Bulletins de l'Oratoire > N°804 pour la rentrée 2015

 

« Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu,
en mettant sur le cou des disciples un joug
que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? » (Actes 15:10)

L’histoire est le plus souvent comprise comme une fenêtre ouverte sur le passé. Les historiens, faisant œuvre de compilation des faits sont parfois envisagés comme les fossoyeurs de la vie. Mais l’histoire n’est pas la somme de ce qui est arrivé, l’histoire est aussi ce qui arrive. Lorsqu’on raconte une histoire à un enfant, celui-ci se plonge de tout son être dans le récit qui prend vie et qui devient partie intégrante de son existence. Les histoires de la Bible provoquent le même effet sur le lecteur qui n’entretient pas seulement un rapport académique au texte, mais qui y discerne des fragments de méditation qui révèlent les caractéristiques universelles de la vie.

La foi consiste à donner de la valeur à ces éléments de réflexion ; la foi consiste à actualiser la théologie du passé pour faire face aux situations d’aujourd’hui. La Bible ne devrait jamais devenir un joug qui ferait peser sur les épaules de nos contemporains une charge que ses rédacteurs n’avaient pas eux-mêmes portée. La Bible n’est pas un fardeau, mais ce qui allège notre fardeau. La Bible est une aide pour débusquer quelques maux sournois qui, une fois identifiés, peuvent être expulsés ; elle est aussi une aide pour identifier ce qui mérite notre attention et notre confiance. C’est en ce sens que la Bible est une « histoire d’avenir » pour reprendre le titre des journées européennes du patrimoine. L’histoire du christianisme ne nous enferme pas dans une répétition de ce qui s’est fait et dit autrefois, elle met en relief les différents aspects de notre univers pour que nous ayons la possibilité d’y faire histoire en toute liberté.

James Woody

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couverture du Bulletin N°804

"Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras."
Cantique des cantiques 8, 6