Oratoire  du  Louvre .fr Recherche sur oratoiredulouvre.fr

 

Bienvenue

Page d'accueil
Contacts
Accès à l'Oratoire
Agenda des rencontres
Activités pour tous
Activités de Jeunesse
Catéchisme d'adulte
Bulletin
Concerts à l'Oratoire
Patrimoine
Soutenir l'Oratoire
Faire une offrande en ligne
Quelques souvenirs
Blog: réflexions & débats

Réflexion

Questions & Réponses
Prédications
Petit dico de théologie
Articles / Dossiers
Audio / Vidéo
Téléchargements
le Protestantisme
Confessions de Foi
Histoire Protestante
La croix Huguenote
Nuit de l'éthique
Anciennes Prédications

En Relation à Dieu

Prier chez soi
Lire la Bible
Le Culte
Textes pour un Culte
Communion (Ste Cène)
Baptême d'enfant
Baptême d'adulte
Profession de foi
Mariage
Service Funèbre

Ouvertures

Entraide de l'Oratoire
Fondation de l'Oratoire
Chœur de l'Oratoire
Eglise Réformée
Fédération Protestante
Scoutisme
La Clairière
Évangile et liberté
Cantates de Bach
Liens vers d'autres sites

 

 

triangle Liste des articles triangle

 

Un demi paquet de cigarettes
Il y a 50 ans un rapport qui interpellait

 

Dans une « Feuille Rose » d’il y a 50 ans (juin 1956), nous avons retrouvé un texte absolument pathétique sur le sort des déshérités qui sont toujours légion dans la France de l’après-guerre. C’est dans le rapport du trésorier du Diaconat, présenté à l’Assemblée générale de l’Oratoire le 11 mars 1956, que l’on relève cette terrible interpellation.

Après avoir annoncé que le budget de solidarité avait, pour la première fois, dépassé 2 millions de francs, M. Marc Pernot n’en faisait pas moins remarquer sans complaisance : « C’est bien, mais c’est encore ridicule ! Croyez-vous que nous pouvons nous déclarer satisfaits et penser que nous sommes, maintenant, devenus de bons chrétiens ? Ce serait vraiment acheter à bon compte la tranquillité de notre conscience ! Je sais très bien que plusieurs d’entre nous ne méritent pas cette observation. Nous en connaissons tous (…) de ces fidèles qui vivent la loi du Christ, les uns partagent vraiment leurs revenus avec les déshérités –et le font d’autant plus volontiers que ces revenus leur assurent à peine de quoi vivre !

les autres apportent gaiement toutes leurs réserves (…) Ceux-là ont compris (…) Mais les autres ? Mais nous tous –ou presque- qu’attendons-nous pour comprendre ?

Rude rappel à l’ordre qui dut mettre mal à l’aise quelques consciences. Pourtant, l’auteur de ce rapport dérangeant enfonce le clou en soulignant que belles sont les sommes «que nous remettons : 4000 fr, 5000 fr, 6000 fr par mois pour un vieillard sans ressources ou une famille dans le besoin ! Quand nous donnons 10 000 francs, nous avons l’impression que nous faisons une folie ! ».(1)

Une « folie » qui n’arrive pas souvent en raison des faibles moyens dont dispose le Diaconat. Pourtant le trésorier ne cède pas au découragement et il revient à la charge. Car il a fait ses comptes : ce que rapportent les collectes dominicales à la sortie du temple, les deux grandes collectes pour les pauvres, ainsi que les dons et les sommes recueillies lors des baptêmes, des mariages et des services funèbres, cela fait en moyenne 30 fr. par semaine pour chacun des 1500 paroissiens de l’Oratoire. « 30 fr par semaine, s’exclame-t-il, la moitié du prix d’un paquet de cigarettes ordinaires… ».

Une sacrée leçon d’humilité qui trouve sa conclusion, bien sûr. Elle se veut positive car les secours répartis par le Diaconat concernent entre 30 et 40 personnes et, dans beaucoup de cas, « ce sont des familles entières que nous soutenons ». Mais l’auteur de ce qu’il faut bien appeler « un coup de gueule salutaire» insiste : « Pensez à ce que nous faisons et à ce que nous pourrions faire ! N’avez-vous pas été bouleversés, il y a quelques mois, quand l’un de nos chers Pasteurs s’est écrié du haut de cette chaire : « La douleur de nos frères ne trouble pas assez notre repos ».

Pour redonner un peu le sourire à la fin de cette chronique, j’ai choisi deux curieux avis parus en avril et mai 1956. Le premier révèle que l’ « un des cahiers (le premier), où vos pasteurs indiquent le texte des prédications prêchées à l’Oratoire a disparu. Nous aimerions retrouver ce cahier à la fois très utile et très précieux (…) Qui pourrait nous donner une indication à son sujet ? » Deuxième disparition signalée, cette fois, sous forme de Petite Annonce : « Melle Viénot recherche livre prêté à la paroisse : « Nos maîtres les oiseaux », par E.Oehmichen ». Envolés le cahier des cultes et le livre sur les oiseaux : deux énigmes holmesiennes ou un épisode avant l’heure du « Da Vinci Code » ayant pour cadre l’Oratoire ?

Roger Pourteau

(1) Il s’agit, évidemment, du franc de l’époque, celui d’avant le « nouveau franc » créé en 1960 et qui valait 100 francs anciens.

 

 

 

Réagissez sur le blog de l'Oratoire, faites profiter les autres de vos propres réflexions…
Si vous voulez remercier ou soutenir l'Oratoire : il est possible de faire un don en ligne…

 

 

Article tiré du bulletin de l'Oratoire du Louvre à Paris

 


Eglise Réformée de l'Oratoire du Louvre
temple : 1 rue de l'Oratoire et 145 rue Saint Honoré 75001 Paris
secrétariat : 4 rue de l'Oratoire 75001, téléphone : 01 42 60 21 64 (international : +33 142 602 164)
mail : pasteur@oratoiredulouvre.fr