère éminent ou incomparable !

Ou pour le dire encore autrement c’est certes parce que j’ai pu rompre avec elles que je puis réouvrir toutes les alliances enchevêtrées dont j’hérite. Mais inversement je ne peux contester, menacer de résilier mon consentement à la société, m’en retirer dans ma cabane, que si plus profondément je m’associe avec tout ce qui est là, avec tous ceux qui sont là : je consens au fait d’être en société, même si je proteste contre la société telle qu’elle va. La rupture de l’alliance, c’est le retrait du monde, mais comment nous retirer définitivement du monde ? Nous n’avons rien d’autre, et nous découvrons que la rupture n’a pas supprimé notre vieux monde, qu’elle ne l’a pas remplacé par un nouveau monde, qu’elle l’a rendu simplement plus vulnérable, plus précieux.

Ce qu’il nous faut déployer, c’est notre faculté d’habiter, de nous installer durablement dans notre bout d’espace pour y cohabiter avec d’autres, et nous pousser pour faire de la place aux autres, ce qui suppose une redistribution radicale et équitable de l’espace habitable. En effet le monde nous est d’abord donné à habiter, dans les limites d’une cohabitation durable, qui doit se réinventer de proche en proche.

Je ne voudrais pas renier pour autant l’importance de la capacité à partir, à quitter son « pays » si l’on y est opprimé, ou même simplement si l’on s’y ennuie, la capacité à s’exiler, à faire sécession. C’est pour moi le noyau de l’invention démocratique. Je le redis : une société libre est une société d’où l’on peut se retirer librement, et je ne parle ici pas seulement des Etats mais de toutes les associations, communautés et jusqu’aux couples : il faut pouvoir se délier pour pouvoir se lier.

Mais dans la mesure où il n’y a plus d’ailleurs où l’on puisse partir, il nous faut apprendre à partir sur place, à faire sécession et dissidence mais pour recommencer là où l’on est. La capacité à défaire et refaire lien avec ceux qui sont déjà là. Cela suppose aussi la faculté de se dépayser sur place. Or que faisons nous quand nous lisons nos vieux textes, sinon nous dépayser dans nos origines, découvrir que nos origines sont ailleurs, qu’elles sont mêlées, que nous provenons de mille sources ? Et de découvrir que nos origines sont aussi origines d’autres que nous ?

Plus profondément peut-être encore, nous avons découvert que nous avions oublié la génération, les générations, comme si tout pouvait commencer en même temps, et d’un coup. Nous avons oublié l’irréductible décalage entre les anciennes et nouvelles alliances, entre les anciens et les nouveaux venus : je veux dire l’asymétrique mutualité de l’endettement et de l’emplacement, de la reconnaissance et du faire place.

Comment faire pour que le poids et la mémoire des anciennes alliances n’écrasent pas la possibilité de refaire alliance avec les nouveaux venus, à tel point que ceux ci préfèrent ne rien devoir à personne, laisser tomber tout héritage ? Mais comment faire aussi pour que le surgissement de nouveaux pactes ne se fasse en balayant tout ce qui était déjà là, comme un jardin transmis et réinterprété de génération en génération, et soudain passé au bulldozer du fait accompli? Migrants ou nouveaux-nés, le problème est ici le même : comment faire pour que les promesses de vie ne soient pas étouffées par la dette envers les anciens, mais aussi pour que la reconnaissance de ce qui nous précède nous autorise au contraire à tout réaménager librement ?

Puis-je terminer sur le ton du moraliste ? Car je ne suis rien d’autre qu’un modeste philosophe moraliste… Ce qu’il nous faut, dirai-je, c’est réapprendre à nous frotter. Une alliance, un pacte, une prise mutuelle, ne tient que par le frottement : si tout est lisse, si tout glisse, tous les liens se défont. Ce que les exils massifs et involontaires des temps contemporains nous enseignent, quand plus personne ne se sent nulle part chez soi, c’est que le monde nous est donné à habiter non pas chacun retiré dans son coin, mais dans les tirages et les frottements de la cohabitation.

Le monde n’est que par la cohabitation. Et il se découvre en regardant à nos pieds, comme notre condition la plus commune, la plus ordinaire, celle d’être ensemble, de nous tenir mutuellement. C’est ce monde, le plus dense en cohabitants, qui a été aimé par Dieu. C’est ce monde qui peut recevoir la lumière. Nul ne sera reçu s’il ne reçoit, et nul ne recevra s’il n’accepte d’être reçu.

Amen.

 

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Pasteur dans la chaire de l'Oratoire du Louvre - © France2

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Lecture de la Bible

Genèse 9:11

Dieu parla ainsi à Noé et à ses fils : J’établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre.

Psaumes 12:2

Sauve, Eternel ! car il ne reste qu'une poignée de ceux qui vivent de la grâce,, car ils disparaissent ceux qui vivent de fidélité, d'entre les fils d'Adam.

Jean 1:11, 12

Il est venbu chez lui, chez les siens, mais les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Jean 15:15

Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.