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Le groupe de jeunes
à l'Abbaye du Bec Hellouin

Le Bec Hellouin, nom bien étrange. Un peu moins quand on sait que c'est en Normandie, Le week-end du groupe de jeunes était organisé à l'abbaye du Bec Hellouin.

Arrivés au village, par une nuit d'encre, on aperçoit une tour érigée et illuminée, tel un phare au milieu de nulle part. Le village, impénétrable, et calme nous parait étrangement..., rempli de voitures

Hésitants et étrangers au lieu, notre camionnette franchit prudemment le mur d'enceinte de l'abbaye.

Une silhouette de moine, en toge blanche, nous accueille. Les chambres sont distribuées. On se couche, avec la hâte de découvrir le paysage du lendemain.

Au petit matin, il fait encore nuit, quand le temps du premier office nous presse. Contents de se retrouver, après un court mais bon repos, nous sommes gênés de ne pouvoir se parler pendant le petit déjeuner. Une des règles du lieu: on se restaure en silence.

Les Laudes sont sonnées. Il pleut. On presse le pas, à l'aveuglette en essayant d'éviter les larges flaques d'eau. On suit une silhouette qui s'éloigne avec hâte, une torche à la main.

S'ouvre un large et clair espace rectiligne.

Chaleur des pierres anciennes de couleur ocres, fraîchement restaurées.

L'office se déroule au fur et à mesure que le jour se lève. Les premières lueurs sont accueillies au son des paroles psalmodiées. Étonnés de la séparation des moines avec nous, nous restons spectateurs.

A la sortie, l'environnement se découvre : les forêts aux teintes fauves, les champs, le ruisseau Bec, les oies, les canards.

Éparpillés, les édifices, classés Monument Historique, sont disparates, dans leurs styles, leurs usages, leurs époques.

Nous sommes le samedi 1er novembre. Du monde est attendu. Du monde, il y en aura plein. Tous les bancs sont occupés.

Nous assistons au protocole des vêtements, des gestes, de l'encens, aux différences de célébration.

Au fil du thème " sources ", les échanges s'intensifient pendant les 2 journées.

On chante. Beaucoup. On joue aussi. On visite. Le son des cloches rythme la vie monastique. Celui du village aussi. Le dimanche est ensoleillé.

Enfin, un chaleureux échange avec le moine hôtelier clôt cet excellent weekend partagé.

Sophie Stewart

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