Bulletins de l'Oratoire > N°805 pour Noël 2015
Jésus est né, petit germe d’une bonté inouïe. Face au même événement, deux équipes décident de réagir (Mat.). L’une choisit d’agir volontairement par la violence et l’autre par la gratitude. Les deux équipes cherchent toutes les deux à faire avancer la situation à leur façon. En espérant que notre visée est effectivement le bien (quand même), comment choisissons-nous ainsi d’agir par le mal ou par le bien? Quel est le plus efficace pour aller vers notre but? Le mal est infiniment plus simple, et plus efficace à court terme. N’importe quel imbécile peut tuer quelqu’un d’autre comme le font les soldats d’Hérode en massacrant les enfants. Le bien est infiniment plus complexe, il faut des trésors infinis de bonté pour créer une seule vie humaine. Il en a fallu à Marie et Joseph pour mener Jésus jusqu’à la porte de son ministère de Christ. Il en a fallu à Jésus pour déployer ensuite son ativité. Cet action par le bien semble faible face à la simplicité du mal. Les soldats comme les mages reconnaissent pourtant dans ce minuscule bien qu’est cet enfant une immense puissance de transformation. Ils ont raison. Le fait même que la vie et le bien, pourtant si fragiles, existent encore en ce monde révèle quelque chose de mystérieux, ou de magique, diraient les mages. Cela révèle qu’un geste de bonté est comme mille fois amplifié dans le monde et en nous-mêmes. Un scientifique parlerait de résonance. Celle du bien, celle de Dieu. Chercher à vivre au maximum selon la logique des mages d’Orient et non celle des soldats d’Hérode semblait peu réaliste. Au contraire. Car la bonté est non seulement plus belle que le mal, mais aussi infiniment plus efficace à long terme. Choisir d’agir par la violence peut être parfois un choix guidé par l’urgence, dans une logique du moindre mal. Et cela devrait être toujours un crève cœur pour nous. Mais choisir le moyen du mal, même en pensant aller ainsi vers le bien, n’est-ce pas souvent dû à une pathologie de notre cœur, de notre pensée, de notre conscience, ou de notre psychologie? Peut-être est-ce la maladie du court terme? Veillons et prions! Réagissez sur le blog de l'Oratoire . |
"Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras." |