Souvent, nous dit Paul, ces personnes qui osent vous juger et qui prétendent décider à votre place font mine d’humilité, disant que leurs paroles viennent de Dieu, que ce sont donc des vérités éternelles qui s’imposent à tous.
Paul propose ensuite une tout autre démarche, il nous recommande de nous attacher individuellement, en ligne directe, à Dieu. C’est lui qui crée des liens, des ligaments et des articulations entre nous tous, assurant à la fois une souplesse et une solidarité qui permettent à chacun d’être vraiment lui-même, permettant aussi à l’ensemble de bien fonctionner et de se développer comme un corps, le corps du Christ.
« Recherchez donc les choses d’en haut », et cet « en haut » c’est le lieu où est le Christ, et ce lieu, nous dit Paul, c’est « la droite de Dieu ».
Ce n’est pas de la théologie abstraite, au contraire. La « droite » c’est la meilleure main de l’artisan, la « droite de Dieu », c’est sa dimension créatrice. La « droite », c’est la main par laquelle la maman tient son enfant pour l’accompagner et le rassurer, « la droite de Dieu », c’est sa fidélité et sa tendresse.
« Rechercher les choses d’en haut », « penser aux choses d’en haut » c’est espérer ; c’est s’ouvrir à l’action créatrice de Dieu et à son amour. C’est lui faire confiance non seulement pour nous faire grandir nous-mêmes, individuellement, mais encore pour créer de vrais liens de solidarité avec les autres, dans la liberté. C’est compter sur Dieu pour créer et huiler les articulations entre chacun de nous, et qu’ainsi, le corps du Christ grandisse de façon harmonieuse.
Rechercher les choses d’en haut, c’est se souvenir que nous sommes sur terre et, à l’image de Dieu, utiliser nos mains pour des actes qui embellissent le monde et fassent grandir l’humain.