Seigneur, tu connais mon cœur,
fais que mon désir soit de donner aux autres tout ce que tu m’as donné.
Que mes sentiments et mes paroles,
mes loisirs et mon travail,
mes actions et mes pensées,
mes réussites et mes difficultés,
ma vie et ma mort,
ma santé et mes infirmités,
tout ce que je suis et tout ce que je vis…
que ce soit à eux, que ce soit pour eux,
puisque tu n'as pas dédaigné toi-même de te dépenser pour nous.
Apprends-moi donc, Seigneur,
sous l'inspiration de ton Esprit,
à consoler ceux qui sont affligés,
à redonner du courage à ceux qui n'en ont pas assez,
à relever ceux qui tombent,
à me sentir faible avec les faibles et à me faire serviteur de tous.
Mets sur mes lèvres des paroles droites et justes,
afin que nous croissions tous
dans la foi, l'espérance et l'amour,
dans la pureté et l'humilité,
dans la patience et la fidélité,
dans la ferveur de l'esprit et du cœur.
Donne-moi la lumière et la compétence dont j'ai besoin.
Aide-moi à soutenir les timides et les craintifs
et à venir en aide à tous ceux qui sont faibles.
Fais que je sache m'adapter à chacun de mes frères & sœurs,
à son caractère,
à ses dispositions,
à ses capacités comme à ses propres limites,
selon les temps et selon les lieux,
comme tu le jugeras bon, Seigneur.
D’après Aelred de Rievaulx
(1110-1167, moine cistercien anglais, proche de Bernard de Clairvaux)