C’est extraordinaire le monde dans lequel nous sommes nés
Quand on réfléchit à l’univers, immense, insondable,
étoile après étoile,
galaxie après galaxie, qui accélèrent dans le vide.
Quand on réfléchit à l’infiniment petit: des atomes, des bosons, des
quarks:
La double infinité dans la vision de Pascal
Et à laquelle il faut ajouter les durées incommensurables, inimaginables du
temps cosmologique
En réfléchissant sur tout cela, on est accablé d’émotion et même de
crainte.
Et pourtant nous voici sur cette îlot de la terre
Une terre si rare, si splendide
Avec ses couleurs, ses sons, ses parfums
Avec ses vents, ses nuages, ses couchers de soleil
Une terre où chaque brin d’herbe, chaque insecte, chaque enfant né s’avère
un miracle extraordinaire.
Pendant longtemps j’ai cru que toutes ces merveilles,
tous ces mystères
Pourraient être expliqués par les sciences
Et pourtant plus j’ai lu et étudié, plus le rêve de la compréhension
totale, de la “théorie de tout,” imaginée par les physiciens dans les
moments d’orgueil suprême
Plus ce rêve s’est dissous et s’est évanoui.
Confronté à tous ces mystères ineffables
Et confronté aussi à ma propre mortalité
Je me suis mis à repenser, à reconsidérer, à revivre la religion chrétienne
de ma jeunesse
(dans laquelle, pourtant, je n’étais jamais baptisé)
Dans une église réformée, qui --par un enchaînement
curieux d’événements-- était précisément celle de mes ancêtres Huguenots
qui ont quitté la France il y a si longtemps pour vivre dans le Nouveau
Monde.
C’est suivant ces réflexions que j’aimerais exprimer ma
profession de foi:
Je reconnais Jésus Christ comme le fils de Dieu,
Qui a vécu parmi les hommes; qui a été crucifié;
qui a triomphé sur la mort pour toute l’humanité;
et qui reste toujours présent dans le monde
par l’action du Saint-Esprit
Et j’embrasse avec tout mon cœur les enseignements de Jésus:
Le message de l’amour, de la foi, de l’espérance, de la compassion pour
l’autrui,
et de la fraternité universelle entre les hommes
Un message de l’amour si bien exprimé par l’apôtre Paul :
Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant
Je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Devenu homme, j’ai mis fin à ce qui était propre à l’enfant.
A présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse,
Mais alors ce sera face à face.
A présent, ma connaissance est limitée
Alors, je connaîtrai comme je suis connu.
Maintenant donc ces trois-là demeurent:
la foi, l’espérance, et l’amour.
Mais l’amour est le plus grand.
C’est à cette religion chrétienne et à ce message que je me consacre
Et dans laquelle j’ai demandé d’être baptisé.