Cela risque d’être difficile de parler de choses profondes à voix haute.
Merci à vous d’être là !
Oui, vous parler me fera, me fait déjà du bien et le Dieu en lequel je
crois n’est pas un Dieu de solitude. C’est un Dieu d’amour ; il chasse la
solitude ; il me sort de mon existence et il fait que je ne suis plus tout
à fait moi-même en écrivant cela.
Je crois en Jésus-Christ et en l’amour de Dieu pour les hommes ; je crois
aussi que nous sommes tous nés pour être sauvés. Il y a un passage dans
l’Evangile de Luc qui me le fait penser très fortement : « Jésus,
souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume ». C’est le bon larron
qui parle et Jésus lui répond : « En vérité, dès aujourd’hui tu seras avec
moi dans le paradis » (Luc 23:42 et 23/43). Oui, pour moi, cet aujourd’hui
est aujourd’hui, je veux dire que depuis que j’ai senti vibrer en moi cette
parole du Christ, je sens que le paradis est en moi inéluctablement. Et
depuis ce moment, mon chemin s’est comme inversé. Je ne prie plus Dieu
comme autrefois pour qu’il me sauve mais pour le remercier de m’avoir
sauvée.
L’histoire est finie ; l’histoire commence, et depuis ce moment-là, il me
semble que mon chemin va du paradis au paradis … Dire le mot « paradis »
une fois, profondément, a suffi à ce qu’il soit presque là, tant de force
contient ce mot !
S’il m’arrive parfois de douter, ce n’est plus son amour mais le mien que
je remets en cause. Et je sais que les jours où je ne le vois pas, ce n’est
que parce que mon esprit n’est pas assez grand pour soutenir une grâce
immense.
Qu’il reste avec moi ! J’aimerais n’avoir à le prier que pour le remercier
d’être là.
Amen.