Bulletins de l'Oratoire > N°807 pour été 2016
Le prophète Nathan raconte : « Un pauvre n’avait rien qu’une petite brebis, il la nourrissait et elle grandissait chez lui avec ses enfants, elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. » (2 Sam 12:3) Ne serait-ce pas ainsi que nous pourrions regarder en nous ce qui nous est essentiel : notre foi, notre élan vital, notre capacité à nous émouvoir, à aimer, à espérer, à nous réjouir de la vie ? Se regarder comme riche de cela seulement même si nous avions tout par ailleurs. Parce que ce souffle rend notre rapport à tout le reste plus vivant et plus vivifiant. Regarder ce souffle comme une petite brebis qui attend tout de nous pour vivre. Le regarder comme notre enfant et pourtant ce n’est pas notre enfant, puisque ce souffle divin qui nous habite ne vient pas de nous-mêmes mais d’une autre dimension, étrangère à notre univers tissé de molécules. La foi consiste à adopter cette brebis comme notre fille chérie, la nourrir de ce qui nous nourrit, la faire boire de ce qui fait notre vie, la prendre contre nous quand nous dormons pour nous réchauffer mutuellement. C’est au jour le jour que nos qualités spirituelles sont ainsi considérées et soignées. Quelle profonde joie de voir sa foi se fortifier, en grâce et force et en sagesse. De voir sa paix, cette vraie paix que le Christ donne, prendre de la hauteur dans notre sein. Au jour le jour. Au rythme des dimanches, au rythme des saisons et des années, des rencontres, des coups durs et des moments de grâce, au rythme de notre vie, nous regarderons notre foi comme notre fille chérie. Et elle grandira. Réagissez sur le blog de l'Oratoire . |
"Je répandrai mon Esprit sur toute chair et vos fils et vos filles prophétiseront" Joël 2, 28 |