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Feuille Rose N °782
de mars 2010
sommaire

La théologie à l'épreuve de la misère

 

Le malheur n'est pas la conséquence d'un jugement divin

La théologie n'est pas qu'un exercice de salon. Parce que Dieu ne s'est pas fait livre mais chair, la bibliothèque ne saurait être le seul lieu où Dieu se rencontre. Plus que cela, le quotidien est le lieu où s'examinent nos discours sur Dieu, sur l'humanité car une belle théologie qui ne résiste pas à l'épreuve de notre vie n'est pas une bonne théologie. De ce point de vue, il me semble que la misère est un lieu d'expérimentation particulièrement efficace pour éprouver nos discours théologiques.

1. Dieu n'est pas tout puissant

A voir la misère qui s'abat sur notre monde, nous ne pouvons que constater l'impuissance de Dieu à rendre notre monde semblable à une oasis où tout ne serait que plaisir et harmonie. Tous les jours nous pouvons voir que Dieu, seul, ne peut agir sur les situations qui brisent les vies : Dieu ne peut pas supprimer la misère qui touche des personnes qui ne sont pas plus mauvaises, pas plus méchantes, pas plus paresseuses que d'autres.
Certains diront alors que la misère est une manière pour Dieu de faire valoir sa justice qui n'est pas la justice de l'Homme.

2. La misère n'est pas une malédiction divine

Selon une logique de la rétribution, la misère serait une malédiction divine censée sanctionner les méchants aux yeux de Dieu. Cette idée, nous la trouvons dans la bouche de personnages que l'on rencontre au détour des textes bibliques (par exemple les disciples qui demandent à Jésus si un homme est aveugle de naissance parce qu'il a péché ou si c'est parce que ses parents ont péché… et qui n'envisagent pas un seul instant qu'il puisse être innocent de sa misère physique). Cette idée, on l'entend encore de nos jours dans la bouche de ceux qui considèrent que le SIDA est un fléau voulu par Dieu.
Il en faudra du temps à Job, il en faudra de la détermination à Jésus pour essayer de faire entendre que le malheur que nous subissons n'est pas la conséquence d'un jugement divin sur nous. Non, les personnes tuées par la chute d'une tour à Siloé n'étaient pas spécialement plus coupables que d'autres (Luc 13/4).

3. La misère n'a pas de valeur rédemptrice

Si la misère, la pauvreté, ne sont pas des malédictions pour punir l'homme, elles ont parfois été comprises comme des leçons " de vie " envoyées par Dieu pour l'aider à grandir à se fortifier, selon le principe que " ce qui ne nous tue pas nous renforce "… Mieux, elle a été envisagée comme un moyen par lequel Dieu communique avec nous. C'est le point de vue défendu par l'un des " amis " de Job, Elihu.

Certes, subir une épreuve, être dans l'affliction, être dépouillé, nous permet d'être parfois plus ouvert : la souffrance nous fait quitter les attitudes trop arrogantes et nous rend plus disponible pour les autres. De là à y voir une pédagogie de Dieu… il n'y a qu'un pas que certains n'hésitent pas à franchir. D'ailleurs, Job lui-même, au commencement de sa chute libre, lorsqu'il perd tout, réagit en disant : " Dieu a donné, Dieu a repris, béni soit le nom de Dieu ". La misère relèverait de la providence divine : une manière pour Dieu de nous faire accéder à une spiritualité plus haute.

Si Dieu se sert de la misère pour éduquer l'Homme, alors il est sadique ! on peut considérer que cette pédagogie est terriblement efficace… mais, dans ce cas, pourquoi les textes bibliques continueraient-ils à présenter Dieu comme celui qui redresse ce qui est tordu, qui fait droit à l'opprimé, qui s'occupe du malheureux ? pourquoi le Christ s'efforcerait-il toujours d'arranger les situations désespérées qu'il croise, si tout cela était effectivement une pédagogie divine ?

La vie chrétienne a souvent été comprise comme étant nécessairement un chemin de croix, parce qu'on a compris l'invitation à porter sa croix comme l'obligation de souffrir tout au long de sa vie alors que la croix de Jésus désigne le fait que le Nazaréen n'a jamais abdiqué son projet d'amour envers les hommes, qu'il n'a pas fui ses responsabilités, qu'il est resté fidèle à sa vocation jusqu'au bout de son chemin personnel. On peut toujours faire de Jésus un modèle de souffrance. Les évangiles en font un modèle de fraternité active.

James Woody

 

 

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