Installations
Installation d'un nouveau pasteur,
installation du Conseil presbytéral renouvelé lors
de la dernière assemblée générale
voilà qui pourrait donner à penser que notre Eglise
s'installe. S'installerait-elle dans ses petites habitudes, dans
un petit train-train quotidien ? s'installerait-elle comme certains
s'installent pour faire la sieste ? s'installerait-elle au sens
où elle déciderait de se figer définitivement,
avec des personnes qui s'accrochent, coûte que coûte
?
Ce serait assez contraire à l'esprit qui nous anime et
à ce que nous comprenons des textes bibliques. En effet,
la Bible nous révèle un Dieu qui pousse toujours
les siens au mouvement, que ce soit pour survivre lors de famines
ou pour sortir des lieux d'enfermement et des postures stériles.
Et lorsqu'il est possible de s'installer, Dieu bouge les frontières
pour que, jamais, on ne se fiche en terre. Il faut passer plusieurs
fois le Jourdain pour entrer en terre promise et, plus tard, Jésus
fera entendre que les membres du peuple de Dieu ne sont pas que
ceux qui pourraient revendiquer un droit du sol. Il y a des bons
samaritains, des syro-phéniciennes dont la foi est hors
du commun, des romains d'une sensibilité spirituelle étonnante
impossible de s'installer dans ses certitudes ni de penser avoir
fait le tour de la question avec l'Eternel. Cela rejoint ce que
David disait à Dieu dans l'une de ses prières :
" Nous sommes devant toi des étrangers et des résidents
temporaires, comme tous nos pères " (1 Chroniques
29/15).
Probablement faudrait-il mieux parler d'accueil d'un nouveau
pasteur et de reconnaissance du ministère du Conseil presbytéral
renouvelé. C'est autrement plus dynamique et donc plus
fidèle à Dieu qui ne cesse de susciter et de ressusciter
la vie.
James Woody