Je crois en Dieu, l'Eternel,
qui abolit toutes les limites de temps et d'espace.
Sa Grâce nous précède, malgré nos erreurs, nos errances, nos doutes.
Jésus-Christ, Fils de Dieu,
en rejetant les évidences, les jugements hâtifs, les apparences,
nous questionne sans relâche.
Il dynamise nos vies.
L'Esprit Saint, présence de Dieu au coeur de notre Etre,
nous déplace, nous rassure, nous relie les uns aux autres.
La mort, c'est cette finitude nécessaire,
c'est ce qui nous donne cette énergie qui nous rend capable de nous adapter, de créer, de choisir notre vie.
La mort est aussi promesse d'éternité, pari audacieux mais rassurant.
Je crois que vivre, c'est saisir les possibilités de faire jaillir de chaque instant,
une couleur, une lumière, une vibration qui nous apporteront un supplément d' humanité.
Amen.
Isabelle,
à l'occasion de sa profession de foi,
le 22 juin 2014
Isabelle a ajouté ces quelques mots sur son parcours :
La religion n'était pas un sujet consensuel dans ma famille mais il fut admis que, comme tout le monde était chrétien, je serais chrétienne. Le baptême, quelques rudiments d'éducation religieuse : ce fut tout. Ce fut insuffisant, inconfortable. Pour autant, la Foi était là, comme un cadeau, une évidence.
La maladie a fait une irruption violente dans ma vie. J'ai côtoyé la mort. L'impuissance était difficile à accepter. J'ai ainsi pris conscience très tôt de la fragilité de la vie : il fallait en profiter.
Je voulais voir le monde et j'ai voyagé, parfois dans des pays compliqués. Je n'avais nul besoin de courage : j'avais confiance en la vie, en Dieu. Il ne pouvait rien m'arriver.
Mais au fil du temps, voyager, ce fut tromper l'impuissance, s'étourdir.
J'ai poussé la porte de l'Oratoire avec le sentiment délicieux de rentrer à la maison après un long voyage.
Les prédications, la lecture de la Bible, l'approfondissement théologique m'ont donné des clefs pour une lecture dynamique du quotidien.
Je sais que je ne trouverai pas de réponse à toutes mes questions mais je cherche et c'est finalement cette quête même qui me stimule et retisse ma confiance en Dieu.
Si je suis là aujourd'hui, c'est aussi grâce à deux personnes. Elles n'ont rien fait de particulier. Elles ignorent même jusqu'à ce jour le rôle qu'elles ont joué. Elles étaient là, sur ma route, avec toute leur dimension humaine et la force de leurs convictions. Elles m'ont rappelé que je pouvais, peut-être, choisir de poursuivre le chemin qu'enfant on m'avait proposé.
De cette expérience, j'ai acquis la conviction que le simple fait que nous existions et que nous soyons qui nous sommes peut transformer positivement la vie d'un être, proche ou inconnu.