Il est né en 1876, à Milhaud (Gard), où son père était pasteur. Après ses études classiques au lycée de Nîmes, il fit ses études de théologie à la Faculté de Genève, puis passa un an à Paris où il prépara sa licence de philosophie.
Consacré à Nîmes le 20 octobre 1899 il fut successivement pasteur au Fau (1899-1902); à Castres (1902-19x4); à Lyon (1914-1926); et enfin à l'Oratoire du Louvre, de 1926 à 1946. Rappelé à Dieu juste au moment où il venait de prendre sa retraite.
Il fut de 1922 à 1938 Président de l'Union des Eglises Réformées et travailla, jusqu'à sa réalisation, à l'Unité des Eglises Réformées.
Vice-Président, puis Président des Eclaireurs unionistes, il exerça sur ces jeunes une profonde influence.
Travailleur extraordinaire, il publia :
- La pensée religieuse au sein du protestantisme libéral.
- Problèmes de la libre pensée.
- La vie chrétienne et la doctrine. L'Evangile et la vie.
- L'Evangile de la grâce.
- Témoins.
- Protestantisme.
Recueils de prédications :
- Le Dieu intime.
- Patrie lointaine.
- Clartés d'En-Haut.
- Louez l'Eternel !
- Le Pain de vie.
- Le don de Dieu.
- Le Dieu vivant.
- Berger d'âmes
Autres documents
Celui qui est fidèle dans les petites choses est aussi fidèle dans les grandes...
Luc, 16/10.
C'est le message, c'est l'appel, c'est l'inspiration qui nous paraissent se dégager de ce ministère dont le curriculum vitae ne nous retrace que les grandes lignes sobres et dépouillées. Tous ceux qui ont connu et aimé le pasteur A.-N. Bertrand l'ont vu pratiquer, dans l'exercice de sa vocation, cette recommandation du Seigneur adressée à tous les chrétiens, mais spécialement à ceux que son Esprit choisit et désigne pour être les pasteurs de ses brebis.
Homme du ministère, le pasteur A,-N. Bertrand aima profondément la paroisse là où elle lui était donnée dans sa réalité concrète, au Faa, à Castres, à Lyon, à Paris. Jamais il ne put songer à l'abandonner ou même à la négliger pour « de plus grandes choses », Il apportait à l'accomplissement des plus humbles devoirs paroissiaux le scrupule qui s'attache à ce que d'aucuns appellent les détails et qui sont, pourtant, les petites choses où le Seigneur mesure l'obéissance de ses fidèles serviteurs. Il y trouvait sa joie profonde et intime car il était avant tout l'homme de la vie intérieure qui s'exprime, se traduit et se renouvelle dans la pratique de la vie quotidienne. Voilà pourquoi il fut le guide de tant d'âmes ardentes, anxieuses, sincères, qui recherchaient la vérité, non point, abstraite mais vivante de leur souffrance, de leur misère, et de leur beauté. Autour de ce témoignage qui donnait à sa prédication et son originalité et sa force, des âmes se rassemblaient et venaient de tous les horizons; beaucoup de jeunes parmi elles. Et toutes diront avec nous que si leur pasteur leur dévoila les grandes choses où elles le sentaient fidèle, c'est bien parce qu'elles le voyaient, avec elles et pour elles, fidèle dans les plus petites.