Je suis un Bohémien, un pauvre voyageur.
Ma caravane est mon monastère,
Je fais de mon cœur le lieu de ma prière.
Je ne possède pas d'habits élégants:
Dieu dit que le corps est beau plus que le vêtement.
Je ne me soucie pas de la nourriture de demain:
Le Notre Père demande le pain quotidien.
J'amasse pour mon âme une tirelire d'amour;
Elle est à Dieu, elle sera ouverte un jour.
Mon cœur ne convoite pas de grands biens.
Son gros appétit est d'aimer bien son prochain
Ma roulotte est petite, bien plus qu'une maisonnette ;
Mais toi, seigneur tu n'avais pas où reposer la tête.
Les policiers viennent souvent me contrôler :
Je leur souris, Seigneur ces hommes font leur métier.
Je rempaille des chaises, et je vends des paniers.
Des gens moqueurs m'insultent avec grossièreté.
Je veux t'aimer, Seigneur, jusqu'à leur pardonner.
Dans le calme, la nuit tombe peu à peu.
Pour te prier, Seigneur, j'allume un petit feu.
Pieusement, j'ouvre tes évangiles.
Je goûte à ta paix comme une brebis docile.
Sois béni, Dieu d'amour qui m’aimera toujours.
Un Gitan