Je crois en Dieu, que je ne saurais définir mais dont la présence s’impose à moi à chaque fois que je m’émerveille devant la beauté de la nature.
Je crois en son regard d’amour qui m’a rendue libre, qui m’a relevée et rappelé ma propre dignité quand je n’y croyais plus. À cette présence qui, à
plusieurs reprises, a agi subtilement dans ma vie.
Je crois en cette parole qui m’appelle à partager, à agir, à lutter – y compris en moi-même - contre l’injustice et l’oppression, à « éloigner la
contrainte, le geste menaçant et les paroles mauvaises ».
Je demande aujourd’hui le baptême après plus de 15 ans de recherches personnelles qui m’ont aussi mené à m’intéresser à d’autres religions.
Si j’accomplis cette démarche, ce n’est pas pour me revendiquer d’une étiquette, car la foi est pour moi un phénomène profondément intime dont je ne peux
parler qu’avec pudeur. Ce n’est pas pour me revendiquer d’une orthodoxie, car j’ai le sentiment que Dieu est plus grand que tout ce que nous pourrons dire
sur lui, que tous les concepts dans lesquels nous prétendons l’enfermer. Comme l’exprime un de mes chants de Taizé préférés : «Toi l’au-delà de tout, quel
esprit peut te saisir?»
Si j’accomplis cette démarche, c’est pour faire un pas de plus et approfondir cette relation à une Présence bienveillante et insaisissable qui
m’accompagne.
Par mon baptême, je veux suivre Jésus, dont la vie est un signe d’amour de Dieu pour les humains.
Je veux suivre Jésus, qui a refusé d’être élevé au rang de roi, a connu l’abandon, la violence et l’humiliation et continue à montrer un chemin de pardon
et de réconciliation.
Je veux suivre Jésus, dont l’amour inconditionnel et le non-jugement m’invitent à dépasser mes préjugés et toute forme de bien-pensance.
À travers mes doutes et mes difficultés, mes découragements comme mes joies, je veux suivre ce chemin de confiance.