Bulletins de l'Oratoire > N°802 pour Pâques 2015
Si la Bible est principalement composée d’histoires, de contes, c’est parce qu’elle a été conçue pour être un chant de la vie. Et ce chant de la vie est destiné à nous rendre sensibles aux frémissements de la vie. Bien des récits mettent en évidence les forces d’opposition à la vie. Bien des passages évoquent la mort, ce qui fige la vie, ce qui la dégrade. Là encore, il s’agit de nous rendre sensibles, d’éveiller notre conscience et de nous maintenir alertes. La Bible nous travaille au cœur pour faire quelque chose de nos habitudes et tout particulièrement de notre capacité naturelle à nous habituer à ce qui nous entoure. Etre sensible, c’est ne jamais s’habituer, ni au bonheur, ni au malheur, de manière à préserver notre capacité d’émerveillement et de contestation. Etre sensible à ce qui favorise la qualité de la vie et être sensible à ce qui la diminue. Ne jamais cesser de s’enthousiasmer en voyant un geste fraternel, ne jamais cesser de refuser que la misère soit une norme acceptable. Jésus a révélé ce qu’être sensible signifie dans une vie quotidienne : reconnaître la grandeur de l’humanité même chez ceux qui ne paient pas de mine, refuser de collaborer aux entreprises de dénigrement, par exemple. Il a aussi révélé à quel point la vie est généreuse, à quel point il y a matière à se réjouir. Le chant de la vie qu’est la Bible nous rend sensibles à tous ces moments où un geste d’amour est possible, une parole d’encouragement est la bienvenue, une caresse sera stimulante, tout autant qu’il nous rend sensibles à ces occasions de résister au mouvement de foule, de ne pas donner sa voix à un chant de mépris, de refuser de s’associer à l’indifférence générale. Sois sensible, pour être vivant ! James Woody Réagissez sur le blog de l'Oratoire . |
“ L’esprit tend à la vie et à la paix’’ Romain 8,6 |