Extraits du bulletin "Veiller !" de Juillet 2015 n° 337
Que rien ne te trouble
Que rien ne t’effraie
Tout passe
Dieu ne change pas
La patience obtient tout
Qui a Dieu
Ne manque de rien
Dieu seul suffit.
Thérèse d’Avila (1515-1582).
Retraites et rencontres
Editorial
Secret d’évangile
(Introduction au message de la rencontre générale des veilleurs 2015 à Orsay)
Elle n’est que discrètement présente dans notre quotidien,
bien qu’elle soit plus vaste que le ciel.
Elle se manifeste par petites touches de couleur
bien qu’elle soit d’un infini rayonnement.
Elle irrigue notre être intérieur,
mais sa source jaillissante de vie est le plus souvent cachée.
Elle murmure sans tapage, sa mélodie dans nos cœurs,
alors qu’elle éclate volontiers dans des « Alléluia » célestes…
Elle est fragile, délicate, dans notre terreau humain
mais elle y atteste la présence de l’éternité.
Elle n’accompagne pas ceux qui sont envahis par des plaisirs factices ;
ceux qui sont satisfaits de leur vie,
ceux qui sont calfeutrés dans leur bien-être.
Elle n’est pas l’émotion d’un instant comme un feu d’artifice vite plongé dans la nuit,
car elle demeure au creux des ombres.
Elle n’ignore pas les maux de l’existence ;
elle se manifeste au cœur de la souffrance et dans la souffrance.
Peut-être même est-elle née de la souffrance.
Elle demeure paisible dans les pires situations car elle porte en elle,
la marque de l’Esprit Saint, le visage de l’Eternel, la lumière du Christ.
Bien qu’à la fois indicible, surhumaine, parfaite ou complète ;
elle est palpable dans notre quotidien.
Rien ni personne ne saurait la ravir
car elle vient d’ailleurs et nous est donnée : LA JOIE.
Que le Seigneur vous bénisse et qu’il vous accorde la joie qui demeure.
Votre sœur Claude Caux-Berthoud
Echos de nos régions
Me voilà à peine sur le trajet du retour que déjà se bousculent dans ma tête les temps forts de cette rencontre générale des veilleurs 2015 à Orsay. En les
classant un peu, je pourrais en faire ressortir deux. Le premier, c'est d'avoir été accueilli par la fraternité comme observant cette année ! Mon noviciat
d'un an et demi terminé, cet engagement, ce "oui" un peu fragile à la suite du Christ sur le chemin des Béatitudes, est un temps fort qui se nourrit de
joie à travers la présence et les encouragements de chacun lors de cette journée. Vivre ce temps où l'on est accueilli par la fraternité, c'est déjà graver
dans la mémoire du cœur une empreinte de miséricorde. Merci !
"Observant"... Ce mot pique ma curiosité ! Certes cela parle d'une règle à suivre... Mais encore ? Cela ne me suffit pas. Permettez-moi de vous partager un
autre sens qui m'interpelle depuis un moment. "ob" en latin ce préfixe évoque une idée de position avancée, voire de rencontre... Et "servare" parle d'une
attention particulière mais aussi de conserver une position, séjourner, habiter, veiller ! (servare ut..).
Alors voilà qu'au delà de la notion de fidélité à une règle, s'éveille en moi comme un élan d'attentions à ma façon de vivre cette foi qui m'est offerte,
de la faire germer, séjourner sous le regard miséricordieux du Père, devant (ob...) l'œuvre du Christ à la Croix, dans cette fraternité pleine de
sensibilités différentes qu'est l'Église.
Présence discrète de la Trinité mais ô combien indispensable, qui travaille à remodeler sa créature bien fragile ! Aucune gloriole à mettre à son actif.
Alors être " observant " est une belle aventure à vivre avec chacun de vous d’autant plus quand on pense que ce que le Seigneur fait pour l'un, Il le fait
pour l'autre. Quelle chance de vivre en fraternité sous le regard de Dieu !
Le deuxième temps fort, aura été le partage de notre prieure Claude Caux sur le thème de la joie. En abordant l'évangile de Luc comme l'évangile de la
joie, elle a souligné ce que nous, protestants, parfois pourrions avoir tendance à négliger : la joie de Marie, comblée de Grâce ! Selon les traductions,
l'ange adresse une salutation à Marie. "je te salue" (Segond), "shalom" (Chouraqui). Mais dans le grec on trouve "réjouis toi !" Et c'est le même mot en
Mathieu 28,9 quand Jésus dit "je vous salue" alors que les femmes quittent le tombeau vide !
Dans l'Ancien Testament l'annonce du salut est un appel à la joie (Joël 2,21-23, Soph 3,14-17). La joie et la Grâce sont inséparables. Luc nous invite à
découvrir la joie de Marie dans le libre assentiment de sa volonté à une parole de Dieu. Cette plénitude de Grâce qu'elle reçoit nous est offerte. Eph 1,6
(même verbe repris une seule fois dans le Nouveau Testament). En cela Marie nous fait pressentir le regard plein de miséricorde de Dieu, sujet qui fut
l'objet d'une méditation et prière en petits groupes. Une belle rencontre qui, déjà, donne envie de revoir chacun à Lyon l'an prochain !
Frédéric G.
Méditation
L’enseignement de notre Prieure lors de la rencontre générale des Veilleurs portait sur la joie dans l’évangile de Luc. Cela m’a conduit à partager
quelques notes et à poursuivre ma méditation sur ce thème.
Qu’est-ce que la joie ?
Son côté éphémère, inattendu, comme une petite musique douce qui s’installe au plus profond de mon être sans que je l’aie recherchée, et sans que je puisse
la conserver ou mettre la main dessus.
Et de nous rappeler combien elle est présente dans l’évangile de Luc, en particulier dans les deux premiers chapitres ; et parmi les nombreux exemples
donnés je retiens personnellement:
La joie d’Elisabeth lors de sa rencontre avec Marie. Joie qui n’est pas centrée sur elle-même, mais qui vient du tréfonds de son être.
La joie de Siméon qui reçoit dans ses bras le corps de Jésus bébé : joie profonde et intime ; et la joie d’Anne qui loue Dieu et parle à tous de cet enfant
!
Et celle de Marie : " Je te salue " dit l’ange – Shalom – sois joyeuse – " réjouis-toi " toi qui as reçu la grâce en plénitude, et la réponse de Marie : "
je suis la servante du Seigneur ", le oui inconditionnel, léger et joyeux, acquiescement à la vie telle qu’elle se présente.
Puis de nous interroger ensuite sur la joie de Jésus-Christ dans l’évangile de Luc, en particulier au chapitre 10 : « En ce moment-même, Jésus tressaillit
de joie par le Saint-Esprit et dit : Je te loue Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et
de ce que tu les as révélées aux enfants ». C’est le seul passage de tous les évangiles qui parle clairement de la joie de Jésus. Il exulte, c’est-à-dire
que cette joie est tellement immense qu’il ne peut la cacher, la contenir. Autrement et de manière moins explicite, il faut aller chercher cette joie
derrière ses paroles, dans la profondeur de son enseignement, dans le regard qu’il porte sur les êtres et les choses, sur la création ; car cette joie qui
est en Jésus est enracinée dans une joie plus profonde qui vient d’En-Haut, qui est le signe d’un attachement à son père, à sa volonté. En Jésus-Christ
nous percevons la Joie d’un être pleinement unifié : il fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait.
Concernant les disciples, toujours au chapitre 10, notre Prieure évoque les disciples qui reviennent tout joyeux car les démons leur sont soumis. Au retour
de la mission, il y a de la joie à partager et celle-ci éclate. Jésus-Christ leur rappelle alors que la joie est fragile et peut devenir orgueilleuse et
triomphante, en donnant l’impression d’une toute-puissance pour les œuvres accomplies. Jésus dit alors à ses disciples : « Je vous ai donné le pouvoir de
marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant ne vous réjouissez pas de ce que
les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux ».
Les disciples devront apprendre le chemin de l’humilité, sans rien s’attribuer ! Mais quel bonheur pour les disciples de voir les merveilles de Dieu qui
s’accomplissent à travers eux, et de savoir que leurs noms sont inscrits dans le cœur de Dieu.
L’exposé méditation de notre Prieure entraîne ma propre réflexion : En tant que veilleur j’ai comme «devise » : Joie, simplicité, miséricorde. Pour ce qui
est de la simplicité je crois en connaitre le chemin, pour ce qui est de la miséricorde, au cours de notre rencontre des veilleurs, nous avons échangé sur
le sujet, mais qu’en est-il de la joie ? Est-ce que je vais au-devant des gens que je croise avec le sourire ? Suis-je seulement accueillant ? Ne dit-on
pas qu’un saint triste est un triste saint ? Et de m’interroger sur ce qui m’empêche d’être joyeux.
Est-ce la poursuite d’une image – de vouloir me conformer à un idéal, d’être perçu comme ceci ou cela, et de m’attrister de ne pas y correspondre ? Ou
encore est-ce la peur de la souffrance ou d’être malade et de me centrer sur moi-même ? Est-ce la morosité ambiante qui me gagne en ces temps de crises
écologiques et d’incertitudes économiques ? Est-ce la peur de manquer ou bien encore de ne pas être aimé ?
Ce questionnement sur la joie me ramène à la récitation des béatitudes, que pour ma part je termine ainsi :
« Merci Seigneur de nous dire que sur ce chemin des béatitudes, nous serons accompagnés par Toi qui donnes la joie, une joie que personne ne pourra nous
prendre. »
Cette « joie imprenable », Lytta Basset nous l’explique dans une lecture renouvelée de la parabole dite du fils prodigue, qui nous révèle comment des
expériences aussi " négatives " que l'échec, la solitude ou la frustration ont, paradoxalement, partie liée avec l'éclosion de la joie. La " joie parfaite
" promise par Jésus - ce sentiment d'exister intensément, cette adhésion à l'existence tout entière, sans exclusion de rien ni de personne.
Bernard T., Montpellier
Travail de groupe
Ecrit à Orsay par l’un des groupes, après la réflexion sur la miséricorde
Seigneur, nous te rendons grâces pour ce moment d'échanges où, à partir des Béatitudes, nous avons cherché à mieux comprendre ces mots que nous employons,
et qui nous parlent de toi comme de nous-mêmes.
Dieu notre Père, en Jésus nous recevons ton amour, ton secours, ta grâce, et nous en vivons chaque jour.
La PITIE est ambiguë, nos conceptions divergent. Beaucoup prient : "Seigneur, aie pitié de moi !" Le mot "pitié" peut évoquer une condescendance. Faut-il
supplier Dieu d'avoir pitié ? N'est-elle pas déjà dans son cœur ?
Mais il est vrai que, dans l'épreuve, elle nous échappe parfois ; et nous sommes invités à exprimer librement nos besoins et nos supplications. Et le
sentiment de notre misère !
Pour d'autres, Dieu est toujours Emmanuel, avec nous dans nos déserts et nos souffrances, qui nous aime et nous soutient avant que nous le suppliions.
La BONTE. Le monde, la vie, les êtres humains – en dépit de toutes les ténèbres – nous parlent, Seigneur, de ta bonté, de ta beauté. Aide-nous à vivre
cette bonté et cette beauté au quotidien.
La BIENVEILLANCE. Dans notre vie familiale et sociale, donne-nous Seigneur ton regard d'amour, qui pardonne tout, excuse tout, qui ne soupçonne pas le mal.
La COMPASSION, c'est partager la souffrance de notre prochain, en être "ému aux entrailles". C'est la source de la MISERICORDE, qui consiste à ouvrir son
"cœur à la misère" de l'autre ; qui est pardon sans condition, incessant, et réconciliation si l'autre le veut.
Dieu notre Père, en Jésus nous recevons ton amour, ton secours, ta grâce, et nous en vivons chaque jour. Amen
Orsay 2015
des béatitudes
Ces bienheureux qui font avancer le Royaume
Jésus Christ se tient sur une montagne au dessus du lac. Voyant la foule s’approcher, il prononce son premier sermon. Il s’adresse aux pauvres et aux
riches sans repères, aux estropiés ou aux mourants, aux assoiffés de justice et de paix, et Jésus les déclare bienheureux. Le Royaume des cieux est à eux.
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le Royaume avance grâce à eux.
Comme des mendiants ils implorent à chaque instant le pain de l’Esprit. Ils l’implorent pour eux-mêmes, car ils savent qu’ils en manquent et qu’ils ne
peuvent rien faire sans Lui, mais ils l’implorent aussi pour autrui dans l’intercession, car ils connaissent la puissance du Consolateur.
Ces pauvres en Esprit n’ont pas besoin que Jésus leur dise : « si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te parle, c’est toi-même qui lui aurais
demandé de l’eau vive ». Ce don de Dieu, ils le connaissent et le redemandent sans cesse.
Aux plus humbles comme Moïse, Dieu confie les plus grandes missions, car Il sait que la gloire de leurs œuvres ne leur fait pas tourner la tête.
Merci aux pauvres en Esprit qui par leur prière de mendiants, font descendre une pluie de grâce sur tous les humains.
Les affligés, ceux qui souffrent, ceux qu’écrase la tour de Siloé, ceux-là aussi font avancer le Royaume de Dieu.
Il y a là un mystère.
S’il n’y a personne à consoler dans mon entourage, comment la compassion pourrait-elle naître en moi ? Et si Jésus, l’affligé par excellence, avait échappé
à la croix, comment serais-je sauvé ?
Le mourant à l’hôpital à qui je rends visite ne mesure pas le trésor qu’il me donne, ni comment mon cœur de pierre devient cœur de chair à son chevet. Les
larmes de l’enfant ne sont-elles pas des pierres dans notre jardin ?
Reconnaissance aux affligés qui font jaillir sans le savoir l’esprit de compassion dans le monde !
Quoi de moins naturel que la douceur ! Nos gênes portent encore après des milliers d’années la trace de l’instinct de survie, à l’époque très reculée où
seuls les violents bénéficiaient de la sélection naturelle. Les philosophes nous apprennent la tempérance. Jésus nous apprend la douceur.
Devant elle s’effacent les crocs. Vers elle convergent les assoiffés d’écoute. Le non jugement et la bienveillance des doux n’attirent-ils pas la
confidence ? Voilà pourquoi les doux hériteront la terre.
Les violents n’héritent de rien, sinon des biens de ce monde, qui ne sont rien.
Et les doux portent le visage de celui qui a désamorcé une fois pour toutes l’engrenage de la violence : Jésus Christ.
Comment le Royaume pourrait-il avancer sans vous qui avez faim et soif ? Comment l’apartheid aurait-elle été renversée sans la soif d’un Mandela, et
l’égalité des droits obtenue sans celle d’un Martin Luther King ? La soif est un vide qui aspire et met en marche.
La soif la plus douloureuse au monde fut aussi la plus féconde : celle de Jésus qui a crié sur la croix : « j’ai soif ! » Douloureuse car il ne voyait
autour de lui ni la foi, ni la justice. Féconde car de son côté a jailli l’eau qui désaltère et le sang qui donne la vie.
Le non pardon est l’obstacle majeur du Royaume. Il bloque tous les accès, y compris l’accès au Père des miséricordes. Les non pardons sont les trophées du
Malin. Chaque pardon donné est au contraire une victoire, et ouvre la voie du Royaume sur la terre. Sans vous les miséricordieux, la porte du cœur
resterait verrouillée. Sans vous l’amour du plus grand nombre se refroidirait !
La miséricorde est une notion proche de la fidélité inconditionnelle, la Hessed de la première alliance. Elle est attribuée à Dieu qui n’a cessé de passer
sur les écarts de fidélité de son peuple.
Avec sa nouvelle alliance Jésus a fait un pas de plus en demandant au Père de pardonner à ses bourreaux, « car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Pour
chaque offense dont nous sommes les auteurs, le sachant ou ne le sachant pas, le Christ continue d’implorer le Père des miséricordes : « Père,
pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font. »
Comment t’apercevoir, Royaume, dans le harcèlement d’images de notre monde ? Comment discerner ta voix au carrefour de tant de voix dissonantes ?
Les aveugles et les sourds que nous sommes ont besoin de vous, les cœurs purs, pour nous dire : il est là, Dieu et son Royaume, regardez ! Et tendez
l’oreille !
O cœurs purs, cœurs droits, qui avez l’habitude de Dieu, nous avons tant besoin de vous et de vos prières !
Entre Dieu et le cœur de votre cœur ne se dresse pas d’obstacle. La lumière divine n’est pas courbée par la gravitation des passions mauvaises.
C’est là votre don pour édifier la communauté des croyants et guider ceux qui cherchent.
Les artisans aiment le travail bien fait, et le produit de leur art est pour durer. Reconnaissance à vous, artisans de la paix durable, qui ne vous
contentez pas d’enterrer la hache de discorde, mais qui ouvrez les vannes de la paix surabondante que seul Jésus nous donne. Car il ne la donne pas à la
manière du monde.
Aux passions que le souffle mauvais embrase, en particulier la peur et la colère, Jésus oppose la grâce et la paix qui habitent en nos cœurs.
Grâce vous soit rendue, fils et filles de Dieu, car vous nous attirez dans la grande famille de Jésus Christ où règne la paix pour toujours.
Et vous enfin, les persécutés pour la justice de Dieu, vous récapitulez tous les fruits de l’Esprit. Vous avez reçu l’humilité, la compassion, la douceur,
la soif de justice, la miséricorde, la pureté de cœur, et l’art de la paix.
C’est pourquoi vous pouvez sans crainte être ceints par un autre, et aller là où vous ne voudriez pas aller.
Que l’histoire n’oublie aucun de vos noms ! Car votre témoignage fait
avancer le Royaume à grands pas.
Sans vous, les bienheureux du sermon sur la montagne, serait déjà brisé le roseau abîmé, serait éteinte la mèche qui brûle encore, et serait oublié le
Royaume de Dieu que vous avez reçu en plénitude.
Christian Tanon,
le 20 avril 2015
Prière
Miséricorde
Père de tendresse,
Dans ma misère humaine,
Eclaire par ta lumière
Mon être tout entier.
Inonde par ta présence
Mon coeur de ton amour,
Afin que coulent en moi
Les effets de ta grâce.
Illumine mon regard
Sur la détresse qui m’entoure,
Et revêts-moi
De ton manteau d’amour,
D’espérance et de joie !
Envoie-moi vers ceux
Que tu me confies
En toute humilité
Et bienveillance.
Fais de moi
L’écho de ta miséricorde.
Amen
(Prière d’un groupe
lors de la rencontre générale)