Bulletins de l'Oratoire > N°808 pour rentrée 2016
Le livre de la Genèse nous raconte que l’Éternel Dieu plaça l’humain dans le jardin d’Éden et qu’alors la toute première parole que Dieu lui dit c’est de manger, le verbe est même redoublé en marque d’insistance «pour manger, tu mangeras» (Genèse 2:16). Cela montre à quel point cette action est fondamentale. En ces premiers jours de rentrée, nous pouvons nous regarder comme cet humain tout neuf dans « le jardin des délices » préparé par Dieu, et en rendre grâces. La première de nos missions est loin d’être une corvée, elle est de bien nous nourrir afin d’être le plus en forme possible. Ce dossier n’aborde la question de la nourriture que sous quelques aspects, c’est plutôt à une attention qu’il nous invite, celle de soigner ce que nous serons demain. Il existe bien des raisons de communier, selon Wilfred MonodLe témoignage renduOn peut communier avec sérieux pour diverses raisons d'inégale valeur. À mesure que notre vie spirituelle se développe, nous pénétrons plus profondément dans la signification de la sainte cène; mais, dès les débuts de ce développement graduel et qui devra durer toute notre vie, notre place est marquée à la table du Seigneur. Par exemple, on peut voir dans la communion un moyen de rendre publiquement témoignage à Jésus-Christ... Vous avez peur de feindre une foi qui n'est pas la vôtre ? Rassurez-vous; la communion, considérée comme un simple témoignage rendu au Maître, ne vous impose pas une croyance théologique sur la nature du fils de Dieu. Saint Paul affirme que la participation à la cène peut être considérée comme une prédication, un hommage prophétique à celui qui régnera : « Vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. » La fraternité pratiquéeSans doute, il faut communier afin de rompre avec le monde orgueilleux et cruel, inintelligent et sensuel, qui a crucifié et crucifierait le Juste; mais il faut communier, encore, afin de nous unir à l'Eglise... Et par celle-ci, n’entendons pas un certain clergé, certains dogmes, certains rites, entendons avant tout cette extraordinaire association morale qui a levé, subitement, dans le sillon ensemencé par Jésus... qui avait pris pour devise: « Il a donné sa vie pour nous, nous aussi nous devons donner notre vie pour les frères »... Cette communauté sociale reste le grand miracle de l'histoire. Où trouver un spectacle pareil à celui qu'offre la célébration de la sainte cène? ... l'homme de peine y porte le calice à ses lèvres et le passe à l'académicien, qui boit après lui... Dans la simplicité de cet acte sans phrases, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement... C'est bien l'esprit du Messie qui les anime; ils contemplent le Fils de l'homme à leurs côtés, dans la personne du plus petit de leurs frères ; ils « discernent le corps du Seigneur », puisqu'ils découvrent ce mystique organisme dont le Christ est la tête et dont nous sommes les membres. Le pardon affirméCommunier est plus qu'un acte de témoignage ou un acte de fraternité, c'est plus qu'une prédication au monde ou une manifestation de solidarité sociale. On peut même vénérer le Christ en son prochain, saluer dans chaque être humain le germe d'un Christ, sans avoir découvert le Sauveur. Et c'est le Sauveur que l'Eglise, depuis deux mille ans, adore à la table sacrée; c'est au pied de la croix qu'elle se rassemble; le pain de la sainte cène est trempé des ténèbres de Gethsémané, et l'amertume de Golgotha est mêlée au vin symbolique... Toutes les questions que nous pourrions poser sur le pourquoi et le comment de l'immolation rédemptrice restent sans réponse possible, aussi longtemps que le vertige ne nous a point saisis devant le gouffre du péché : péché social, péché ecclésiastique, péché familial, péché personnel... et qui ne se borne pas à contempler le Christ au-dessus de soi dans la gloire, ou le Christ à côté de soi dans les autres, mais qui l'adore se donnant pour soi sur la croix. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? » Le sanctuaire ouvertSi la sainte cène est un acte de témoignage, et de fraternité, et de commémoration, elle est surtout un acte de communion... Le pain et le vin de la sainte cène sont donc une parabole en action; l'Esprit de Dieu, tel qu'il s'est manifesté en Jésus-Christ, est aussi nécessaire à l'âme du chrétien que la nourriture l'est à son corps. La communion est un repas mystique. « Croire, a-t-on dit, c'est manger »; en d'autres termes, c'est donner accès, dans son âme, à des forces spirituelles capables d'alimenter en nous la vie intérieure... Et ce repas mystique est, en même temps, un sacrement; c'est-à-dire, sans aucune idée magique, un moyen de grâce, la représentation sensible d'une réalité spirituelle, ... l'unité de l'âme et du corps, l'unité du monde visible et du monde invisible, l'unité de la vie et de la mort. Autour du mémorial d'une mort qui est une vie, la fin de la terrestre carrière ne nous apparaît plus comme le malheur suprême...A la table de communion, nous recevons la nourriture mystérieuse avec laquelle nous ne marchons pas seulement (comme Elie au désert, quand il eut goûté l'aliment des anges) pendant quarante jours et quarante nuits -mais aux siècles des siècles. Wilfred Monod Pour une Sainte Cène « hors les murs » Par Jean-Pierre RiveDans notre protestantisme un peu cérébral, voire intellectuel, les gestes sont parfois malaisés, maladroits, pudiques, et pourtant malgré nos réserves, malgré notre crainte de sacraliser les rites, nous persistons avec plus ou moins de conviction et de régularité à réitérer ce geste : « la Sainte Cène ». Au-delà de nos grands débats théologiques entre catholiques et protestants, entre protestants de diverses obédiences, je propose de distinguer trois bonnes raisons de persévérer. La première raison est l’obéissance, j’oserais dire l’obéissance aveugle, à celui qui nous a dit « Faites ceci en mémoire de moi ». En effet cette injonction originelle à laquelle nous répondons par un « oui » ferme est le premier signe de la confiance que nous faisons à Celui que nous avons choisi pour qu’il oriente nos vies (même si nous ne faisons pas mystère qu’avant de choisir nous avons été appelés). Donc en premier lieu nous sommes des obéissants. C’est ainsi que nous faisons un premier pas « hors de nous-mêmes » ; sortant des prisons de nos états d’âme, des atermoiements de nos consciences, embarrassés par la multiplicité des émotions, nous confessons en réitérant ce geste que notre identité est avant tout donnée par Celui auquel nous avons décidé de confier notre vie ; Dietrich Bonhoeffer, du fond de sa prison, par-delà la multiplicité des visages qu’il offrait (un homme fort pour ses codétenus, un homme fragile à ses propres yeux) témoignait déjà qu’il trouvait son identité dans sa détermination à suivre Jésus-Christ. « Qui suis-je ? » se questionnait-il ; « peu importe, puisque je sais que je suis tien ! ». Mais cette obéissance est chargée d’histoire ; tout d’abord celle d’une Eglise qui, depuis des siècles, nous transmet de génération en génération cette injonction, depuis que les Apôtres et les évangélistes l’ont consignée dans des textes sans cesse lus et relus. Ainsi en obéissant à cet ordre, nous reprenons à notre compte le contexte de son inauguration, nous nous inscrivons - c’est la deuxième bonne raison – dans la mémoire des libérations qu’un peuple dont Jésus est issu avait vécues depuis l’exode originel. En réitérant ce geste, nous devenons de fait contemporains de ces chemins, de ces pèlerinages de liberté, de ces insurrections de la vie qui scandent l’histoire d’une humanité opprimée et asservie. Cette injonction de plus n’est pas un simple effet de Parole, il s’agit ici de « faire », faire un geste, accompagné de paroles certes, mais avant tout un geste. Faire, c’est agir avec les autres, c’est accepter à la fois une limite, celle de notre corps, mais en même temps montrer que, par-delà cette limite, par cette limite, nous pouvons accomplir une œuvre commune avec les autres, dans l’espace et dans le temps. S’il y a des mots qui tuent, comme des mots qui font vivre, il s’agit ici de signifier qu’il y a des gestes qui nous délivrent, qui malgré notre solitude corporelle nous font entrer dans une œuvre commune, un partage, une communion solidaire : je donne le pain que j’ai reçu, je tends la coupe qui passe de mains en mains. C’est la troisième bonne raison de répéter ce geste ; ce geste de solidarité et de partage est en quelque sorte prophétique ; il signifie la fervente attente de ce Monde Nouveau qui a été promis, puis inauguré par Celui que nous suivons ; par ce geste nous rendons présente la promesse de ce Royaume de paix, de justice et de fraternité ; une promesse dans laquelle s’inscrit l’ici et maintenant de notre responsabilité. Accomplir ce geste, c’est annoncer et prophétiser cette venue d’une humanité réconciliée, discerner le corps du Christ non pas dans des espèces qu’une transsubstantiation aurait transformé en présence réelle, mais reconnaître la réelle présence de ce corps crucifié et ressuscité, réalité anticipée, de cette humanité toujours appelée à se relever, par-delà les échecs, les souffrances, les injustices qui la blessent, la mort qui le brise. Ainsi ce geste, ordonné, transmis, reçu, réitéré est un appel, un envoi, une mission ; il s’agit maintenant d’accomplir par des gestes, dans le temps qui nous reste, ce qui toujours manque, pour que s’achève pleinement la promesse. Si ce geste reste enfermé dans les murs de nos églises ou de nos temples, il devient hypocrisie et mensonge. L’Eglise obéissante, l’Eglise célébrante n’est vraie que si elle est diaconale et servante ; c’est en ce sens qu’elle atteste l’imminence toujours actuelle de ce Royaume de paix, de justice, de fraternité après lequel toute la Création soupire. Au-delà de ces soupirs il s’agit maintenant d’être les ferments fervents de ce Monde Nouveau. Puissions-nous faire désormais de chaque instant, en particulier lorsque nous partageons le repas du Seigneur, la brèche, la porte étroite par laquelle réapparaît sans cesse, en un imaginaire libéré, notre responsabilité de faire émerger ce temps heureux, juste et fraternel, dans une Création qu’un Dieu a voulu bonne, et même très bonne, lorsque l’homme y accomplit son œuvre. Pour aller plus loin : Henri Mottu : « Le geste prophétique, pour une pratique protestante des sacrements », Labor et Fides 1998, Ermano Geme : « Le culte chrétien, une prospective protestante », Labor et Fides 2008. Pasteur Jean-Pierre Rive Repas de Noël en Allemagne, par ChristelleLes traditions culinaires allemandes font commencer la période de Noël avant même le début de l’Avent. C’est, dans les familles, une période intense de préparation des « Weihnachtsplätzchen », les célèbres petits gâteaux de Noël à base de fruits secs et d’épices dont on remplit de grandes boîtes de métal. Ils seront proposés tout au long du mois de décembre aux amis de visite, soit l’après-midi autour d’un café, soit en soirée autour de vin chaud épicé au clou de girofle et à la cannelle, le « Glühwein » (le Glögg scandinave). Ils resteront présents sur toutes les tables tout au long des trois jours de fêtes, du 24 au 26 décembre, et encore jusqu’aux Rois. Ils sont échangés entre familles, car chaque maîtresse de maison a ses recettes, héritées de traditions familiales et dont elle est jalouse. C’est aussi la période pendant laquelle on voit fleurir dans les magasins l’offre de « Lebkuchen » petits pains d’épices, spécialité de Nuremberg, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le pain d’épices français et dont il serait fou de vouloir égaler ceux des grands fabricants nurembergeois, et de « Christstollen », spécialité de Dresde, qu’on peut aussi préparer à la maison à condition de s’y prendre plus d’une semaine à l’avance pour les laisser « mûrir ». Un autre grand classique est le « Pfefferkuchenhaus », la maison de la sorcière, d’Hänsel et de Gretel, préparé à la maison à base de plaques de pain d’épices décorées de sucre glace, avec une forte tendance moderne à l’utilisation de Smarties. Toute la période de l’Avent est aussi celle des marchés de Noël : « Weihnachtsmarkt » en Allemagne du Nord, où c’est le Père Noël (Weinachtsmann) qui est le personnage central de Noël, et « Christkindlmarkt » en Allemagne du Sud, où c’est l’enfant Jésus (Christkind) qui est le personnage central de Noël. C’est d’autant plus étonnant que le Christkind comme personnage central de Noël est une « invention » de Luther pour se débarrasser de Saint Nicolas alors que l’Allemagne du Sud est plus catholique et l’Allemagne du Nord plus protestante. Mais du Nord au Sud, en pays protestant et en pays catholique, la Saint Nicolas est fêtée le 6 décembre autour de friandises arrivant miraculeusement dans les chaussures des enfants. Et partout la rigueur du climat pousse fortement à la consommation de Glühwein entre amis de rencontre sur les marchés de Noël. Jusqu’au 23 au soir, car les marchands ont eux aussi le droit de fêter Noël en famille. Une dernière chose à faire dans les jours précédant Noël, ce sont les courses d’alimentation et de boisson, puisque tous les magasins sont fermés du 24 à 14h jusqu’au 27 matin. Le 24 décembre, Noël, peut donc maintenant arriver. Dans les familles pratiquantes avec enfants, Noël commence avec un culte ou une messe pour enfants l’après-midi, généralement autour d’une crèche vivante. Et avec les grands classiques des chants de Noël : « Stille Nacht, heilige Nacht » (Douce nuit) ; « Es ist ein Ros’ entsprungen » (d’un arbre séculaire) ; « O du fröliche » (O nuit bienveillante)… Puis retour à la maison pour un rapide repas de Noël car les enfants sont impatients d’ouvrir leurs cadeaux et de commencer à y jouer avant d’aller se coucher. Famille réduite et repas réduit autour d’un plat, soit de poisson (carpes dans le sud de l’Allemagne d’où la mer est loin), soit de charcuteries, plutôt saucisses grillées dans le Sud de l’Allemagne, plutôt saucisses bouillies dans le Nord et l’Ouest, avec autant de variétés de saucisses que de villes ou de régions – illustrant la grande variété des habitudes alimentaires, héritière de la grande hétérogénéité politique de l’Allemagne d’avant la deuxième moitié du XIXe siècle. Mais les cadeaux ne sont ouverts qu’après une nouvelle séance de chants de Noël, les mêmes, plus évidemment « O Tannenbaum » (Mon beau sapin). Le repas de Noël de famille est le repas du 25 midi autour du plat traditionnel : l’oie rôtie. On la fait généralement précéder d’un bouillon avec des boulettes à base de foie. Et on termine le repas avec une crème en dessert. Pas de bûche pâtissière, pas de bûche glacée. De manière générale les gâteaux arrivent plus tard autour du café, "Kaffee – Kuchen" en français, après une promenade digestive ! Et on remet ça le 26, autour d’un rôti ou de gibier servi accompagné de la confiture d’airelles, avec un cercle élargi de famille ou d’amis proches qui peuvent n’arriver que vers 15h, à l’heure du café. Christelle Aujourd’hui, dans notre monde urbain pour le plus grand nombre, dominé par la vitesse, le rendement, le chacun pour soi, le temps consacré au repas (de midi en particulier) perd de son humanité. Sans être réduits à l’état primitif des hordes animales qui se disputent une proie, il y a néanmoins une sorte de sauvagerie sournoise qui se glisse dans notre manière de consommer une nourriture destinée à nous donner les forces nécessaires pour assurer notre efficacité dans une société de plus en plus rationalisée où chacun doit maintenir sa survie en face de concurrents redoutables sous peine d’être laissé sur le bord du chemin. Il est clair que cette situation engendre de nombreuses insatisfactions ; aussi voit-on apparaître chez ceux qui en ont les moyens toutes sortes de compensations éphémères : en vacances, le temps des barbecues signale d’autres attentes, de même que les repas des familles provisoirement rassemblées témoignent de ce désir d’une convivialité à restaurer dans une proximité réconfortante. Ainsi l’Eglise qui espère et aspire à ce que se révèle l’humanité véritable se sent appelée à mettre en œuvre des temps où le repas reprend les dimensions profondes qui lui sont attribuées. En effet le repas, source de vie, mérite d’être l’objet de tous les soins. C’est ce que la Paroisse, avec l’entraide, tient à manifester, notamment par les repas du CASP (Centre d’Action Social Protestant). Grâce et avec la Paroisse, l’Entraide organise au printemps et avant Noël un déjeuner. Nous recevons 70 à 75 personnes isolées, ou sans domicile fixe, fragilisées par des difficultés de toutes sortes. Nos hôtes sont invités par les « Tables du C.A.S.P. » : une vingtaine de paroisses participent à cette action. Ainsi quasiment chaque dimanche de l’année un repas est proposé dans une paroisse à Paris (une quarantaine de bénévoles actifs dans cette initiative se retrouvent chaque année à l’Oratoire pour une matinée d’échange et de réflexion, qui se conclut par un repas !). Dans notre Paroisse, pour ces repas, se constituent des équipes où jeunes et moins jeunes se retrouvent, ou font connaissance, se mobilisent pour une préparation minutieuse, joyeuse, communautaire, pour construire du choix du menu au « coup de feu » ultime un « temps de fête » pour nos invités. Il s’agit bien de bien recevoir nos hôtes et de vivre ensemble un « Festin convivial ». Pour Noël, chants et cantiques, accompagnés au piano par Aurélien, font briller tous les yeux. Les bûches et gâteaux préparés par notre réseau de « pâtissières » régalent les tablées. Des commerçants de la rue Saint Honoré – boulanger, boucher, primeurs, fleuriste – tiennent à nous soutenir à leur façon. Ces moments de partage que nous pouvons vivre comme un temps fort peuvent nous faire découvrir que le don est réciproque. Grâce et avec la Paroisse, l’Entraide accueille aussi deux fois par an au printemps et à l’automne, pour un déjeuner, des pasteur(e)s, retraités, veufs, ou veuves de pasteur de la Région Parisienne. A notre invitation, que nous adressons à environ 110 personnes, 40 à 45 se manifestent selon leurs disponibilités et leur état de santé, et sont nos convives. Nous avons parfois la joie de recevoir notre doyenne de 103 ans. Les équipes qui préparent ces repas et accueillent « ces serviteurs » sont très souvent touchées par l’ambiance fraternelle de ces moments. Le repas s’achève par une communication sur un thème qui donne lieu à un échange nourri ; ainsi nous avons entre autres abordé diverses questions d’actualité, par exemple : La Fédération Protestante de France aujourd’hui, L’homme augmenté, Les femmes de pasteurs durant la grande guerre, La crise climatique, La Déclaration de Foi de l’E.P.U.d. F. Les médias protestants : « Réforme », la Radio, … Un troisième repas est organisé par une autre paroisse : cette année, c’était le Foyer de l’Ame. Ces gestes voudraient apporter en toute simplicité une pierre à la construction de l’Eglise et à son témoignage. Geneviève et Jean-Pierre Rive Les repas mensuels - Merci aux équipes ! par Marie-LouDepuis des années chaque premier dimanche du mois se perpétue une belle tradition de la paroisse. Un repas de paroisse est organisé par une équipe de bénévoles, actuellement coordonnée par Marie-Lou Randon de Grolier. Pendant près de 15 ans ce fut Jacqueline et Hubert de Pommery qui ont coordonné cette formidable activité. Chaque premier dimanche du mois en effet, salle Monod, entre 60 et 80 personnes partagent pendant un temps un repas fraternel et toujours original et délicieux conçu par les bénévoles de cette activité essentielle dans la vie de la paroisse. Lors de la vente ou du premier repas de l’année, ou lors d’un événement particulier (en juin le repas organisé par nos amis malgaches), le nombre de participants est nettement plus important encore et toujours aussi joyeux et vivant. Mais prendre part à ce repas, ce n’est pas simplement se mettre à table après le culte. La préparation de ce repas par des équipes « invisibles » mais très efficaces commence bien avant. D’abord par une prise de contact par la coordonnatrice avec des bénévoles et après vérification des disponibilités des uns et des autres, constitution d’une équipe pour un repas mensuel. Plusieurs équipes ont été constituées et assurent à tour de rôle la confection des repas. Il faut compter sur des équipes de 5 ou 6 personnes. Il faut ensuite imaginer et prévoir un menu, puis acheter nourriture et ingrédients pour la préparation. Après les achats tout est entreposé dans le réfrigérateur de la cuisine. Environ 2 jours avant, préparer et cuisiner les plats en fonction du nombre de personnes inscrites auprès du secrétariat ou du stand librairie. D’où l’importance des inscriptions préalables pour permettre une juste appréciation des achats et quantités à prévoir, et enfin la préparation derrière les fourneaux. Bien des fois cependant, pour 30 inscrits, ce furent 60 présents qui ont profité d’un délicieux repas. Comment se peut un tel « miracle » ? Nos ami(e)s de la cuisine savent ajuster très bien l’écart entre inscrits et participants... et ont l’expérience de notre indiscipline… Vient enfin le temps de la préparation de la salle Monod, en général le samedi, veille du repas. Installation des tables et couverts, et table « de secours » pour retardataires du dimanche… Le dimanche du repas, assez tôt devant les fourneaux, une petite armée s’affaire à terminer et peaufiner la cuisson des plats, préparer les entrées et leur présentation, et enfin les desserts, café, et gourmandises. Les derniers préparatifs des tables s’achèvent. Parfois des fleurs ornent les tables, vers le 1er mai par exemple. Les bouteilles de vin, cuvée de l’Oratoire, s’ouvrent, les fromages sont découpés prêts à être consommés, le pain est coupé, mis dans les corbeilles. Venez car tout est prêt. Merci à toutes les équipes de cuisine, à leur talent, à leur sourire et accueil, nous pouvons chanter « Pour ce repas, pour toute joie, nous te louons Seigneur ». Loin d’être un simple repas de paroisse, ce moment est un temps d’accueil et de convivialité essentiel dans notre communauté où la fraternité devient plus « palpable » pendant ce moment, grâce aux échanges. Certains nous ont signifié leur reconnaissance pour ces temps de rencontres et d’échanges lors de ces repas. Nous en sommes heureux. Ce repas mensuel est d’abord un moment de rassemblement de notre communauté qui s’incarne dans sa diversité de culture, de vie, et qui est la prolongation du culte partagé quelques instants avant. Ces repas éclairent la journée de nombreux paroissiens qui y trouvent souvent une source de contacts nouveaux et de liens qui ainsi peuvent s’établir entre chacun. Ils permettent enfin aux uns et aux autres de se révéler de façon plus détendue et décontractée et d’échanger sur toutes sortes de sujets plus librement. Peut-être les « anciens », qui ont plus l’habitude de participer à ces repas, pourraient nous aider à être un peu plus accueillants aux nouveaux venus, afin de ne pas les laisser échapper à notre accueil et à ce moment. Soyons donc attentifs à ceux qui semblent un peu isolés. Comment exprimer notre reconnaissance à celles et ceux qui réalisent ces merveilleux repas, dans la discrétion, et l’efficacité ? Si vous souhaitez les aider, n’hésitez pas à les rejoindre en vous informant auprès des responsables des bénévoles au sein du conseil presbytéral. Encore MERCI à tous et rendez-vous très vite salle Monod. Marie-Lou Réagissez sur le blog de l'Oratoire
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Jésus chez Marthe et Marie |