Sophonie 3:8-20
Attendez-moi donc,
oracle de l’Éternel,
Au jour où je me lèverai pour toujours…
9 Alors je changerai,
pour les peuples (il y aura) une lèvre pure,
Afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, Pour le servir d’une même effort…
11 En ce jour-là,
tu n’auras plus à rougir de toutes tes actions
Par lesquelles tu as péché contre moi,
Car alors j’enlèverai du milieu de toi
ceux qui triomphaient avec arrogance,
Et tu ne feras plus l’orgueilleux
sur ma montagne sainte.
12 Je laisserai au milieu de toi
un peuple humble et petit,
Qui trouvera son refuge dans le nom de l’Eternel.
13 Il y aura un reste d’Israël :
Ils ne commettront pas d’injustice,
Ils ne diront pas de mensonges...
Mais ils se construiront, ils se reposeront,
et personne ne les menacera.
14 Pousse des cris de joie, fille de ma montagne sainte !
Pousse des cris de bonheur, Israël !
Réjouis-toi et triomphe de tout ton coeur,
fille de Jérusalem !
15 L’Éternel a détourné les conséquences de tes fautes,
Il a éloigné ton ennemi,
Le roi d’Israël, l’Eternel, est au milieu de toi,
Tu n’as plus de malheur à éprouver.
17 L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi,
comme un héros qui te sauve,
Il fera de toi sa plus grande joie,
Il gardera le silence dans son amour,
Il aura pour toi des cris de bonheur…
19 Voici, en ce temps-là,
j’agirai contre tous tes oppresseurs,
Je délivrerai les boiteux
Je recueillerai ceux qui ont été chassés,
Je ferai d’eux un sujet de louange et de gloire
Dans tous les lieux où ils sont méprisés.
20 En ce temps-là, je vous ramènerai,
En ce temps-là, je vous rassemblerai,
Car je ferai de vous
un sujet de gloire et de louange
Parmi tous les peuples de la terre…
Oracle de l’Éternel.
Confessions de Saint-Augustin, Livre 3, chapitre 5 :
« Je pris la résolution d’appliquer mon esprit à la sainte Ecriture, et de connaître ce qu’elle était. Je le sais aujourd’hui : une chose qui ne se dévoile ni à la pénétration des superbes, ni à la simplicité des enfants; entrée basse, voûtes immenses, partout un voile de mystères! Et je n’étais pas capable d’y entrer, ni de plier ma tête à son allure. Car alors je n’en pensais pas comme j’en parle aujourd’hui: elle me semblait indigne d’être mise en parallèle avec la majesté cicéronienne. Mon orgueil répudiait sa simplicité, et mon regard ne pénétrait pas ses profondeurs. Et c’était pourtant cette Ecriture qui veut croître avec les petits: mais je dédaignais d’être petit; et enflé de vaine gloire, je me croyais grand.
« Aussi, je rencontrai des hommes, au superbe délire, charnels et parleurs; leur bouche recélait un piége diabolique, une glu composée du mélange des syllabes de votre nom, et des noms de Notre-Seigneur Jésus-Christ et du Paraclet notre consolateur, l’Esprit-Saint. Ces noms résidaient toujours sur leurs lèvres, mais ce n’était qu’un son vainement articulé; leur coeur était vide du vrai. Et ils disaient: Vérité, vérité; ils me la nommaient sans cesse, et jamais elle n’était en eux. Ils débitaient l’erreur, non-seulement sur vous, qui êtes vraiment la vérité, mais sur ce monde élémentaire, votre ouvrage, où, par delà les vérités mêmes connues des philosophes j’ai dû m’élancer, grâce à votre amour, ô mon Père, ô bonté souveraine, beauté de toutes les beautés! »